Tout le monde sait très bien, que le conflit entre Israël et ses voisins, dont les Palestiniens ne sont que les marionnettes, n’est pas un conflit territorial. Il ne manque ni d’Arabes, ni de terres arabes, dans cette région. Seul le petit pays juif qui est une goutte, de lait dans cet océan de sang fait tache.
L’objectif avéré reste le même, la destruction d’Israël par différents moyens.
C’est dans ce contexte qu’il est vital pour Israël, de construire sur la zone E1, et en voilà quelques raisons.
D’abord qu’est-ce que cette zone E1 ?
La carte ci-dessous nous indique sa situation, et son environnement.
Crier haut et fort que Jérusalem doit rester la capitale éternelle d’Israël, sans s’en donner les moyens, est d’une totale inconscience. De gauche comme de droite, c’est pourtant bien le slogan proféré par les uns et les autres que l’on entend. Alors pourquoi la gauche sous la pression de nos ennemis et de nos amis critique-t-elle Netanyahu ?
Comme dirait le Roi David : « que Dieu se charge de mes amis, je m’occupe de mes ennemis ». Que Dieu se charge donc des juifs antisionistes, des Français, des Anglais et de tous ceux qui ont voté pour mettre à la place d’Israël un nouvel État arabe, et ceux qui ont été les témoins de ce acte infâme, sans porter assistance à Israël comme l’Allemagne.
Quels sont les projets des ennemis d’Israël ?
Faire en sorte qu’aucun juif ne puisse résider en Judée-Samarie, y compris Jérusalem-Est, tout en laissant par contre près de deux millions d’Arabes dans les frontières d’Israël de 1949.
À moyen ou long terme, ils pensent par le biais de la démographie obtenir la réduction du caractère juif de l’État d’Israël.
Quelles sont les positions des deux grands dirigeants actuels d’Israël ?
NETANYAHU.
Des informations rendues publiques, par le site WikiLeaks, indiquent que Benyamin Netanyahu aurait apporté son soutien au principe d’un échange de terres avec les Palestiniens.
Le cabinet du Premier ministre israélien a réagi pour expliquer que le chef du gouvernement avait seulement voulu dire qu’il était prêt à accepter des compromis territoriaux dans le cadre d’un futur accord de paix israélo-palestinien. « Toute autre interprétation est incorrecte et ne reflète certainement pas la position du Premier ministre », souligne le communiqué de ses services.
Le télégramme daté du 26 février 2009, deux semaines après les élections, explique que « Netanyahu a exprimé un soutien au concept d’échanges de terres et souligné qu’il ne voulait pas gouverner la Cisjordanie et la Bande de Gaza mais plutôt empêcher des attaques d’être lancées depuis » ces territoires. Cette phrase était contenue dans un résumé du télégramme, mais n’est pas développée dans la partie du rapport consacrée au processus de paix. (AP 01-12-2010)
En Clair cela déjoue en grande partie le piège arabe. Non seulement les Israéliens restent au travers d’un certain nombre d’implantations juives en Judée-Samarie et à Jérusalem, mais plus encore l’échange de territoires implique le transfert de population arabe pour réduire le risque démographique.
LIEBERMAN
Le ministre israélien des affaires étrangères Avigdor Lieberman a affirmé le dimanche 19 septembre 2010 que les négociations avec les Palestiniens devaient être basées sur un « échange de territoires et de populations » concernant les Arabes israéliens.
« Les négociations avec les Palestiniens ne doivent pas prendre comme base le principe de la terre contre la paix, mais de l’échange de territoires et de populations », a affirmé M. Lieberman à la radio militaire.
« Le refus déterminé de l’Autorité palestinienne de reconnaître Israël comme l’État du peuple juif doit nous conduire à placer la question des Arabes israéliens sur la table des négociations, on ne peut pas esquiver ce dossier », a ajouté le chef de la diplomatie.
« C’est comme si un propriétaire vendait son appartement tout en exigeant que sa belle-mère reste dans les lieux, c’est impossible et inacceptable », a ajouté M. Lieberman.
Le dirigeant d’Israël Beitenou défend l’idée d’un échange de territoires peuplés d’Arabes israéliens contre des parties de Judée Samarie. Il entend ainsi parvenir à une « séparation » maximale entre Juifs et Arabes, et faire d’Israël un État « ethniquement homogène ». M. Lieberman accuse en effet une partie de la minorité arabe israélienne, qui représente 20% de la population et descend des Palestiniens qui n’ont pas fui Israël au moment de la création de l’État hébreu en 1948, de constituer un danger pour la sécurité du pays.
Le ministre estime par ailleurs, que la pression croissante de la communauté internationale sur Israël pour un retour aux frontières d’avant 1967 n’a aucun fondement : ni juridique ni moral.
Pour lui, “apaiser les demandes territoriales maximalistes des Palestiniens” n’est pas une solution au conflit. Cela ne ferait que déplacer le conflit à l’intérieur des frontières d’Israël.
Dans une tribune publiée en juin 2010 dans le Jérusalem Post, intitulée “Mon plan pour une résolution du conflit”, Lieberman a déjà souligné qu’il ne s’agirait pas d’un “transfert physique de population ni de démolitions d’habitations”. Mais plutôt de “créer une frontière là où il n’en existait pas, en fonction de la démographie…”
Le ministre des Affaires étrangères avait formulé une demande qui consiste en un “échange de territoires peuplés” qui placerait ainsi une grande partie des Arabes israéliens dans un nouvel État palestinien.
D’autre part, Lieberman estime que les Arabes se considérant comme Palestiniens devraient en toute logique accepter ce plan.
Il a même appelé à un référendum auquel participeraient tous les Israéliens “sans considération de race ou de religion” pour trancher sur la question.
ETATS-UNIS
Côté américain, voilà comment les choses étaient vues par Bill Clinton et ses successeurs, jusqu’à la rupture des négociations que l’on doit à Barak Obama, et son calamiteux discours du Caire, ayant entrainé la surenchère de Mahmoud Abbas sur les constructions en Judée-Samarie et Jérusalem…
LE TERRITOIRE
80 % des Israéliens de Judée-Samarie seraient rassemblés dans des blocs d’implantations juives ; la continuité territoriale, le minimum d’annexion de territoires à Israël, le minimum de Palestiniens affectés par cette annexion.
LA SÉCURITÉ
JÉRUSALEM ET LES RÉFUGIES
VISION GÉNÉRALE
1- Jérusalem
2) Souveraineté palestinienne sur le Noble Sanctuaire et souveraineté israélienne sur le Mur occidental, plus une souveraineté fonctionnelle sur la question des excavations sous le Noble Sanctuaire ou derrière le Mur. De cette manière, un consentement mutuel serait requis avant tout travail d’excavation.
2 Les réfugiés.
1) Les deux parties reconnaissent la lutte des réfugiés palestiniens pour retourner dans la Palestine historique. 2) Les deux parties reconnaissent le droit des réfugiés palestiniens de retourner dans leur patrie.
FIN DU CONFLIT
COMMENTAIRES FINAUX
Côté israélien ces principes ont failli être acceptés, avec Ehud Barak.
Netanyahu veut quant à lui changer les choses sur le terrain, ce qui est la seule manière de rebattre les cartes, en faveur d’Israël. En effet, dire que ce qui est arabe, à Jérusalem revient aux palestiniens, avec une continuité territoriale, oblige de facto à couper Jérusalem. C’est bien donc en créant une large ceinture juive, que l’on assure à Jérusalem de rester unifiée.
La zone E1 fait partie de cette ceinture qu’il faut mettre en place, et même d’urgence.
Il parait donc nécessaire, pour sauvegarder Jérusalem, de bâtir dans la zone E1, avec une forte densité juive pour éviter le partage de la capitale d’Israël.
En prenant un maximum de territoires, la compensation devra se traduire par une rétrocession de territoires. Or ces territoires sont reconnus internationalement comme appartenant à un État souverain et sont incontestablement israéliens, ce qui n’est pas le cas de territoires disputés comme la Judée-Samarie. Donc de facto Israël n’est pas tenu à céder la même superficie, car d’un côté il y a des territoires vraiment israéliens, de l’autre des territoires n’appartenant à personne.
Il n’en demeure pas moins que cette concession aurait pour intérêt de réduire le risque démographique, et sécuritaire interne aux frontières d’Israël. Dès alors la logique de Nétanyahu-Lieberman a une grande cohérence, et l’urgence à mettre en place ce grand Jérusalem est primordiale.
Dans le même temps Netanyahu pour contrecarrer les exigences palestiniennes relatives aux réfugiés arabes a mis sur la table des négociations le sort des réfugiés juifs des pays arabes.
Tout semble se précipiter. Obama aura les coudées franches durant son second mandat. On peut redouter le pire. Quant aux européens, ils sont les géniteurs des accords de Munich, il n’y a donc rien à attendre d’eux.
Le temps presse pour mettre en place cette ceinture de sécurité.
Cet enjeu est donc vital pour Israël.
M. COHEN SABBAN – © -JForum.fr