Cette obligation commence quelques minutes avant le coucher du soleil et s’achève le lendemain soir avec la sortie des étoiles (la nuit). (En Israël 20 mn après le coucher du soleil). 19 h 48 début et 20 h 17 fin pour Ashdod
Une personne autorisée à manger, veillera à ne manger que le strict nécessaire pour sa santé et non pas des gourmandises.
Il faudra convaincre et empêcher avec tact, toute personne autorisée à manger désirant s’imposer le jeûne car sa santé passe avant.
Voici les cas d’interdictions de jeûner le 9 Av selon tous les avis
Les sages n’ont pas instauré de jeûne pour les malades même s’ils ne sont pas en danger :
a) Un malade qui à une température supérieure à 37,5 ° et qui est faible,
b) Une personne qui a de violents maux de tête,
c) Une personne qui souffre d’une gastro,
d) Une personne qui souffre qu’une angine,
e) Une personne qui a du diabète au-delà du taux normal (180 à 200 mg),
f) Une personne qui a la tension élevée,
g) Une personne qui souffre d’un ulcère,
h) Un malade du cœur,
i) Une personne qui souffre d’arthrose,
j) Une personne qui souffre d’une infection pulmonaire,
k) Une personne qui souffre d’une infection rénale,
l) Une personne qui souffre d’une infection urinaire,
m) Une personne qui souffre des yeux,
n) Une personne qui souffre d’une maladie maligne, qu’Hachem nous en préserve,
o) Les personnes âgées, dont le jeûne les affaibli considérablement,
p) Une femme qui a accouché doit impérativement manger du 7ème jour jusqu’au 30ème jour de son accouchement, elle est abstenue de jeûner,
q) Les garçons âgés de moins de 13 ans et 1 jour, les filles âgées de moins de 12 ans et 1 jour, n’ont pas le droit de jeûner même 1 heure.
En revanche, il y a une discussion concernant les femmes enceintes ou allaitantes, certains décisionnaires autorisent plus que d’autres, vous trouverez ci-après ces 2 avis, chacun devra être sincère envers lui-même pour savoir s’il doit jeûner ou pas :
Plusieurs Rabbanims contemporains mentionnent que nous sommes dans une génération ou la faiblesse est omniprésente. C’est la raison pour laquelle les femmes enceintes et les femmes qui allaitent, seront autorisées de manger même pour le 9 av. En revanche, il sera interdit pour une femme enceinte de jeûner dans les cas suivants :
a) Une femme qui allaite à un statut de malade sans danger et sera donc exemptée de jeûne.
b) Cette loi est la même pour les Séfaradim et les Ashkénazim, comme le mentionne Rabbi Moché Feinstein dans le Arou’kh Hachoul’han, Siman 554, Saïf 8.
c) Une femme en bonne santé qui allaite un bébé malade, même si il n’est pas en danger et dont le médecin a proscrit le jeûne car il engendrerait une faiblesse à l’enfant ou le manque de lait, cette mère devra manger et boire, même le strict nécessaire pour la santé de son bébé
Par contre certains décisionnaires sont plus stricts concernant les femmes enceintes ou allaitantes :
Selon Rabbi Yossef Karo auteur du Choul’han Arou’kh le jeûne de Tichâ BéAv est comme celui de Yom Kippour et donc une femme enceinte, une femme allaitante ou encore une femme qui a fait une fausse couche doit jeûner. Mais si elle est malade, elle devra manger et boire.
Certains décisionnaires ne sont pas d’accord avec les Rabbanims contemporains mentionnant que nous sommes dans une génération ou la faiblesse est omniprésente car nous avons malgré tout le confort, la climatisation qui soulage beaucoup et la personne prendra soin avant le jeûne de ne pas prendre d’aliment salé, de bien s’hydrater avec du jus de raisin, de la pastèque, du melon, des fruits juteux.
a) Selon cet avis, une femme enceinte, une femme qui allaite ou encore une femme qui a fait une fausse couche qui se sent capable de jeûner sans peine devra jeûner.
b) Toujours selon cet avis, si elles se sentent mal, elles commenceront le jeûne et aux premiers symptômes de faiblesse, elles seront autorisées à manger, sans pour cela demander à un Rav. Cela concerne également les femmes enceintes de moins de 3 mois.
Une femme en bonne santé qui allaite même après 30 jours et dont le bébé refuse un lait de substitution ou qui s’aperçoit pendant le jeûne qu’elle n’a plus suffisamment de lait, sera autorisée de boire et de manger sans limite afin de nourrir son enfant.
Si une personne a un doute sur l’état de sa santé à savoir si elle peut ou pas jeûner, elle demandera à son médecin. Si ce dernier ne peut se prononcer, selon les décisionnaires du 2èmeavis, elle commencera le jeûne et dès le moindre symptôme de fatigue, elle mangera.
Chacun devra être sincère envers lui-même pour savoir s’il doit jeûner ou pas !
Rav Chlomo Atlan