Mitsva qui fait partie des dix commandements le respect des parents est de toute évidence primordial. Au-delà même de l’accomplissement d’un souhait mutuel entre nous-même et Hashem, la dimension religieuse prend son importance à la racine de nos midottes (mesures, règles) Bein Adam la H’avero (l’homme envers son prochain).
Notre comportement sur cette terre bon ou à l’inverse répréhensible aura des incidences devant le Tribunal Céleste au jugement dernier.
Aimer ses parents. Les honorer. Leur offrir dans ce monde une place d’exception. Là où la rédaction s’interroge c’est sur notre évolution entre enfance et vie adulte : le respect des parents implique t’il d’assumer leurs erreurs ?
Les erreurs de nos parents ? C’est-à-dire ?
Avant d’être nous-même pères et mères, il nous est difficile de comprendre la façon dont nos parents manifestent leur affection. Libre de tous soucis la seule chose dont nous nous préoccupons véritablement c’est -il faut l’admettre -surtout notre petite personne.
Seulement voilà mariage venant, bh » les enfants arrivent à leur tour pour notre plus grand bonheur, et c’est à ce moment là précis que nous commençons à partager notre vie entre notre personne et l’être cher a qui l’on a donné la vie. Chaque battement de cils compte, chacun avec son tempérament agira de manière différente, mais globalement on s’intéressera, s’inquiétera, se questionnera et raisonnera autour de notre enfant.
Mais si nous remontions un peu les générations afin de voir comment nos parents agissaient et agissent avec nous ? (sans
porter hasvechalom de jugement mais un oeil observateur) Dans leur amour ils ont forcément agit avec excès soit par désir de (sur)protection soit par reproduction involontaire et machinale du schéma éducatif de leurs propre parents.
Ainsi pour citer grossièrement certaines erreurs, il y a :
La transmission des peurs : « Tu es mon enfant, je t’offre mes peurs comme un lègue« , certains parents pensent à tort mais on ne les blâme pas, que leurs peurs tendant du coté de la phobie (peurs infondées à caractère obsessionnelles) sont légitimes. En effet, ils sont de nature anxieuses (souvent la maman) et trouvent bon de vous enfermer dans ce tourment. Dès le foetus vous voici inconsciemment embarqué dans l’aventure de l’angoisse avant même d’avoir rien demander. Peur de passer le permis (source d’accidents), peur de devenir propriétaire (et connaître le risque de ne pas assumer un crédit immobilier), peur (pour les parents pratiquants) que vous deveniez religieux car cela signifie parfois pour eux une connotation de fanatisme…On ne peut pas critiquer nos parents, on peut essayer de les comprendre tout comme nous souhaiterions que nos propres rejetons le fassent !
Cependant si papa et maman sont nerveux à l’idée d’exister il se cache derrière un léger manque de émouna (foi). Ils doutent. Ils craignent. Ils ont parfois raison et parfois tort.
Dans tous les cas on ne peut accepter de devenir comme eux sous peine de se gâcher l’existence, il faut donc leur rendre leurs peurs, sans jamais leur dire (sous peine de les heurter) mais avec AMOUR et en décidant d’assumer sa vie adulte en choisissant d’emprunter des chemins différents avec nos bagages de valeurs.
Autres erreurs à citer : la violence physique ou verbale (toutes proportions gardées évidemment), des parents dépressifs , des parents sur-protecteurs, des parents parfois absents, des parents parfois non pratiquants, des parents au final maladroits…
Se démarquer de nos parents sans jamais les blesser
Nous aimons nos parents. Nous les chérissons, craignant (Halila ve Hass) le jour de leur départ. Sans cesse, nous devons chercher en nous des témoignages de reconnaissance (Hakarat Hatov) pour toutes les valeurs et le confort qu’il nous ont tant bien que mal offert du fond de leur coeur. Comme tous être humain ils sont perfectibles et non parfait car seul Hashem Maitre du Monde l’est. Hors de question donc, de les blesser . Des choses ne vous plaisent pas ? Apprenez alors à rectifier le tir. Apprenez le SILENCE. A ce sujet RAMBAM exlique que l’homme apprendra à ne jamais devoiler sa colère envers ses parents devant autrui (sous peine de l’humilier).
Analysez donc sans dévoiler. Si vous refusez de porter sur vos épaules les défauts de vos parents, il faudra tout d’abord aimer vos pères pour ce qu’ils sont et les accepter. Tout n’est pas pardonnable ? Faites chéélat Rav (question posée à un Rav ou son Rav afin d’éclaircir une situation dans divers domaines). pour prendre un chemin différent écrivez sur papier divisé en deux colonnes VOS DÉFAUTS puis ceux de vos parents. Les erreurs ne sont pas nécessairement trans-générationnelles si l’on sait les traiter à temps ! Confiez vous plutôt à une personne externe à la famille qui aura un oeil plus clair sur la situation (exemple : une rabbanite, une psy, une amie proche…) éloigné de tous conflits d’intérêts.Soyez TOUJOURS Craintifs comme la Torah nous l’enjoint : Celui qui honore et craint ses parents est comparable à celui qui ressent la crainte du Tout Puissant (Yirat Shamayim : crainte du Ciel).
D’après nos sages…
Pour ce qui concerne les limites à ne pas dépasser la Torah nous explique que tout en vénérant nos parents il nous est cependant clairement interdit de transgresser une loi de la Torah (pour leur faire plaisir). J’ai pu l’entendre à plusieurs reprises de manières parfois choquantes « je vais manger chez mes parents même si leur vaisselle n’est pas trempée, pour moi les vexer est impensable ! » Pardonnez moi de vous le dire mais vous agissez en qualité d’ignorants (ne vous inquiétez pas nous agissons souvent de la sorte, le tout est de se renseigner avant d’agir) ! Tout d’abord il convient de se renseigner intelligemment auprès d’un rav plutôt que de décider « seul », ensuite on n’accomplit jamais une mitsva si c’est pour commettre derrière un Issour (interdit de la Torah) !
Ainsi de manière RESPECTUEUSE on fera comprendre à ses parents en offrant de la vaisselle trempée que l’on est heureux de partager un moment à leur coté sans jamais pour autant enfreindre une loi de la Torah. Idem pour le respect du chabbat, on ne transgressera en aucun cas le Saint Jour sous prétexte que cela déplait à nos parents ! Dans le cas du chabbat par exemple le respect voué à Hashem dépasse celui donné aux parents.Idem pour le limoud (étude de la Torah). Cela vous choque ? C’est pourtant vrai.
Dévotion pour les parents oui, mais pas de n’importe quelle manière…Enfin et je conclurais sur ce point, on fera attention à ne jamais (et ce point est délicat je le sais, j’en parlais précédemment avec le cas du mikvé) faire une remontrance à ses parents sur une transgression de la Torah (surtout en public). On doit TOUJOURS insinuer, mais ne jamais clairement pointer du doigt le : « tu ne dois pas faire cela car la Torah l’interdit ». Enfin continuons à honorer nos parents lorsqu’à D. ne plaise, ils ont (auront AD 120 chana)quittés ce monde alors le respect du deuil, le respect de la mémoire, et le pardon de leurs erreurs continueront à les faire vivre dans notre coeur, et ouvrira dans nos prières la tolérance que nous souhaiterions que nos propres enfants nous témoignent…Car tout comme nous analysons aujourd’hui, nous serons un jour nous-même analysés…
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