Le Consulat général de la cité phocéenne est ouvert depuis 1949. C’est l’une des premières missions diplomatiques créées alors par le tout jeune Etat. Il jouera un rôle important dans la construction des relations avec la France.
Aujourd’hui, son champ d’action dépasse de très loin l’agglomération puisqu’il couvre pas moins de 26 départements du Sud du pays. A savoir une superficie estimée à 8 fois plus importante que celle d’Israël ! Avec 200 000 personnes, ce vaste territoire abrite la deuxième communauté juive d’Europe.
Déjà menacé de fermeture en 2002 et en 2009, il avait pu être sauvé. Mais la donne n’est plus la même. La pétition lancée n’a pas eu l’effet espéré. Dès la fin de l’été, le drapeau ne flottera donc plus en haut de l’immeuble bleu et rose de la rue Paradis, passé sous le couperet des réductions budgétaires voulues par le gouvernement de Benjamin Netanyahou.
« On ne peut que le déplorer » nous a confié Elie Berrebi, directeur du Consistoire israélite de Marseille. « Au delà de la représentation, c’est unoutil de travail important pour nous. Sur le plan administratif, c’est capital. Dans un moment difficile comme pour un décès par exemple, les procédures sont lourdes, fastidieuses. Notre tradition veut que l’on soit inhumé au plus tôt. Comment faire ?
Je ne sais pas pourquoi on a mis Marseille sur le même plan que d’autres villes. Sur son économie, sa culture, son patrimoine, Israël a beaucoup, beaucoup à promouvoir. C’est vraiment dommageable pour toute la communauté.
Il faudrait qu’il reste au moins un bureau ou une personne ici ». Une permanence consulaire est en effet prévue.
Mais une chose est désormais certaine, le 1er septembre prochain, l’actuel Consul général d’Israël à Marseille, Anita Mazor, deviendra Ministre chargée des Régions PACA, Corse, Occitanie et Aquitaine depuis l’Ambassade d’Israël à Paris. A 800 kilomètres de là.
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