Israël, en tant que pays d’arrivants qui a absorbé des immigrants de toute la diaspora mondiale, a inscrit à son actif des réussites non négligeables dans tous les domaines de la vie ; cependant, il apparaît que l’activité de l’immigration et les résultats de l’absorption représentent les défis les plus spectaculaires qui lui font face. Le congrès d’Ashdod sur l’immigration et l’intégration, qui se tient cette année pour la cinquième fois, est confronté à des questions complexes sur le thème de l’immigration, et met à l’ordre du jour de l’Etat d’Israël le plus grand de tous les défis : celui de l’immigration et de l’absorption. De plus, un sondage assez intéressant a été effectué spécialement pour le congrès et fournit des éléments qui valent la peine de s’y attarder.
Le cinquième congrès d’Ashdod sur l’immigration et l’absorption 2014 se tiendra la semaine prochaine, le 11 février 2014, au Michkan Lé-oumanouyiot-Habama –(Palais des Arts et de la scène). C’est la cinquième année qu’Ashdod reçoit le congrès national en mettant à l’ordre du jour l’un des défis nationaux les plus ardus et les plus complexes qu’Israël ait connus. Le congrès est organisé par la municipalité d’Ashdod, le ministère de l’Immigration et de l’Intégration, et l’Agence Juive. L’université Bar-Ilan apportera au congrès l’aspect académique.
A ce prestigieux congrès se joindront des ministres et des députés, des universitaires et des journalistes, des chercheurs et économistes, des immigrants qui ont réussi leur parcours d’intégration, des professionnels travaillant activement dans l’immigration et l’intégration, des écrivains et des dramaturges qui ont écrit sur le sujet des souffrances de l’intégration, etc. Toute cette liste honorable prendra une part active au congrès dans les réunions de la Knesset et les assemblées qui traiteront de sujets variés comme : «Entre la première et la deuxième génération – jusqu’à quand est-on un nouvel immigrant?», «Economie et immigration : l’apport de l’immigration à l’économie israélienne», «les nouvelles vagues d’immigration», «de l’immigration à l’intrigue» etc.
A l’approche du congrès, un sondage spécial a été conduit afin d’examiner les positions et opinions d’immigrants et d’Israéliens sur l’immigration. En voici les principaux résultats : Environ 80 % des arrivants estiment qu’ils apportent une contribution importante au développement économique du pays, contre 46 % des habitants anciens. Quelque 20 % des anciens ont déclaré que les immigrants auraient une influence négative sur la culture. Tous conviennent que les immigrants n’ont pas été accueillis à bras ouverts. Une donnée intéressante et optimiste nous apprend que la plupart des nouveaux immigrants se sentent israéliens à tous les niveaux et pensent qu’ils contribuent considérablement à l’essor économique du pays.
D’autres chiffres apportent qu’alors que 57 % des immigrants considèrent qu’ils ont une influence positive et forte sur la culture nationale, seuls 19 % des habitants de longue date sont de cet avis. Sur un point, les avis ont largement concordé : la majorité des interrogés pensent que les habitants de souche ancienne se renferment vis-à-vis des immigrants, tandis que seulement 20 % aussi bien des immigrants que des anciens habitants estiment qu’ils ont été accueillis à bras ouverts. Une autre question qui a obtenu le consensus, veut que le pays d’où est originaire l’immigrant influe sur la considération de la société israélienne à son égard, sachant que plus de 80 % des interrogés confirment cette affirmation.
Des questions qui n’ont été posées qu’aux seuls immigrants ressort un tableau optimiste, et il apparaît qu’ils se sentent bien en Israël et qu’ils veulent être israéliens. En ce qui concerne les questions portant sur l’identité, 65 % des immigrants ont répondu qu’ils se sentaient largement israéliens, et 55 % se définissent plus comme israéliens que comme rattachés au pays d’où ils ont émigré. De même, il apparaît à la lumière du sondage que plus de la moitié des immigrants (56 %) déclarent qu’ils sentent que la société israélienne les a complètement accueillis. Ainsi, 65 % d’entre eux ont avoué qu’ils ne préfèreraient pas habiter dans un quartier à majorité immigrante. Quant à la recherche d’un travail en Israël, 68 % ont répondu qu’ils n’ont pas éprouvé de difficultés particulières dues à leur condition de nouveaux immigrants.
Le maire, docteur Yéhiel Lasry, déclare : «Les résultats du sondage nous apprennent que les nouveaux immigrants sont parfaitement conscients de leur contribution à l’Etat d’Israël, ce qui témoigne de leur satisfaction quant aux processus d’intégration et de leur implication dans la société israélienne. À Ashdod, la grande ville de l’absorption des nouveaux immigrants qui garde son label de « ville israélienne », il y a une grande sensibilisation vis-à-vis de l’immigration et de la signification de l’intégration, de sorte que nous pouvons absolument nous retrouver largement dans la satisfaction du public des immigrants, comme le montre le sondage.»
La séance de lancement sera ouverte par la ministre de l’Immigration et de l’Intégration, la députée Sofa Landber, le président de l’Agence Juive, M. Nathan Chtcharansky, le maire, le docteur Yéhiel Lasry, le recteur de Bar-Ilan, professeur Haïm Teitelbaum, et M. Vladimir Garchov, adjoint au maire et président du comité de direction. Le ministre des Affaires étrangères, le député Avigdor Liebermann, clôturera le congrès.
Le sondage a été conduit pour le comité de direction, par Pannel Ha-Midgam, sous l’égide du docteur Ariel Ayalon, et sous le contrôle et l’analyse des résultats du professeur Camille Fux. L’échantillon comprenait 611 interrogés, 510 habitants juifs de longue date (non immigrants) et 101 immigrants, et ses résultats seront présentés au congrès. Le congrès est ouvert au public sur inscription préalable sur le site internet : www.myreg.co.il/klita2014.