Cette semaine, la Torah évoque la première des Dix Plaies d’Égypte, lorsque Moïse changea le Nil en sang sur l’ordre de D.ieu. Pourquoi le Nil, et pourquoi le sang ?
Voici ce qu’en dit un jour le Rabbi dans un discours, il y a plus de 65 ans :
Le Nil était la seule source d’eau des Égyptiens, et ils lui vouaient un culte idolâtre, car, sans le Nil, ils n’auraient pas eu de pain à manger et donc pas de sang porteur de vie coulant dans leurs veines.
Mais D.ieu leur envoya un message : « Ce n’est pas le Nil qui vous nourrit. C’est Moi qui vous donne la vie. Preuve en est que si Je transforme l’eau en sang, sautant ainsi les étapes du processus que J’ai Moi-même mis en place, non seulement le Nil ne vous donnera pas la vie, mais il vous rendra malades. »
Telle est aussi la leçon pour nous : ce n’est pas mon métier, mon travail assidu ou mes talents personnels qui me font vivre, mais D.ieu qui, dans Sa bonté, orchestre les choses de sorte que je puisse gagner ma vie.
Dès lors, lorsque nous remontons le courant du Nil de la vie, en nous efforçant de rester à flot et de garder le cap, veillons à ne jamais perdre de vue que D.ieu est Celui qui prodigue la vie.
Vaéra – en bref
Exode 6, 2 – 9, 35
D.ieu se révèle à Moïse. Employant les « quatre expressions de délivrance », Il promet de faire sortir les Enfants d’Israël d’Égypte, de les délivrer de leur servitude, de les rédimer et d’en faire Son peuple élu au Mont Sinaï, suite à quoi Il les conduira à la terre qu’il a promise aux Patriarches en héritage éternel.
Moïse et Aharon se présentent à plusieurs reprises devant Pharaon pour exiger au nom de D.ieu « Laisse partir Mon peuple, afin qu’il puisse Me servir dans le désert », mais Pharaon refuse à chaque fois. Le bâton de Moïse se transforme en serpent et avale les bâtons magiques des sorciers égyptiens. D.ieu envoie ensuite une série de plaies sur les Égyptiens.
Les eaux du Nil se changent en sang, des grenouilles envahissent le pays par millions, une vermine infeste hommes et bêtes. Des hordes d’animaux sauvages envahissent les villes, une maladie mortelle s’abat sur les animaux domestiques, de douloureux furoncles affligent les Égyptiens. Lors de la septième plaie, le feu et la glace se combinent dans des grêlons dévastateurs qui pleuvent du ciel. Toutefois, « le cœur de Pharaon s’endurcit et il ne voulut point laisser partir les enfants d’Israël ; comme D.ieu l’avait dit à Moïs