L’Europe reste le marché le plus prisé, la Chine arrive en seconde position.
Alors que l’Insee a revu à la baisse la croissance au troisième trimestre 2012 de la France, la consommation des ménages et les investissements des entreprises ayant été moins forts que prévus, seules les exportations, qui ont progressé plus vite que les importations, ont tiré l’activité.
Dans ce contexte marqué par une incertitude économique constante, les entreprises ont tout intérêt à s’ouvrir à l’international comme le démontre la deuxième enquête menée auprès de 20 000 hommes et femmes d’affaires par Regus, premier fournisseur mondial d’espaces de travail flexibles. Ainsi les sociétés opérant sur les marchés internationaux ont-elles enregistré de meilleurs résultats que les autres. Les entreprises réticentes à l’internationalisation évoquent quant à elles les difficultés liées aux tâches administratives et aux coûts immobiliers.
Les entreprises actives à l’international se portent mieux que les autres
Frédéric Bleuse, Directeur Général France de Regus, commente : « Alors que la demande en exportations françaises devrait augmenter en 2013, notre enquête prouve le bénéfice de s’ouvrir à l’international pour une entreprise. Il existe en effet de nettes différences en termes de revenus et de rentabilité. Les entreprises françaises doivent mettre le cap vers de nouveaux horizons pour répondre au ralentissement de leurs marchés nationaux ou à la hausse de la réceptivité de leurs produits sur les marchés étrangers. »
* En France, 69% des entreprises opérant à l’international ont constaté une augmentation de leurs chiffres d’affaires, contre 54% de celles présentes uniquement sur leur marché national.
* De même, les entreprises qui exportent sont 62% à avoir noté une croissance de leurs bénéfices, contre 46% de celles focalisées sur le marché national.
L’Europe et la Chine, destinations plébiscitées par les entreprises françaises
* Pour les entreprises françaises, l’Europe reste le marché le plus prisé, 63 % d’entre elles déclarant qu’il s’agit de la destination la plus rentable. La Chine (46 %) et l’Amérique du Nord (35 %) arrivent respectivement en deuxième et troisième position, suivies de l’Inde (27 %).
* Des disparités existent cependant selon la taille des entreprises. Ainsi les grandes entreprises privilégient-elles la Chine (58%), plutôt que l’Europe (39%) ; contrairement aux TPE-PME qui sont 73% à élargir leurs marchés à l’Europe et seulement 41% à s’ouvrir à la Chine. L’équilibre se trouve du côté des moyennes entreprises qui sont 54% à s’implanter en Chine et 55% à le faire en Europe.
* Au niveau mondial, la Chine arrive en tête des régions idéales pour s’implanter à l’étranger (48%). L’Europe arrive en deuxième position (41%).
« Malgré le ralentissement de sa croissance, notamment à cause des difficultés que connaissent les principaux marchés des exportateurs chinois, à savoir l’Europe et les Etats-Unis, nombreuses sont les entreprises qui, attirées par la taille de son marché intérieur, ont fait le choix de s’implanter en Chine. En tant que 2e puissance économique mondiale, ce marché-continent reste plus que jamais un partenaire d’échanges incontournable avec l’Occident. », note Frédéric Bleuse.
Les tâches administratives et les coûts immobiliers perçus comme des freins
Comme le souligne Frédéric Bleuse, un nombre important d’entreprises se trouvent freinées dans leurs élans d’expansion : « Les entreprises qui souhaitent s’implanter à l’étranger restent confrontées à des défis importants. Passé l’enthousiasme initial, elles ont à faire face à des montagnes de paperasserie et éprouvent de réelles difficultés à établir une présence physique dans un autre pays. Les centres d’affaires peuvent en ce sens leur permettre de disposer d’espaces de travail flexibles, d’une expertise du tissu économique local et des services administratifs à un coût abordable, autrement dit d’établir une présence locale sans engager le risque financier habituellement associé à une expansion à l’étranger.»
* Six entreprises sur dix (61 %) voient dans les tâches administratives et les coûts immobiliers les principaux obstacles à l’établissement d’une présence à l’étranger.
* La gestion des risques (49 %) (notamment les risques politiques et de catastrophes naturelles, telles que séismes, typhons ou inondations) est arrivée en deuxième position.
* Suivent la gestion des réglementations et des règles fiscales locales (43 %) et l’établissement de l’image de l’entreprise à l’étranger (42 %).
* Le recrutement du personnel, que ce soit des équipes opérationnelles ou des équipes de direction, se révèle également problématique pour 38% des entreprises interrogées.
Méthodologie :
Plus de 20 000 professionnels issus de 90 pays ont été interrogés en janvier 2013. Avec une base de plus d’un million de contacts, les études de Regus offrent une vision très réaliste de l’avis des managers et chefs d’entreprises dans le monde. Les chiffres de cette étude résultent de questions portant sur l’ouverture à l’international des entreprises. L’étude a été administrée et gérée par MarketingUK, une société indépendante.