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PSYCHOLOGIE ET JUDAÏSME :  »Question de pudeur » par Anne Lachkar Haddad

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La définition  la plus large de la pudeur pourrait être : « L’appréhension  de ce qui peut porter atteinte à  la dignité personnelle et au respect de soi même ». C’est un sentiment très important et très positif différent de la honte. La pudeur existe pour soi même et pour les autres .Aussi il ne faut   pas oublier que les gens pudiques sont en général  respectueux de l’espace de autre.

La pudeur  pour la psychologie

Dans son article : « La pudeur vertu éternelle » Gérard Bonnet, psychanalyste, avance que la pudeur augmente plus l’enfant grandit et se construit .G.Bonnet  développe aussi la question du rejet de la pudeur par notre société moderne et ses conséquences.   Notre société  a un impératif exhibitionniste, ce qui signifie qu’il faut se montrer pour se sentir exister et pour croire avoir réussi. Nous vivons dans une ambiance ou l’on doit tout  montrer, alors qu’il faudrait préserver son quant a soi pour exister. Cela entraîne des névroses narcissiques avec un repli sur soi (pour protéger son espace vital) et une vraie pathologie de  pudeur impossible.

La pudeur n’est  pas la honte mais est une vertu.

Pourquoi  les adolescents manquent ils de pudeur aujourd’hui ? Alors que les jeunes  sont spontanément  pudiques. Ce serait le mouvement social qui les entraînerait à être exhibitionnistes .Ils sont plus voyeurs qu’exhibitionnistes. Ce mouvement d’impudeur se retrouve dans la pub et dans les films…
Les jeunes, très curieux sont attirés par cela, pièges  par les adultes. Il faudrait aider les jeunes a ne pas se faire  influencer. Il faut éduquer nos adolescents à être vigilants et plus sévères avec eux même.

C’est un grand travail éducatif que les parents doivent faire en parlant vrai avec leur enfant. Ce n’est qu’ensuite que ce travail pourra se poursuivre dans les mouvements de jeunesse et a l’école.

Si nous leur expliquons les cotés mercantiles de cette industrie les adolescents qui sont sensibles par nature comprendront.
La  pudeur n’est pas une valeur démodée  mais une vertu éternelle, transcendantale. La pudeur est une question pour l’être humain de respect et de respect d’autrui. Aussi Eric Fiat, philosophe, écrit dans  le journal Libération : « La pudeur c’est l’esprit qui rougit du corps .En cela, elle est l’essence de l’Homme .Les purs esprits et purs corps que seraient les anges et les animaux n’ont pas de pudeur. L’Homme est une dissonance incarnée, mélange d’esprit et de corps…Il est un animal pudique .Aucun être humain, même le plus vulgaire, ne peut être sans pudeur prêt a tout montrer de son corps et de son âme en toutes circonstances».

La pudeur pour le judaïsme :

Pour le Rav Jessurun auteur de l’ouvrage : « Un autre regard Sur la tsniout »  la pudeur pour le judaïsme s’adresse tout d’abord aux hommes et ensuite aux femmes.
La pudeur  ne doit pas être comprise seulement comme un thème d’ordre social mais  surtout envers la personne elle même.   En effet cette qualité de l’homme essentiellement envers lui-même et c’est a travers cette même qualité que l’homme doit aller vers D.   La pudeur, la retenue respectueuse édificatrice de stabilité et de bonheur prolonge de l’être humain concerne autant sinon plus la vie des hommes. Cela  à travers le comportement envers autrui.la conduite au travail, dans le commerce, dans la rue, dans son foyer et avec ses enfants. La pudeur concerne le regard envers soi même .Elle s’applique donc au vocabulaire utilise et la façon de s’exprimer. La pudeur concerne hommes et femmes parallèlement.

La pudeur comporte trois volets distincts :

Le premier est lie au rapport de la personne avec son entourage (exposer certaines parties du corps a toujours été considère comme un geste inapproprié constituant ou pas une attitude suggestive alors que l’impudeur des publicités est devenu une norme occidentale).

Le deuxième volet   de la pudeur est plus intrinsèque et authentique car il concerne la personne elle-même et son propre respect. La halara ou loi juive a institue un nombre de règles  et de comportements  dans des lieux et des situations ou une personne se trouve seule.

Enfin le troisième est de nature bien plus profonde. Cela concerne les règles liées à la vie du couple (lois de pureté familiale) ou la pudeur constitue une source majeure d’énergie intense et enrichissante qui contribuera à rehausser la vie conjugale. Aussi il ne faut pas oublier que la traduction de pudeur en hébreu  qui se dit tsniout veut dire aussi « retire du regard ». Ainsi Tali Loewenthal écrit dans:« Pudeur, sainteté et beauté » : « Ce qui est saint est généralement  protégé et dans une certaine mesure caché. Le Saint des Saints, le lieu le plus intérieur du Temple  de Jérusalem était l’endroit le plus sacre du monde .L’une des manières dont la sainteté s’exprimait était que personne ne pouvait y pénétrer  a l’exception du Cohen a Gadol le jour le plus saint de l’année : Yom Kippour. Pour le juif qui est dispose à  aborder la richesse de la Thora de façon authentique, la tsniout n’est pas un élément dérangeant dans la vie mais une valeur intégrale et une source véritable de braha.

Cet article vous a interpellé ou vous souhaitez poser des questions? N’hésitez pas a me faire partager vos réflexions en écrivant sur ma messagerie  facebook  : Anne Lachkar Haddad.

Merci pour l’intérêt que vous portez a cette rubrique.

Hanna Lachkar Haddad Psychologue – psychothérapeute
tél. : 0526525534 dom : 088642814

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