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« d’ici et d’ailleurs » David Mendelson

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David Mendelson

« Stéphane Mallarmé et «  le blanc souci de notre toile »

Du livre à l’ordinateur »

Editions Orizons, Paris, 2013

Le professeur David Mendelson fut pendant de nombreuses et belles années en charge du département de littérature française à l’université de Tel Aviv.

Il nous a donné, il y a quelques années un formidable outil de travail au travers de : « La culture francophone en Israël » en deux  volumes publiés  aux éditions l’Harmattan. Travail indispensable pour qui veut appréhender la francophonie en Israël.

Plus récemment, il a publié :« Millau, terre d’accueil des juifs à l’ombre de l’Occupation 1940-1944 », aux éditions Orizons ;  dans cet opus, deux volets : le  récit de son enfance cachée et  une plongée dans une littérature régionale.

Cette fois-ci, David  Mendelson, avec cet ouvrage consacré à Stéphane Mallarmé, renoue avec ses premières amours littéraires.

Le titre de son livre peut nous paraître énigmatique. C’est plutôt d’un point de vue singulier que David Mendelson aborde «  son sujet ».

Du sombre et « obscur » professeur d’anglais que fut le poète Mallarmé, nous modeste lecteur, n’avons en mémoire  que ces quelques vers.

« Le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui

Va t-il nous déchirer avec un coup d’aile ivre. »

Ou

-« Un coup de dés jamais n’abolira le hasard ».

Aussi rendons grâce à David Mendelson  de nous proposer ce voyage dans l’œuvre et la pensée de Stéphane Mallarmé.

David Mendelson a eu la bonne idée d’émailler son propos de bon nombre de poèmes (ou d’extraits) de Mallarmé.

C’est au travers des titres choisis que le voyage commence :« Les fenêtres windows », « l’écran

 le voile, la voile, le miroir, la glace, la vitre »,  « Le voyage, la navigation, le surfing », «  l’illustration, le journal, l’album, la revue de la mode »…

Comment David Mendelson a su voir en Mallarmé un précurseur de ces temps informatiques que nous vivons.

Certes la métaphore a droit de cité et nous sommes sensible à ces formidables raccourcis entre le livre et l’écran d’ordinateur en passant par : la page blanche, le cube, l’aquarium, la vitre, le tombeau, l’ordinateur…

La blancheur de la page… blanche, la voile, la blancheur virginale, c’est également un lieu de rencontres entre Mallarmé et David Mendelson.

Au fond, « ces deux-là » se  baignent avec bonheur dans les eaux vivifiantes de la poésie.

L’immense culture de David Mendelson ( de Van Gogh à la théorie de la déconstruction chère à Jacques Derrida) lui permet de nous initier à Mallarmé, ce toréador du Verbe. Qui n’hésite pas à planter ses banderilles dans la chair des mots pour faire sens nouveaux.

 Ce côté toréador, n’est –il pas le côté solaire et méditerranéen de Mallarmé ?

David Mendelson  nous promet un Mallarmé, chantre et familier de la Méditerranée.

Nous fils de la Méditerranée nous l’attendons avec impatience et curiosité.

Ne sont-ce pas les savants achkénazes qui ont inventé cette Méditerranée bénie, vécue par les Sépharades !

Ne doutons pas de l’empathie de David Mendelson pour son sujet.

Empathie amplement partagée par un très grand nombre de spécialistes si l’on en croit la profuse bibliographie établie par David Mendelson.

Nous attendons, aussi, votre « Proust » cher professeur David Mendelson.

Norbert Bel Ange pour AshdodCafe.com

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