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Tout savoir sur la fête de Roch Hachana !

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Roch Hachana c’est l’anniversaire de l’Univers, le jour où D.ieu créa Adam et Ève, et il est célébré en tant que tête (début) de l’année juive.

Les deux premiers jours du nouvel an juif, les 1 et 2 Tichri, débutent à la veille du 1er Tichri. Roch Hachana 2018 commence au coucher du soleil le 9 septembre et se poursuit jusqu’à la tombée de la nuit du 11 septembre.

Nous devons allumer des bougies chacun des deux soirs, en prenant des repas festifs comprenant des plats doux et sucrés le soir et le midi, en participant à des offices de prière comprenant la sonnerie de la corne de bélier (choffar) les deux matins, et la cessation du travail créatif.

Pourquoi Roch Hachana est important ?

Le nom du Nouvel An juif, « Roch Hachana », signifie en réalité «Tête de l’année». Tout comme la tête contrôle le corps, nos actions à Roch Hachana ont une immense influence sur le reste de l’année.

Comme nous le lisons dans les prières de Roch Hachana, chaque année en ce jour « tous les habitants du monde passent devant D.ieu comme un troupeau de brebis », et il est décrété dans la cour céleste « qui vivra et qui mourra… qui sera appauvri et qui s’enrichira ; qui tombera et qui s’élèvera. »

C’est un jour de prière, un temps pour demander au Tout-Puissant de nous accorder une année de paix, de prospérité et de bénédiction. Mais c’est aussi un jour de joie lors duquel nous proclamons D.ieu Roi de l’univers. Les kabbalistes enseignent que la continuité de l’existence de l’univers dépend du désir de D.ieu qu’il y ait un monde, un désir qui est renouvelé au moment où nous acceptons à nouveau Sa royauté chaque année à Roch Hachana.

Comment cette fête est-elle appelée ?

Le nom le plus commun de cette fête est Roch Hachana, le nom utilisé dans le traité talmudique du même nom qui lui est consacré.
La Torah se réfère à ce jour sous le nom de Yom Terouah (le Jour de la Sonnerie du Choffar).

  • Dans nos prières, nous l’appelons souvent Yom Hazikarone (le Jour du Souvenir) et Yom Hadine (le Jour du Jugement), car c’est le jour où D.ieu évoque toutes Ses créations et détermine leur destin pour l’année à venir.
  • Avec Yom Kippour (qui suit 10 jours plus tard), elle fait partie des Yamim Noraïm (les Jours de Crainte, ou : les Fêtes Solennelles).

Première priorité : entendre le choffar

L’observance centrale de Roch Hachana est la sonnerie du choffar, la corne du bélier, les deux jours de fête (sauf si le premier jour tombe Chabbat, auquel cas nous ne sonnons le choffar que le deuxième jour).

Les 30 premiers sons du choffar sont sonnés après la lecture de la Torah pendant l’office du matin, et 70 sons supplémentaires pendant (et immédiatement après) l’office de Moussaf qui suit immédiatement, totalisant 100 sons lors des prières du matin de Roch Hachana (certaines communautés sonnent une autre série de 30 sons après l’office également). Pour quelqu’un qui ne peut pas venir à la synagogue, le choffar peut être entendu le reste de la journée. Si vous ne pouvez pas sortir de chez vous, veuillez contacter votre centre ‘Habad le plus proche pour savoir comment organiser une « visite à domicile ».

La sonnerie du choffar contient une série de trois types de sons : la tekiah, un long son comme un gémissement ; les chevarim, une série de trois petits gémissements ; et la terouah, au moins neuf sons saccadés comme des sanglots.

La sonnerie du choffar représente la sonnerie de trompette qui retentit lors du couronnement d’un roi. Son cri plaintif sert aussi d’appel à la repentance. Le choffar lui-même rappelle la Ligature d’Isaac, un événement qui eut lieu à Roch Hachana dans lequel un bélier prit la place d’Isaac comme offrande à D.ieu.

Autres observances de Roch Hachana

Les souhaits : La première nuit de Roch Hachana, souhaitez à un homme, « Lechana tova tikatev vete’hatem », à une femme, dites : « Lechana tova tikatevi veti’hatemi » (« Puissiez-vous être inscrit(e) et scellé(e) pour une bonne année »). À d’autres moments, souhaitez-leur « Chana tova » (« Une bonne année ») ou « Gmar ‘hatima tova » (« Une bonne inscription et un bon sceau [dans le Livre de la vie] »).

Les bougies : Comme pour chaque grande fête juive, les femmes et les jeunes filles allument des bougies chaque soir de Roch Hachana et récitent les bénédictions appropriées. Le second soir, assurez-vous d’utiliser une flamme existante et pensez à un nouveau fruit que vous allez manger (ou à un vêtement neuf que vous portez) pendant que vous dites la bénédiction de Chéhé’héyanou.

Le Tachlikh : Le premier après-midi de Roch Hachana (à condition que ce ne soit pas un Chabbat), il est d’usage d’aller devant un plan d’eau (océan, rivière, étang, etc.) et d’y accomplir la cérémonie du Tachlikh dans laquelle nous jetons symboliquement nos péchés à l’eau. Ce faisant, nous évoquons le verset : « Et Tu jetteras leurs péchés dans les profondeurs de la mer. » Vous trouverez la courte prière pour cette cérémonie dans votre Ma’hzor.

Les prières de Roch Hachana

Nous passons une grande partie de la journée à la synagogue, où nous prions que D.ieu accorde à toutes Ses créations une bonne nouvelle année. Les prières du soir et de l’après-midi sont similaires en durée à celles des autres fêtes. Les offices du matin, en revanche, sont beaucoup plus longs.

Le livre de prières des fêtes – appelé ma’hzor – contient toutes les prières et les lectures de la Torah de la journée. L’ajout le plus important est la cérémonie de la sonnerie du choffar. Il existe toutefois d’autres éléments importants de la prière qui sont spécifiques à Roch Hachana.

La Torah est lue les deux matins de Roch Hachana.

Le premier jour, nous lisons le récit de la naissance d’Isaac et du bannissement d’Hagar et d’Ismaël. La lecture est suivie d’une haftarah qui relate la naissance du prophète Samuel. Ces deux lectures ont pour thème la prière pour avoir un enfant, et ces deux naissances eurent lieu à Roch Hachana.

Le second matin, nous lisons le récit du quasi-sacrifice que fit Abraham de son fils Isaac. Comme mentionné ci-dessus, la sonnerie du choffar rappelle le bélier, qui occupe une place importante dans cette histoire comme une puissante démonstration de la dévotion d’Abraham envers D.ieu qui a caractérisé sa descendance depuis lors. La haftarah évoque l’amour éternel de D.ieu pour Son peuple.

La répétition de la Amida (la prière silencieuse) par le chantre est parsemée de piyoutim, des prières poétiques qui expriment nos souhaits pour l’année et les autres thèmes de la journée. Pour certains passages, considérés comme particulièrement puissants, l’arche est ouverte. Un grand nombre de ces ajouts sont lus par l’officiant puis par la congrégation qui le complète ou lui répond.

Même sans l’ajout de piyoutim, la prière du Moussaf de Roch Hachana serait nettement plus longue que le reste de l’année. C’est parce que sa partie centrale composée d’ordinaire d’une seule comporte ce jour-là trois bénédictions, chacune se concentrant sur l’un des thèmes principaux de la fête : la royauté de D.ieu, notre souhait qu’Il se « souvienne » de nous pour le bien et le choffar. Chaque bénédiction contient un assortiment de versets bibliques qui expriment son thème et est suivie d’une sonnerie du choffar.

Les repas de Roch Hachana

Nous prenons des repas festifs tous les soirs et tous les jours de la fête. Comme tous les autres repas de fête, nous commençons par réciter le kidouch sur le vin puis faisons ensuite la bénédiction du pain. Mais il y a quelques différences importantes :

a. Le pain (traditionnellement formé en ‘halloth rondes, souvent saupoudrées de raisins secs) est trempé dans du miel au lieu du sel, exprimant notre souhait d’une bonne année. Nous le faisons à Roch Hachana, Chabbat Chouva (le Chabbat avant Yom Kippour), au repas d’avant Yom Kippour et pendant Soukkot.

b. Dans cet esprit de douceur, il est de tradition de commencer le repas du premier soir avec des tranches de pomme trempées dans du miel. Avant de manger la pomme, nous faisons la bénédiction de haets, puis nous disons : « Puisse être Ta volonté de renouveler pour nous une bonne et douce année. »

c. Beaucoup de gens mangent des parties de la tête d’un poisson ou d’un bélier, exprimant le souhait que « nous soyons une tête et non une queue ».

d. Dans de nombreuses communautés, d’autres aliments traditionnels sont également consommés, chacun symbolisant un souhait pour l’année à venir. Beaucoup mangent de la grenade, exprimant le souhait que « nos mérites soient nombreux comme [les graines de] la grenade ». Un autre aliment courant chez les ashkénazes est le tzimmes, un plat sucré à base de carotte consommé pour son nom yiddish, merren, qui signifie aussi bien « carotte » que « augmenter », symbolisant le souhait d’une année d’abondance.

e. Il est traditionnel d’éviter les noix ainsi que les aliments acides à base de vinaigre, notamment le raifort traditionnellement consommé avec le gefilte fish, car nous ne voulons pas d’une année amère.

f. Le second soir de la fête, nous ne mangeons pas la pomme, la tête de poisson, la grenade, etc. Cependant, avant de rompre le pain (et de le tremper dans du miel), nous mangeons un « fruit nouveau », c’est-à-dire un fruit dont nous n’avons pas goûté depuis la dernière fois qu’il était de saison.

Et après ?

Roch Hachana est le début des Yamim Noraïm (les Fêtes Solennelles). Le saint jour de Yom Kippour, lors duquel nous nous réunissons à la synagogue pour 25 heures de jeûne, de prière et d’inspiration, a lieu à peine une semaine plus tard. Les jours intermédiaires (appelés les Dix Jours de Repentance, ou Dix Jours de Retour) sont une période particulièrement propice à la techouva, le retour à D.ieu. Yom Kippour est suivi par les joyeuses fêtes de Soukkot et de Sim’hat Torah.

La saison des Fêtes Solennelles est l’occasion d’un voyage épique pour l’âme, et Roch Hachana est le point où tout commence.

D’autres têtes de l’année

Bien qu’il s’agisse du plus célèbre des Roch Hachana, la Michna répertorie en réalité quatre têtes de l’année. L’un est le 1er Nissan, au mois de printemps où nous avons quitté l’Égypte, et un autre est le 15 Chevat, le Nouvel An des Arbres. Et juste pour rendre les choses passionnantes, la tradition ‘hassidique célèbre le 19 Kislev comme le Nouvel An du ‘Hassidisme.

NOTES
  1. Lévitique 23,23.

2.Michée 7,19.

3.Genèse 21,1-34.

4.Samuel I 1,1–2,10.

5.Genèse 22,1-24.

6.Jérémie 31,1-19.

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