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L’agressivité chez les jeunes : quoi faire ?

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L’agressivité chez les jeunes est devenue un phénomène social de grande ampleur. On l’observe tant dans les cours de récréation, dans la rue, ou encore dans la sphère familiale une agressivité du comportement débouchant sur des actes violents allant jusqu’à causer du tort aux familles elles-mêmes.

En outre, lorsque le comportement agressif de l’enfant est susceptible de se perpétuer à l’adolescence voir à l’âge adulte, engendrant par la même occasion une consommation régulière d’alcool et de drogue jusqu’à l’addiction. Le comportement agressif engendre non seulement une violence envers autrui, mais induit également une conduite à risque envers lui-même, tels que notamment des blessures graves, accidents, maladies…

Plutôt on identifiera ce trouble et on le traitera, meilleures seront les chances d’en observer des conduites améliorées et pérennes.

Le comportement agressif se définit comme l’inaptitude de l’enfant ou de l’adolescent à entrer en contact avec autrui au moyen d’une communication fluide et propice à l’échange. Cette incapacité se traduit par un ton verbal excessif, allant jusqu’à l’atteinte physique d’autrui. Autrement dit, l’agressivité a toujours vocation à nuire.

Comprendre l’agressivité

Les causes de l’agressivité demeurent multiples. L’agressivité chez le jeune peut d’abord être un comportement hérité d’un parent, ou encore de préformations conditionnées par la famille[1]. Les facteurs environnementaux telle que la famille, les amis, l’école, peuvent à leur tour induire un comportement agressif.

Certains facteurs dits à risque, ci-après énumérés peuvent induire des comportements agressifs. En les amenuisant le plus possible et en mettant davantage l’accent sur les facteurs de protection, cette agressivité faiblira avec le temps voir même jusqu’à en être éradiquée.

Enfants et jeunes

Facteurs de risque

  • un tempérament difficile
  • une difficulté à gérer des émotions
  • des aptitudes sociales inadéquates
  • un quotient intellectuel inférieur à la moyenne
  • une consommation d’alcool, de drogues
  • Une pathologie mentale déjà existante.

Facteurs de protection

  • l’optimisme
  • l’empathie
  • une bonne estime de soi
  • une identité culturelle clairement définie
  • un quotient intellectuel supérieur à la moyenneFamilleFacteurs de risque
    • une discipline exercée de façon trop sévère, inadéquate ou inconstante
    • un manque de supervision
    • un rejet de l’enfant par ses parents
    • une attitude condescendante du ou des parents, un manque de communication des parents, un manque d’accompagnement des parents face à des difficultés de l’enfant.
    • une vie familiale instable
    • la négligence ou les mauvais traitements
    • des parents aux prises à des problèmes de toxicomanie
    • une mère dépressive

    Facteurs de protection

    • une discipline exercée de façon ferme, juste et constante
    • une supervision adéquate de la part des parents
    • un réconfort accordé par les personnes qui prennent soin de l’enfant
    • un attachement solide envers ces personnes (favorable à la confiance, à l’estime de soi, à la maîtrise de soi, à la confiance en soi et à des relations saines)
    • une vie familiale stable
    • le rôle positif joué par les parents 

    Environnement

    Facteurs de risque

    • la vie dans un milieu défavorisé sur le plan économique ou social
    • la vie dans un quartier dangereux (p. ex., gangs, trafic de drogues et autres activités criminelles)
    • l’appartenance à un gang
    • la fréquentation d’une école mal administrée et affectée par des cas de violence
    • des amis agressifs
    • de longues heures passées devant la télévision

    Facteurs de protection

    • la vie dans un milieu favorisé sur le plan social
    • la participation à des activités parascolaires
    • la réussite scolaire
    • un sentiment d’appartenance à la communauté

    L’agressivité « banalisée»

    Les enfants et les jeunes franchissent plusieurs étapes de développement au cours desquelles certains comportements négatifs, y compris les comportements agressifs, sont considérés comme banal. La sensibilisation des jeunes consiste en leur faire prendre qu’une conduite dite agressive est d’abord est avant tout une conduite asociale car elle est antinomique avec le ‘’vivre ensemble’’ et ne peut donc trouvée son espace pour s’exprimer qui est l’espace commun à tous.

    Types d’agressivité

    L’agressivité peut se manifester notamment dans les cas suivants, mais il en existe d’autres aussi :

    • donner de petits coups, pincer, pousser, cracher, faire trébucher, frapper, donner des coups de pied, lancer des objets et battre quelqu’un
    • insulter et accabler des injuries
    • se livrer à des activités plus difficiles à détecter comme mentir, tricher, voler et mettre le feu
    • réagir de façon agressive à la frustration, aux taquineries et aux menaces
    • faire du commérage, faire courir une rumeur, manipuler un ami ou exclure une personne d’un groupe
    • poser un geste de nature sexuelle, quel qu’il soit, sans le consentement de la personne concernée
    • intimider d’autres jeunes, c’est-à-dire poser à plusieurs reprises des gestes agressifs, quels qu’ils soient.

    Prévenir l’agressivité

    La prévention semble être la meilleure façon de réduire les cas d’agressivité chez les enfants et les adolescents. Pour neutraliser les comportements agressifs, il convient de nouer avec eux des liens appropriés et conçus sur une communication régulière, de bâtir un cadre dans lequel ils se sentent encadrés et sécurisés. Voici quelques conseils pour prévenir l’agressivité :

    • Les attentes de l’adulte doivent être clairement verbalisées par lui et entendues et comprises par les enfants.
    • La relation doit être conçue sur une écoute et une compréhension réciproque.
    • Les comportements positifs doivent être encouragés et félicités.
    • Les épreuves de force doivent être le plus possible évités et privilégier la négociation.
    • Adopter une vigilance vis-à-vis des éléments déclencheurs. Repérez les facteurs de stress conduisant à un comportement agressif afin d’en atténuer les effets.
    • Accompagner et enseigner la gestion des émotions afin d’éviter des débordements.
    • Encourager les comportements positifs en félicitant l’enfant ou l’adolescent lorsqu’ils en font preuve.

    Maîtriser l’agressivité

    Quelques-unes des stratégies suivantes peuvent contribuer à désamorcer une situation de crise et à apaiser un enfant :

    • Maîtriser le langage corporel et le ton de votre voix en s’assurant qu’ils ne contredisent pas le message verbal.
    • Garder son calme et prononcer des mots apaisant notamment : que vous etes la pour aider l’enfant et que vous vous préoccupez de lui.  Ne pas tenter de résoudre le conflit alors que l’enfant demeure dans son instant de colère.
    • Montrer à l’enfant une porte de sortie en lui indiquant clairement quels sont ses choix et établir des limites sûres. Ainsi, le jeune aura l’impression qu’il maîtrise toujours la situation et son estime de soi n’en sera pas affectée.
    • Éloigner les curieux afin de ne pas engendrer un sentiment de honte, ou encore permettre à la colère de perdurer. Lorsqu’un enfant vit un instant de colère, il convient de demander aux présents de s’éloigner et de reprendre leurs activités.
    • Eviter les menaces. Il est inutile de verbaliser à l’enfant les conséquences de ces gestes agressifs l’adulte n’est pas prêt à prendre les mesures nécessaires qu’il énonce.
    • Eviter les généralisations abusives. En disant : « Tu agis toujours ainsi quand… », ces mots tendent à renforcer les comportements négatifs et à les faire réitérer.
    • Attendre que l’incident soit achevé et que tout le monde ait retrouvé son calme avant de soulever la question du comportement inapproprié.
    • Assurer la sécurité des personnes présentes.
    • Réagir aux menaces de façon appropriée. Dans la plupart des cas, les enfants et les adolescents proférant des menaces n’y donnent pas suite. Conduire l’enfant ou l’adolescent à se concentrer sur ce qu’il ressent et l’éloigner de toute personne et de tout objet pouvant constituer la cible de son agressivité.

    Noter qu’un enfant ayant déjà fait preuve d’agressivité, en endommageant des biens, allumé des incendies, fait du mal à des animaux ou affiché d’autres troubles des conduites, qu’il est le plus susceptible de mettre ses menaces à exécution.

    Remarque : ne pas hésiter à consulter le plus rapidement possible, si un enfant ou un adolescent menace : de s’en prendre à des objets, de se faire du mal ou d’intenter à une personne ou de se suicider.

    Quand doit-on se préoccuper de l’agressivité ?

    Pour déterminer si un jeune a un problème d’agressivité grave, posez-vous les questions suivantes :

    • Le comportement est-il fréquent (tous les jours, toutes les semaines ou tous les mois) ?
    • Le jeune se comporte-t-il de façon agressive depuis longtemps ?
    • Le comportement du jeune est-il préoccupant pour d’autres raisons mis à part le fait qu’il est agressif ?
    • Le comportement persiste-t-il ou semble-t-il s’aggraver ?
    • Le jeune explose-t-il sans raison apparente ou dans des situations qui ne dérangent pas d’autres jeunes ?
    • Est-il difficile de calmer le jeune après un accès de colère ?
    • Le jeune s’est-il fait du mal ou en a-t-il fait à quelqu’un d’autre ?
    • Le comportement du jeune cause-t-il des conflits avec ses parents, ses frères et sœurs, ses camarades ou ses enseignants ?
    • Les amis du jeune se comportent-ils tous de façon agressive ou antisociale ?

    Comme nous le disions quelques lignes plus haut, plutôt le trouble lié à l’agressivité sera traité, meilleures seront les chances d’en observer des conduites améliorées et pérennes.

    http://armandshneor.info

 

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