«Revenez, irriguez, échangez, venez conquérir et la terre de conquête aujourd’hui est la France et l’esprit de conquête y souffle à nouveau» ce sont les mots enthousiastes et enthousiasmants que l’actuel chef de l’Etat a tenu devant une assemblée de français vivant à New York en septembre dernier lors de son déplacement à l’Assemblée Générale de l’ONU.
Alors oui, les Français de l’étranger ne reviennent pas en France uniquement pour des raisons fiscales. Revenir auprès de sa famille, de ses amis, retrouver sa culture, ces petites choses du quotidien spécifiques à son way of life d’origine sont autant de raisons intangibles qui entrent en jeu dans la prise de décision.
En écoutant ces français expatriés ayant fait le saut du retour en France, d’autres facteurs tout aussi importants ont été déterminants, c’était pour eux le « bon moment » de rentrer: l’impulsion qu’Emmanuel Macron a donné au pays avec sa notion de Start up Nation a eu un véritable échos auprès de la communauté française à l’étranger.
Parce que ne le cachons pas, la majorité des Français qui s’expatrient, salariés ou dirigeants, le font à un moment donné de leur vie professionnelle où ils se sentent bloqués dans leur évolution, dans leur volonté d’entreprendre, mais aussi à un niveau plus personnel où ils ressentent la France comme une terre de mécontentement, de blocage. Les jeunes français fraîchement diplômés argumentent eux aussi leur décision par des contraintes de prises de postes en France, une évolution peu rapide, le fait de devoir «rentrer dans des cases». Alors ils vont voir ailleurs et tentent leur chance dans des pays à la croissance florissante et donc avec des opportunités d’emplois plus importantes.
Comment donc faire rentrer ces français diplômés, experts, audacieux, avec une ouverture sur le monde? Parce que rentrer oui, mais pas pour vivre moins bien. Pour ceux qui ont la chance de bénéficier du statut d’expatrié par leur entreprise, de nombreux avantages financiers sont applicables. L’entreprise prend en charge tout ou partie du loyer, les frais scolaires des enfants, les frais d’assurance maladie, un ou plusieurs vols A/R par an. Cela peut même aller jusqu’à la prise en charge des cours d’anglais et de séances de coaching pour le conjoint. Ajouter à cela des taxes souvent moins élevées qu’en France, il faut donc rééquilibrer la balance et ça, le Chef du Gouvernement l’a bien compris.
Pour Claire et Christophe, expatriés depuis 7 ans aux USA, c’était en effet pour eux le bon moment pour revenir.
« Nous pensions depuis quelques mois revenir en France après 7 années passées à l’étranger, nous souhaitions que notre fils de 4 ans puisse passer plus de temps auprès de sa famille, connaisse la France, notre pays. Nous avions envie de retrouver les amis et Paris, ville que nous adorons. Nous vivions très bien aux Etats-Unis, confortablement, donc pas forcément d’urgence de partir. Le fait que nous ayons appris que le dégrèvement fiscal pouvait être appliqué dans notre cas a été un levier dans notre choix de revenir. Tous les avantages que nous avions entant qu’expatriés allaient prendre fin donc ce coup de pouce financier à joué. Nous l’avons su totalement par hasard, par une amie qui était revenue en France quelque mois avant nous. Le Gouvernement devrait plus communiquer sur ce point je suis sûre que cela jouerait dans le choix de retour pour de nombreux compatriotes vivant à l’étranger. »
source : lesfrancais.nationbuilder.com