Le Coeur a ses raisons est le premier film réalisé par une juive ultra-orthodoxe Rama Burshtein, née à New York, et qui vit en Israël. De plus, la singularité du film est accentuée par son sujet, car il met en scène un marivaudage amoureux dans la communauté hassidique de Tel-Aviv. Une situation qui n’est pas fréquente en Israël.
Histoire :
Shira vit au sein d’une famille juive orthodoxe à Tel Aviv. À 18 ans, elle rêve de mariage.
Lorsque sa soeur ainée Esther meurt en couches, Yochay, son beau-frère, est poussé par la communauté à partir se marier en Belgique. Sa mère a une meilleure idée : et si Shira épousait Yochay ? Entre le coeur et la raison, Shira devra choisir.
Réalisé par Rama Burshtein
Avec Hadas Yaron, Yiftach Klein, Irit Sheleg
Nationalité Israélien
Durée : 1h30
La religion juive n’ayant aucune règle concernant la fabrication d’un film, Rama Burshtein n’a pas rencontré beaucoup de complications pour faire son film. Voulant respecter les usages et ne pas trop se mettre en avant, la cinéaste est allée trouver son rabbin, et lui a évoqué son projet, ainsi que le thème autour duquel il s’articulait. Ce dernier a demandé au mari de Rama de lire le scénario et de lui fournir son approbation, et lui a finalement donné son feu vert en lui signant une autorisation écrite. Un bout de papier symbolique qui fût précieux lorsqu’il a fallu engager des figurants juifs, qui auraient refusé d’apparaitre dans le film sans l’approbation préalable d’un rabbin.
Une des volontés de Rama Burshtein était de ne surtout pas faire un film traitant des relations entre religieux et laïcs, d’où sa décision de situer le récit du Cœur a ses raisons dans la ville où elle réside : Tel Aviv, agglomération dynamique et débordante d’énergie qui témoigne d’une réalité peu connue, où les religieux vivent paisiblement avec leurs voisins laïcs.
Le Coeur a ses raisons avait été proposé par Israël pour la catégorie du Meilleur Film Etranger aux Oscars de 2013, mais n’a pas été retenu parmi les cinq derniers nommés. En revanche, la comédienne Hadas Yaron a été récompensée du prix d’interprétation féminine à la Mostra de Venise de 2012.