L’amour et l’empathie à l’égard de l’autre, au-delà du strict rite cultuel, doivent vaincre et dépasser la haine:
«לֹא תִשְׂנָא אֶת אָחִיךָ בִּלְבָבֶךָ» (ויקרא י”ט, י”ז)
«Ne hais point ton frère en ton cœur» (Lev. 19, 17)
Le retour – Réparation de la justice et de l’amour fraternel
Aujourd’hui, Jérusalem, tel le phœnix ressuscitant de ses cendres, regagne sa parure de jeunesse:
«הִתְנַעֲרִי מֵעָפָר קוּמִי שְּׁבִי יְרוּשָׁלִָם התפתחו (הִתְפַּתְּחִי) מוֹסְרֵי צַוָּארֵךְ שְׁבִיָּה בַּת-צִיּוֹן»
«Secoue ta poussière, lève-toi et reprends ta place, Jérusalem! Débarrasse ton cou des liens qui l’enserrent, ô captive, fille de Sion! » (Isaïe 52, 2)
Les fils d’Israël, enfants de Jérusalem, regagnent la terre ancestrale promise aux Patriarches d’Israël. Ce processus de reconstruction après le retour des exilés est aujourd’hui le point de départ, la pierre d’angle de l’établissement d’une société fraternelle, basée sur la justice et l’amour, l’entraide entre frères, fils d’un même père (Gen. 42, 13) et l’instauration d’un système de justice équitable prônant l’égalité devant le droit et la liberté d’expression pour tous.
L’instauration d’un système de justice équitable prônant l’égalité devant le droit et la liberté d’expression pour tous doit être au centre de la réalisation d’un monde meilleur.
«יִקָּרֵא לָךְ עִיר הַצֶּדֶק קִרְיָה נֶאֱמָנָה ;צִיּוֹן בְּמִשְׁפָּט תִּפָּדֶה וְשָׁבֶיהָ בִּצְדָקָה» (ישעיהו א’, כ”ו-כ”ז).
«On t’appellera ville de Justice, cité fidèle. Sion sera sauvée par la justice, et ceux qui y retournent par l’équité [sociale]» (Isaïe 1, 26-27)
Les deux principes מִשְׁפָּט («Justice») et צְדָקָה («droit») fondements caractérisant la capitale Jérusalem selon le prophète Isaïe, sont ceux-là mêmes qui légitiment la mission divine confiée initialement au Patriarche Abraham:
«כִּי יְדַעְתִּיו לְמַעַן אֲשֶׁר יְצַוֶּה אֶת-בָּנָיו וְאֶת בֵּיתוֹ אַחֲרָיו וְשָׁמְרוּ דֶּרֶךְ יְהוָה לַעֲשׂוֹת צְדָקָה וּמִשְׁפָּט» (בראשית י”ח, י”ט).
«Si Je [Dieu] l’ai distingué [Abraham], c’est pour qu’il ordonne à ses fils et à sa maison après lui d’observer la voie de l’Éternel, en pratiquant le droit et la justice» (Gen. 18, 19).
Dieu attend de l’homme d’instaurer un régime de droit et de justice. Abraham, conscient de la haute exigence sociale qu’il lui incombe de transmettre à ses descendants et, par ailleurs, profondément désireux d’épargner son prochain, n’hésite point – nous dirions a l’audace- de renvoyer Dieu à lui-même:
«חָלִלָה לְּךָ מֵעֲשֹׂת כַּדָּבָר הַזֶּה לְהָמִית צַדִּיק עִם-רָשָׁע וְהָיָה כַצַּדִּיק כָּרָשָׁע; חָלִלָה לָּךְ הֲשֹׁפֵט כָּל הָאָרֶץ, לֹא יַעֲשֶׂהמִשְׁפָּט»(בראשית י”ח, כ”ה).
«Loin de toi d’agir ainsi, de mettre à mort le juste avec le méchant, traitant l’un et l’autre de la même façon! Loin de toi! Celui qui juge toute la terre ne rendra-il point la justice?» (Gen. 18, 25)
Tous les prophètes d’Israël, sur l’exemple du Patriarche Abraham, s’insurgent contre le déni de justice, vont agir en faveur des droits de l’homme et crier contre l’indifférence à l’égard du pauvre, de la veuve et de l’orphelin.
La Cour Suprême d’Israël: visite guidée par David Moatti
Lumière, transparence, blancheur, espace et sobriété caractérisent l’architecture de la Cour Suprême d’Israël.
Haïm Ouizemann
Haimo@eteachergroup.com