Les prix des logements en Israël sont les plus chers du monde ! Que doit obligatoirement faire la municipalité d’Ashdod ?
Eyal Ben-Simhon, le 3 février 2014, 14h36
En Israël, les prix du logement sont les plus chers du monde proportionnellement aux salaires ! Les prix ont depuis longtemps dépassé les limites du bon sens ; est-ce que la municipalité d’Ashdod est capable de sauver la situation ou est-ce un problème inextricable ?
La réponse est oui : la municipalité d’Ashdod est capable et obligée de faire baisser les prix du logement dans la ville ! Comment ? Vous le saurez en lisant la suite.
Selon une étude de la Banque d’Israël, il s’avère que le rapport entre le prix moyen d’un appartement et le salaire moyen d’un poste à temps plein a pulvérisé le record de tous les temps, et a atteint les douze salaires annuels, soit 144 salaires mensuels (record mondial!), contre 96 à la mi-2008.
La Banque d’Israël se plaint du manque d’efficacité du gouvernement en matière de démarrages de chantiers et définit le problème de l’habitat comme un problème d’offre. (Heureusement que vous vous en êtes souvenu, comment est-ce que ça a pu vous échapper jusqu’à maintenant?)
Dans les faits, soutient la Banque d’Israël, le rythme de l’augmentation de la construction a dépassé celui de l’expansion démographique naturelle au cours des trois dernières années.
Les prix du logement ont provoqué un bond du crédit foncier qui passe en 7 ans de 169 milliards à 287 milliards de shekels, ce qui représente une augmentation de 70 %. (Quelle aubaine pour les banques et quelle tristesse pour le peuple de Sion).
La dette du crédit des foyers ne cesse d’augmenter et le taux du remboursement mensuel, en comparaison des entrées des emprunteurs, continue de s’amplifier. (Nous sommes devenus les esclaves des banques sous l’encouragement de l’Etat).
Si le gouvernement est impotent, il est temps pour les pouvoirs locaux d’agir dans le domaine de la construction ! Voyons comment !?
L’entrepreneur cherche à construire 150 appartements en vertu des autorisations qu’il a obtenues !? Que la municipalité exige et l’aide à en construire 250 !!! Mais à condition qu’ils soient attractifs pour les jeunes couples.
Ce qui prévaut actuellement, c’est que les administrations et les membres des comités de construction urbaine se comportent avec petitesse. On vient à bout des entrepreneurs parce qu’ils osent revendiquer entre 10 et 20 % de construction supplémentaire. Les comités de planification urbaine sanctifient littéralement les aires de parking comme si c’était la finalité la plus absolue !
Il n’y a pas 1.5 places de parking par habitant??? Il n’y a pas de Plan urbain 38, pas de déménagement pour reconstruire, ni d’appartements en plus qui pourraient être construits… mais il y a des prix démentiels ! Est-ce que la place de parking est plus importante que l’appartement ?
En quoi n’est-il pas clair que nous sommes dans une situation d’urgence qui ne fait qu’aller en s’aggravant ? Pourquoi sommes-nous incapables de comprendre qu’en état d’urgence, on fait comme Ariel Sharon, qui était ministre du Logement à l’époque de l’immigration massive de l’ex URSS?!
En pareille période, le pouvoir local doit laisser en rade la bureaucratie et les barrages, promouvoir avec leur corps les chantiers, et inonder le marché, de sorte qu’il y ait plus d’appartements que d’acquéreurs…
Démontez intégralement des arrondissements vétustes et en voie de délabrement, et construisez à leur place des gratte-ciels modernes. Rénovez tous les quartiers anciens, et des gains obtenus par les redevances… construisez à l’intérieur de ces quartiers d’autres bâtiments d’intérêt public, investissez dans les trottoirs, ravalez les centres commerciaux, et mettez à jour les jardins publics.
Celui qui entérine la construction selon les normes actuelles n’est rien d’autre qu’un criminel. Une mauvaise image le poursuivra à long terme pour avoir, en cette période d’urgence nationale, accordé plus d’importance à la bureaucratie qu’aux besoins du public, des jeunes foyers qui s’effondrent sous le poids de leur prêt hypothécaire pour les vingt-cinq années à venir.
Le poids du prêt hypothécaire et le montant des loyers portent également atteinte au commerce dans la ville. Le grand public n’a plus d’argent disponible pour faire des emplettes, de sorte que les affaires périclitent, entraînant dans leur suite une chute de l’emploi et des charges de soutien… c’est un cercle vicieux qui va en s’aggravant et qui s’attaque pour finir à chacun d’entre nous.
Au moment où, au gouvernement, on cherche des idées, je fais appel au pouvoir en place et lui demande de faire preuve de courage et de cesser de se cacher derrière la bureaucratie.
J’appelle par la présente le maire, Yehiel Lasry, le président de la commission de l’urbanisation, Gaby Knafo, les membres du comité de la construction des villes, l’ingénieur municipal et le secrétariat d’ingénierie, à agir (certes, vous et non un ange, vous et non un chérubin), envoyez au diable tout ce qu’on vous a appris et libérez la ville de ses chaînes. Rafraichissez-la, insufflez-y la vie, la beauté, et surtout la justice sociale. Voyez en cela votre mission et votre obligation en tant qu’élus.
Si vous n’agissez pas ainsi (avant que le fait accompli ne s’impose), alors nous-mêmes, nos enfants et nos petits-enfants continueront à être les esclaves des banques et des spéculateurs des terrains en Israël.