Déficit de 10.000 logements par an
« Non seulement les prix ont augmenté [mais] Il y a eu un échec du côté de l’offre » a déclaré Gil Chapman. Selon lui, Israël aurait besoin de 40.000 nouveaux logements par an pour répondre à la demande sur le marché immobilier local. Mais la mise en chantier ne couvre que 30.000 appartements. Israël cumule un déficit de 10.000 appartements construits par an et subit la crise économique au sens où les investisseurs se sont détournés des bourses pour investir dans l’ immobilier, ce qui a pour effet de faire augmenter à nouveau la demande. Aussi, on ne voit pas comment, dans cette situation, les prix pourraient baisser.
Les restrictions sur les crédits ont peu d’effet
Interrogé sur le pourquoi des difficultés de construction en Israël, Gil Chapman s’est lancé dans une métaphore sur des robinets qui s’ouvrent l’un après l’autre. Il explique que les multiples acteurs économiques impliqués sur le marché immobilier ont des intérêts souvent contradictoires qui empêchent une totale sortie de crise. D’un côté la banque d’Israël limite les crédits pour faire en sorte que les banques ne soient pas en difficulté, ce qui incite aussi les acheteurs de logements à ne pas contracter de prêt, mais de l’autre coté, les entrepreneurs ne contractent pas de prêts non plus, malgré les différences de taux, et dans tous les cas, la demande est souvent indépendante, au sens où elle émane d’un besoin structurel. Si bien que limiter les crédits peut mettre en difficulté l’acheteur, sans faire qu’il n’achète plus.
L’ immobilier augmentera en 2013
Enfin, à la question de savoir si les prix de l’ immobilier augmenteront en 2013, il a répondu : « Si le nouveau gouvernement ne mène pas à un plan clair pour accélérer la construction, à 45.000 logements par an à l’emplacement correct, là où c’est nécessaire, les prix augmenteront. Nous voyons déjà que les prix augmentent. Si l’offre est suffisante, tout le reste s’arrangera. Sinon, l’inflation peut facilement aller jusqu’à 10% dans l’année à venir.