Le poste de député dans la 8ème circonscription des français de l’étranger est, depuis l’invalidation des comptes de campagne de la députée socialiste Daphna Poznanski, vacant.
Après m’être vu proposer de rentrer dans la course électorale, après y avoir réfléchi et discuté avec ma famille, mes amis et des électeurs potentiels, ma candidature est devenue naturelle. Je tiens aujourd’hui à vous donner les raisons qui me poussent à me retirer de la direction éditoriale et exécutive de JSSNews, premier média israélien francophone (en termes d’audience), pour me présenter à une élection dont la campagne sera courte (moins de 3 mois) mais intense.
Jonathan Sellem, candidat à l’élection législative partielle pour la 8ème circonscription des français de l’étranger
Si je me présente aujourd’hui, c’est pour porter notre voix à Paris. Tout d’abord, la voix de tous les Français de la 8ème circonscription. Nous avons quasiment tous les mêmes problèmes et c’est le travail d’un député français qui vit à l’étranger de se battre pour les résoudre. Je parle là de la reconnaissance des diplômes, des retraites, des problèmes que pose la Sécurité Sociale quand on leur annonce partir vivre à l’étranger, du rachat des cotisations, et bien d’autres soucis que tous les Français de l’étranger, binationaux ou non, affrontent un jour.
Mais ne nous voilons pas la face : ma candidature est aussi celle d’un père de famille de 30 ans, franco-israélien, juif, républicain, et sioniste, qui se bat sans merci depuis des années pour que les Français d’Israël soient enfin respectés par la France et les autres Français. Chacun se souviendra de la manière dont je combats sans relâche les mensonges médiatiques et la haine politique qui est portée à l’égard des Français d’Israël. Je me suis battu contre l’imposture Al Dura mais aussi, plus récemment, en organisant une émission de presque 2 heures, dès le lendemain de l’émission « Un oeil sur la planète ».
En vingt-quatre heures, les Israéliens avaient un programme vidéo avec 10 spécialistes invités, qui démontaient point par point la propagande nauséabonde du reportage de France 2. La chaîne avait dû se remettre en question et s’excuser discrètement. Je me suis aussi battu au sein du ministère des Affaires étrangères israélien où j’ai travaillé dans les années 2008/2009. J’ai pu y évoluer et apprendre de la diplomatie israélienne auprès des meilleurs. Mon expérience dans ce ministère, tant dans la branche de Coopération internationale (Mashav) qu’avec les responsables de la communication du ministère, a été essentielle et montre toute l’importance qu’a pour moi la défense des intérêts des Français d’Israël. En tant que franco-israélien, je déplore la réalité qui veut que la vie d’un Français d’Israël ne vaille rien aux yeux de la classe politique française. Quand les Français d’Israël sont directement visés par les bombes et missiles des organisations terroristes, le Quai d’Orsay demande au gouvernement israélien de cesser ses représailles et, de facto, de ne plus défendre les 150 000 Français qui vivent en Israël. Je suis scandalisé par le fait que 6 000 Français qui vivent au Mali valent plus que 150 000 qui vivent en Israël et si la guerre contre le terrorisme en Afrique est légitime, celle contre le terrorisme au Proche-Orient l’est tout autant.
En tant que député, je combattrai cette France du Quai d’Orsay qui, en donnant de l’argent aux Gazaouis, permet au Hamas de tirer des missiles sur les miens. Comment puis-je accepter que ma fille de deux ans risque de mourir à cause des condamnations du Quai d’Orsay ou de l’argent donné les yeux fermés par la France à Gaza. Je me battrai contre cette France qui a créé un gouvernorat à Jérusalem (Consulat Général) dont les seules fonctions sont les liens consulaires et diplomatiques avec les Palestiniens – alors que ce consulat est à Jérusalem-Ouest et que l’Ambassade de France est à Tel-Aviv. Je me battrai aussi pour que la France considère que le Hezbollah est une organisation terroriste. N’en déplaise à Laurent Fabius : c’est une réalité que tous les électeurs franco-israéliens, de droite comme de gauche, ne peuvent plus accepter !
Electeurs de la 8ème circonscription, électeurs franco-israéliens : si l’on regarde les chiffres, il ne faudra que peu de voix pour aller au second tour, mais il faudra une large mobilisation. Notre adversaire du second tour sera probablement un candidat UMP vivant en Italie ou un candidat PS parachuté par Solferino – candidats qui ne connaissent pas nos problématiques et qui ne défendront pas nos droits comme il se devrait. Nous avons une carte à jouer et la possibilité de mon élection, de notre victoire à tous, n’est qu’à portée de votre volonté !
Mais je n’oublie pas non plus les électeurs des autres pays composant la 8ème circonscription. Les Français de Grèce et de Chypre, confrontés à une crise économique majeure, ceux d’Italie et ceux de Malte souvent oubliés, ceux de Chypre-Nord, dont la région est occupée illégalement par la Turquie, et enfin les Français de Turquie dont bon nombre souffrent de la « démocratie autoritaire » d’un gouvernement islamiste entretenant de mauvaises relations avec la France.
Théodore Herzl, seul idéologue du XIX et XXème siècle dont l’idéologie s’est transformée en une réalité saine et vivante, disait bien avant la création de l’Etat d’Israël : « Si vous le voulez, ce ne sera pas un rêve. » Je ne peux que reprendre ses mots et vous le dire à mon tour : « Si vous voulez envoyer à l’Assemblée Nationale un élu proche de vous, qui comprend vos problèmes car ce sont aussi les siens, un homme hors des appareils politiques qui se battra pour vous et non pour sa carrière, cela ne tient qu’à vous, mobilisons-nous et transformons ce rêve en réalité ! »
Jonathan Sellem