Patricia Hassoun : Pourquoi avez-vous tardé pour annoncer votre candidature ?
Valérie Hoffenberg : Etre candidat, ce n’est pas saisir une opportunité.
Etre candidat à une élection législative ne s‘improvise pas. La politique ne s’improvise pas. Ce qui caractérise un individu, c’est sa volonté et ses choix.
C’est ce qui nous définit unitairement dans le monde qui nous entoure et qui nous influence. Il me fallait le temps de la réflexion, comprendre la dernière campagne. Aujourd’hui, c’est fait, la spéculation a laissé place à l’action, je suis candidate, et la Commission Nationale des Investitures de l’U.M.P., ma formation politique, a reconnu officiellement la validité de mon engagement.
P.H. : Nombreux sont ceux qui considèrent que la dernière campagne a été insultante, a-t-elle laissée des séquelles ?
V.H. : La dernière campagne a été difficile et éprouvante mais cela va nous permettre de tirer des leçons pour éviter les erreurs commises précédemment. Etre candidate pour la législative partielle dans la 8eme circonscription des Français de l’étranger, qui regroupe Israël, l’Italie, la Grèce, la Turquie, Chypre, Saint-Marin, Malte et le Vatican, nécessite de prendre en compte les originalités, l’histoire, la culture et la spécificité de chaque pays. Israël n’est pas un pays comme les autres, Israël suscite des passions mais il est temps aujourd’hui de nous rassembler derrière l’intérêt général et autour de nos valeurs communes. Je sais que les rapports entre la France et Israël sont compliqués principalement à cause de l’image d’Israël en France, et l’une de mes missions sera de changer cette image par des projets concrets et forts.
P.H. : Tel que faire venir le plus grand groupe de presse français en Israël par exemple ?
V.H. : Oui, vous avez raison. Réussir à convaincre Lagardère, le plus grand groupe de presse français de venir en Israël a permis de créer des contacts économiques importants avec une dizaine d’entreprises israéliennes mais surtout, ce voyage fut l’occasion de faire découvrir un autre visage d’Israël aux responsables des principaux médias français.
Les résultats ont été immédiats. En effet le président Pérès qui avait reçu les patrons de Lagardère pour un long entretien a été interviewé par seulement deux médias en France : Paris Match et Europe 1 qui appartiennent à Lagardère… Et en soi, c’est déjà une réussite.
Si j’ai regretté qu’aucun drapeau israélien ne soit hissé en l’honneur du président israélien comme cela avait été le cas sur les Champs-Elysées sous la présidence Sarkozy, je suis heureuse qu’il ait pu exprimer sa vision dans ces médias lus par des milliers de français.
J’avais indiqué dans mon dernier mail adressé aux Français d’Israël que : » Mon engagement et mon amour pour cette région vont bien au delà d’un mandat électif et nous continuerons à œuvrer ensemble à la mise en place de projets économiques et culturels ». J’ai donc fait ce que j’ai dit.
J’ai par exemple pris ouvertement position pour l’inscription du Hezbollah dans la liste des organisations terroristes.
Avec Claude Goasguen, nous avons été les seuls à le faire.
J’ai défendu le droit d’Israël à protéger sa population lors de la dernière opération Pilier de Défense.
Enfin avec le Collège Académique de Netanya et Paris Dauphine nous développons un projet de partenariat universitaire entre la France, Israël et l’Afrique sur la question de l’eau.
Les français ont besoin de responsables politiques qui tiennent leurs engagements.
Je suis une femme du concret et je fais ce que je dis.
P.H. : Comment envisagez-vous cette prochaine élection ?
V.H. : Comme une seconde chance dont nous devons faire bon usage ! La division ne peut que nuire à notre objectif commun : La sécurité et l’Amour d’Israël. J’appelle donc au rassemblement de tous les autres candidats qui partagent nos valeurs autour de ma candidature. Ensemble nous pouvons faire triompher nos idées et nos combats communs.
Car au delà des aspects sociaux, communs à tous les Français de l’étranger, la campagne en Israël sera placée sous le signe de la défense de nos valeurs morales.
P.H. : Cela sonne comme un slogan. C’est votre programme ?
V.H. : J’ai bien conscience que les français qui vivent en Israël, sont des binationaux, qu’ils ont choisi de venir vivre leur judaïsme en toute liberté, en toute sérénité, travailler, mais vivre aussi dans l’angoisse des roquettes, voir leurs enfants partir à l’armée, pour ne pas dire à la guerre, comme récemment. Même si le prix à payer est élevé, ils ont voulu rejoindre Israël « l’Etat Juif », tout en restant néanmoins très attachés à la France.
Je veux leur exprimer ma solidarité, en m’engageant auprès d’eux.
Dés mon élection :
- Je localiserai ma permanence en Israël, à Jérusalem
- Je rejoindrai à l’assemblée, le Groupe d’Amitié France Israël aux côtés de Claude Goasguen.
Ensemble nous nous battrons pour :
- Qu’Israël soit reconnu en tant que « Etat des Juifs »
- Qu’il soit inscrit, sur les documents officiels des habitants de Jérusalem, le nom du pays dans lequel ils vivent : Israël
- Que les Diplômes Français soient reconnus en Israël
- Faire interdire le (PAS) Parti Anti Sioniste en France
- Faire inscrire le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes
- Lutter contre le boycott
- Continuer à lutter contre la désinformation en France, en faisant mieux connaître Israël aux Patrons des grands Médias Français
- Je m’engage à mettre en place un dialogue régulier avec tous les acteurs et associations de terrain, dont l’association ‘les 150.000 français qui vivent en Israël’.
Subsistent également les actions à mener, avec mes collègues représentant d’autres circonscriptions, communes à tous les Français qui vivent à l’Etranger et pas seulement en Israël
- Enseignement du français.
- Aide à la recherche d’emploi / Formation continue / Formation professionnelle
- Création de maisons de retraite francophone.
- Accès à l’allocation dépendance pour les retraités qui ont cotisé en France mais qui passent leurs retraites à l’étranger.
- Utilisation de la carte vitale
P.H. : D’autres candidats sans étiquette se sont déclarés, qu’en pensez-vous ?
V.H. : Sachons tirer, ensemble, les enseignements du passé.
La multitude des candidatures de droite nous a fait perdre les dernières élections.
En prenant le même chemin, on risque d’avoir le même résultat.
Et je sais que les français d’Israël n’ont pas envie d’être représentés par un député gauche, dont le ministre des Affaires étrangère Laurent Fabius a dit que « les responsabilités étaient partagées à 50/50 » alors que des milliers de roquettes pleuvaient sur Israël cet hiver, roquettes qui sont encore tombées cette semaine à Sdérot.
Cette élection se jouera comme dans toutes les autres circonscriptions entre l’UMP et le PS. C’est pourquoi, j’invite, les candidats indépendants de sensibilité de droite, ou ceux qui proposent une simple candidature de « témoignage » à me rejoindre, s’ils se reconnaissent dans les valeurs que j’entends défendre.
Par ailleurs, pour être un député efficace il faut un certain nombre de compétences.
Je suis membre du bureau politique de l’UMP, conseillère de Paris depuis 4 ans. Je maitrise tous les rouages administratifs et politiques nécessaires pour faire remonter les dossiers et à rapporter des réponses concrètes.
Parce que j’ai tenue chacune de mes promesses et parce je fais ce que je dis, vous pouvez compter sur moi pour vous défendre efficacement.
P.H. : Comment faire pour que les français d’Israël se mobilisent ?
V.H.: Votez d’Israël c’est voter pour Israël ! J’engage tous les français d’Israël à faire entendre leur voix en allant aux urnes le 26 mai prochain. Un vote massif des Français de l’étranger sera perçu comme un message fort en France.
« J’appelle au rassemblement de tous les candidats qui partagent nos valeurs autour de ma candidature »
P.H. : Un mot sur Ashdod ?
V.H. : Ashdod est une ville magnifique promise à un avenir dynamique. Les Français d’Ashdod que j’ai rencontrés nombreux, lors de la dernière campagne, sont des gens généreux, accueillants et intelligents.
Patricia, vous représentez Ashdod, ville française d’une importance capitale dans le rôle qu’elle doit jouer dans cette élection, c’est pourquoi, j’ai demandé à Raphaël Kalfon, membre de l’UFE (Union des Français de l’Etranger) de prendre en charge la mise en place du comité de soutien à ma candidature avec le soutien de Jean-Claude Benhamou, président de l’UFE d’Ashdod. Je vous invite à les rejoindre nombreux pour aller ensemble vers la victoire.
A tous les Français d’Israël, et plus particulièrement aux habitants d’Ashdod, je souhaite d’excellentes fêtes de Pessah.
Comité de Soutien Ashdod : Raphael Kalfon Tél. : 052 610 0092
assemblée 2013 comité de soutien V.Hoffenberg hoffenbergalassemblee.ashdod@