La crise commencerait-elle à plus sévèrement affecter Israël? On parle de crise de l’immobilier, de ralentissement de la construction et de besoin de stabilisation financière, craignant les conséquences du ralentissement mondial.
Economie : Israël tient le cap
Malgré les difficultés soulignées (tensions avec l’Iran, augmentation de l’immobilier, etc…) indéniables et non négligeables, la banque d’Israël, dans un rapport récent, a noté que, malgré le ralentissement de l’activité économique dans un passé récent, le taux de croissance annuel du PIB devrait tourner autour de 3,24%, ce qui relève encore d’une économie au niveau d’activité élevé. Le taux de chômage est par ailleurs de 7% depuis le deuxième trimestre de 2011, une hausse par rapport aux chiffres annoncés il y a quelques mois, mais ce qui est faible par rapport aux normes historiques. Dans le même temps le salaire réel (variation du salaire net de l’IPC) est en hausse d’environ 2% par an depuis le début de l’année 2010 (mais encore loin de 2% par rapport au pic de la crise).
Une conjoncture économique plutôt stable
Pour autant, malgré ces chiffres présentés comme favorables, ou tout du moins, relativement résistants à la crise, le relativisme est de mise. La vie en Israël, reste rude, avec peu de vacances et des salaires qui restent bas quant aux prix à la consommation et surtout très bas quant aux prix de l’ immobilier. L’augmentation des prix de l’immobilier ces derniers mois inquiète. La banque d’Israël a tiré la sonnette d’alarme pour éviter toute bulle, tout en baissant les taux d’intérêts pour maintenir la stabilité financière mais en abaissant les capacités de prêts hypothécaires des banques.
Baisse du taux d’intérêt directeur malgré une incertitude économique
En Octobre, la Banque d’Israël a maintenu le taux d’intérêt à 2,25%. Une partie des décideurs de la banque d’Israël ont souhaité maintenir les taux d’intérêt inchangés, en partie en raison de la hausse de l’indice des prix à la consommation de 1%, ce qui est principalement attribuable à l’augmentation du prix des cigarettes et des fruits et légumes. Une telle décision aurait été conforme aux attentes de la plupart des analystes, qui avaient prédit que la banque ne se précipiterait pour agir, et attendrait de nouveaux développements dans l’économie, face à la peur de l’approfondissement de la récession mondiale, craignant également pour l’ immobilier. La banque a pris toutefois la décision d’abaisser les taux d’intérêts pour relancer l’activité. Face à l’incertitude, la banque a choisi d’agir, plutôt que d’attendre.