Président d’AMI
Yom Yéroushalayim représente avant tout la réunification de Jérusalem, capitale de l’État d’Israël, et le retour aux lieux les plus importants de notre histoire, de notre peuple et de notre identité.
Les juifs de la diaspora ne s’y sont d’ailleurs pas trompés puisque les premières vagues d’Alya des États-Unis, de France ou de Grande Bretagne ont commencé à cette période.
Yom Yéroushalayim est symboliquement le complément naturel de Yom Ha’atsmaout, car après avoir acquis notre indépendance physique en 1948 nous avons enfin obtenu en juin 1967, la réalisation du rêve de nos ancêtres « leshana aba beyeroushalayim ».
Il est donc évident que la dimension de cette journée dépasse largement les habitants de Jérusalem; c’est un symbole fort pour tout le peuple juif mais aussi pour les nations du monde qui assistent au retour de notre souveraineté sur la ville d’or et de lumière.
La réunification de Jérusalem est avant tout une fête pour ses habitants qui vivaient en permanence sous la menace des tirs jordaniens entre 1949 et 1967 et qui n’avaient pas accès au Mur des Lamentations et aux institutions du Mont Scopus (Hôpital Hadassah et Université hébraïque) en dépit de ce que stipulaient les accords de cessez-le-feu avec la Jordanie. La réunification de Jérusalem est également une fête pour tous les Juifs du monde restés fidèles à l’espoir de rebâtir leur capitale mise à feu par les armées romaines. Mais la réunification de Jérusalem est également une fête pour tous ceux qui partagent les messages d’espoir et de liberté du peuple juif. Ce n’est, en effet, que depuis la réunification de Jérusalem, que la liberté de tous les cultes y est assurée et que l’intégrité des lieux saints y est protégée. Ainsi se réalise la prophétie d’Isaïe: « Car ma maison s’appellera une maison de prière pour tous les peuples. »
AshdodCafe.com
Des milliers de personnes seront présentes ce jour-là à Jérusalem, des cars entiers vont voyager en direction de la ville sainte de toutes les villes du pays. Sur Ashdod plusieurs cars seront affrétés par des associations francophones. Les responsables sécuritaires ont même demandé aux organisateurs de repousser le départ du matin à l’après midi !!!
Quelle preuve de plus ? Yom Yeroushalayim est la fête de tous !
Enseignant
La guerre des Six Jours est un tournant décisif dans l’histoire du peuple Juif et de l’humanité. Je me bornerai à signaler quelques points essentiels: c’est depuis cette guerre que le peuple Juif dans son ensemble a pris conscience de la centralité de l’État d’Israël dans notre destin et notre avenir. C’est depuis cette guerre que le peuple juif dans son ensemble a retrouvé la fierté de son identité et, en conséquence, a débuté cet extraordinaire mouvement de téchouva, inconnu jusque-là. La guerre des Six Jours est arrivée exactement 1900 ans après le début de l’exil de Rome (+67 et non +70!), 10 fois les 190 ans qui manquaient aux 400 ans de l’exil d’Égypte. Le verset du début de Berechit dit: « et le souffle divin soufflait sur la face de l’eau » et le midrach dit: c’est le souffle du messie. Si Akadoch Barouh’ Hou fait tant d’efforts pour nous réveiller, pourquoi tant de nos frères continuent à dormir! « Barouh cheeh’ianou vekiyemanou veigianou lazeman azé ».
Consultant en marketing
Jérusalem, Yeroushalayïm, Urshalim…les nombreuses autres appellations de notre capitale éternelle m’ont incité à rechercher leurs étymologies; apparaissent alors deux constantes apparemment différentes, mais en réalité profondément liées : en résumé, on désigne ainsi la « Ville de la Paix » et/ou le « Lieu de l’Entièreté ».
Ainsi s’explique que depuis des millénaires, Jérusalem est perçue comme le « Centre du Monde », confirmé par le record mondial de la densité au mètre carré de journalistes de tous pays et de toutes orientations, diffusant inlassablement des commentaires disproportionnés dans tous les médias !
Toutes nos prières et fêtes religieuses évoquent cette ville qui est pour nous, Juifs, mais également pour les autres religions monothéistes qui s’affirment être nos successeurs, le « Bureau de Communication » avec Hashem ( qui n’a pas glissé un « pétek » entre les pierres du Kotel ?…même le Pape l’a fait !).
Pendant trop longtemps, l’accès au Kotel, « point central du Centre du Monde », nous a été interdit.Les combats héroïques de 1967 nous l’ont restitué nous permettant de rétablir le contact le plus direct possible avec notre Créateur.
Le « Yom Yeroushalayïm » vénère ainsi pour l’entièreté de notre Peuple, et bien au-delà du Jérusalem géographique, cette Libération communicative.
Nous concluons le Séder de Pessah qui commémore le changement de statut des Tribus hébraïques en Peuple Juif, en clamant en chœur (et de tout notre cœur) : LE SHANA HABAA BEYEROUSHALAYÏM (HABENOUYA) ! L’ANNÉE PROCHAINE, SOYONS DANS JÉRUSALEM (RECONSTRUITE), impliquant la reconstruction du Temple, donc la Venue du Mashia’h !
Ahsdod Aujourd’hui, Tel Aviv Aujourd’hui
Lorsque j’étais enfant, mon père qui a vécu la Shoah, me disait toujours qu’il ne croyait plus en rien, mais qu’à Jérusalem, il avait l’étrange sentiment de pouvoir communiquer avec le Ciel. Cette phrase a toujours symbolisé pour moi le caractère unique de Jérusalem. Les fêtes à Jérusalem ont une dimension exceptionnelle, les prières au Kotel ont une profondeur si particulière. Yom Yeroushalayim s’inscrit dans cette spécificité et c’est sans aucun doute un jour important pour tous les Israéliens .Peu importe notre lieu de résidence, il s’agit d’honorer notre capitale. Faire le déplacement pour assister aux célébrations, c’est saluer l’immense travail qui a été accompli pour que cette ville devienne telle que nous la connaissons aujourd’hui. C’est aussi et surtout un hommage que nous rendons à nos nombreux ancêtres qui ont au fil des siècles prié avec ferveur en direction de la ville sainte, sans jamais avoir eu la chance de pouvoir venir se recueillir à Jérusalem.
Conseillère francophone de Nir Barkat
Si Yom Yeroushalyim est dans l’esprit général une fête réservée aux habitants de la ville sainte, elle se présente selon moi comme une célébration de tout un peuple et concerne donc les juifs d’Israël certes, mais aussi de diaspora.
Cet anniversaire fête la réunification de Jérusalem et la fin de la guerre des 6 jours. Cette guerre difficile s’est terminée par une victoire sans précédent pour l’État d’Israël.
Profondément ancré dans ma mémoire d’enfant, je me souviens des larmes de mes parents lors de l’annonce à la radio du début de la guerre et de la décision de mon père z »l de s’enrôler -comme un grand nombre de français – dans l’armée de Tsahal afin de défendre son pays.
Enfin la joie explosive à l’officialisation de la victoire écrasante de nos forces en six jours à l’instar des six jours de la création.
Ce fut pour moi la première prise de conscience d’appartenir à un peuple.
L’an prochain à Jérusalem reconstruite.