C’était aussi la seule note « rafraîchissante » de ce spectacle fort enlevé.
Sur la scène de Yad Lebanim, devant une salle pleine, les comédiens, au contraire, ont fait grimper le thermomètre de l’ambiance et de la bonne humeur parmi les spectateurs.
Il faut vous dire que « Venise sous la neige » est une comédie de boulevard. Avec tous les ressorts dévolus à ce genre comique : des quiproquos filés, du mouvement, de la répartie, des sous entendus, des jeux de mots, des allusions, du temps suspendu …
Tout du théâtre de boulevard moins les portes qui claquent et les amants transis dans des placards !
Le prétexte : un couple, sur le point de se marier, reçoit à dîner, chez eux, un couple d’amis. Tout oppose ces deux couples : les hôtes filent un amour « guimauve » tandis que les invités sont plutôt « pète-sec ». C’est suffisant pour que nous soyons « embarqués » en qualité de témoins-voyeurs à des situations ébouriffantes. Où la critique de notre société contemporaine a toute sa place. Le rapport à l’étranger.
Bref, 75 minutes de spectacle vivant, drôle, féroce, rythmé.
Gageons que pour la saison prochaine, les responsables de l’Espace Francophone récidivent en invitant d’autres troupes, d’autres comédiens à venir se produire à Ashdod où « Les arts de la scène » sont très présents.
Norbert Bel Ange pour Ashdod Café.