Accueil L'Actu Mort d’Ariel Sharon : le général capable de changer le cours de...

Mort d’Ariel Sharon : le général capable de changer le cours de la guerre

0

Aujourd’hui, l’ancien Premier ministre et général de division Ariel Sharon vient de décéder à l’âge de 85 ans ont annoncé plusieurs médias israéliens. C’était un homme courageux dont le leadership a changé le cours de l’histoire de Tsahal. Sa vision et sa détermination resteront à jamais dans nos mémoires. Il était dans le coma depuis 2006

Après huit ans passés dans le coma suite à une attaque cérébrale, Ariel Sharon est décédé samedi à l’âge de 85 ans au centre médical Tel Ha shomer de Tel Aviv, où il était hospitalisé, annonce la presse israélienne. Depuis plusieurs jours, son état s’était détérioré et les médecins n’étaient guère optimistes: «Nous jugeons sont état critique et ses jours sont effectivement en danger. Le sentiment de tout le monde est que cette détérioration est très grave», avait prévenu Zeev Rotstein, le directeur de l’établissement le 2 janvier, évoquant une question «d’heures». Ses deux fils étaient à son chevet depuis l’annonce de la gravité de ses problèmes rénaux, à la toute fin 2013. Ariel Sharon n’était plus conscient depuis janvier 2006, et une seconde attaque cérébrale, deux mois après une première qu’il avait surmontée.

En janvier 2013, contre toute attente, l’ancien général avait montré des signes de conscience, sept ans après son attaque cérébrale. «Le patient est dans une certaine mesure ce que nous appelons « enfermé », il comprend et répond avec son cerveau mais ne peut activer ses muscles», avait expliqué Alon Friedman, directeur du Centre médical Soroka, qui avait tempéré les espoirs rapidement: «Les chances de le voir sortir de ce lit sont très, très minces».
Retour sur quelques moments clés de son service militaire.

sharon

 

 

tsahal.fr

DE GÉNÉRAL À PREMIER MINISTRE

Né en Palestine –alors sous protectorat britannique– en 1928, Ariel Sharon est devenu militaire de carrière et a combattu dès 1948 pour la défense d’Israël. Dans les années 1950, il a dirigé l’Unité 101, la première des forces armées israéliennes. En 1967, au moment de la guerre des Six-Jours, il était à la tête d’une division dans le Sinaï, qui a joué un rôle clé dans l’installation des forces de l’Etat hébreu dans la région égyptienne. Il est considéré comme un héros par de nombreux Israéliens pour son rôle dans la guerre du Kippour en 1973, lorsqu’il avait pris à revers les forces égyptiennes. Il s’était lancé en politique en 1973, à l’âge de 45 ans. Après un an passé sur les rangs des députés du parti de droite Likoud, il était devenu conseiller spécial à la Sécurité, nommé par le Premier ministre d’alors, Yitzhak Rabin. Réélu député en 1977, il est devenu ministre de la Défense en 1981.

Ariel Sharon est également à l’origine du mur de séparation entre Israël et la Cisjordanie et de la décision d’Israël de se retirer du territoire palestinien de Gaza, aujourd’hui dirigé par le Hamas islamiste, opposé au président, laïque, de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, dont l’autorité ne s’exerce de fait que sur la Cisjordanie.

LE « BOUCHER DE BEYROUTH »

Ancien Premier ministre, il avait été de toutes les guerres israélo-arabes de 1948 et la fondation de l’Etat d’Israël. Après avoir, des décennies durant, promu l’implantation de colonies juives dans les territoires palestiniens, il avait créé la surprise générale en annonçant, en 2005, le retrait unilatéral de l’armée et des colons de la bande de Gaza. A Gaza et en Cisjordanie, la personnalité de l’ancien général reste très controversée. «Ariel Sharon va dans la même direction que les autres tyrans et criminels dont les mains sont couvertes du sang palestinien», a déclaré Khalil al Hayyaun, un des dirigeants du Hamas, en début d’année. En septembre 2000, un déplacement d’Ariel Sharon, alors membre de l’opposition, sur le site de l’Esplanade des mosquées (le mont du Temple des juifs et des chrétiens) avait alors été considérée par les Palestiniens comme une provocation. Elle avait dégénéré en affrontements meurtriers et donné le signal de la deuxième Intifada palestinienne.

ParisMatch.com

L’événement le plus marquant de sa carrière demeurera le massacre de Sabra et Chatila, commis au Liban en 1982, après avoir mis au point et conduit l’invasion du pays. Alors ministre de la Défense, il avait été tenu pour responsable de la mort de centaines –le bilan varie de 700 à 3500 tués– de réfugiés palestiniens des camps pour n’avoir pas empêché les phalangistes libanais de pénétrer dans les deux camps, pourtant sous protection israélienne. Surnommé le «boucher de Beyrouth», il avait été contraint à la démission mais était devenu Premier ministre en 2001 après avoir été ministre des Affaires étrangères en 1998-1999 suite à un retour au gouvernement en 1996 à la faveur de la victoire de la coalition de droite formée par Benjamin Netanyahou, actuel Premier ministre.  En 2005, il avait quitté le Likoud pour former le parti centriste Kadima, dont est issue Tzipi Livni, l’actuelle ministre la Justice d’Israël.

Ariel et Lily Sharon en 1977, avec leurs fils.© Dudu Grunshpan/Reuters

Des funérailles nationales devraient être organisées, avant qu’Ariel Sharon ne soit enterré aux côtés de sa femme Lily, la mère de ses deux fils Omri et Gilad, décédée en 2000 des suites d’un cancer.

AUCUN COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

Poster votre commentaire!
Entrer votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Quitter la version mobile