La Francophonie s’est élargie, samedi 13 octobre à Kinshasa, en accordant à l’Arménie le statut de membre à part entière de l’organisation, celui d’observateur à l’Uruguay et en faisant entrer le Qatar directement comme membre associé, ce qui a fait polémique, a-t-on appris de sources concordantes. L’OIF compte désormais 57 membres – dont 3 associés – et 20 observateurs.
Par Gabriel Lévy
Chronique de l’Association des contribuables de l’Intercommunalité d’Aubagne
16 octobre 2012
Un nouveau « machin », toujours couteux évidemment, pour satisfaire la bougeotte de nos ministres.
Ainsi notre ministre, Yamina Benguigui, s’est-elle rendue au sommet de la francophonie à Kinshasa, puis à Goma, dans un avion du gouvernement. Le coût selon le Canard enchainé s’élève à 140 000 €, mais, seulement, 88.000 € selon le gouvernement.
Or, il est difficile de savoir à quoi sert ce « machin », de l’avis même de la presse africaine. Son fonctionnement est-il seulement plus démocratique que celui de l’ONU, dont les deux tiers des états sont rien moins que démocratiques ?
Aussi, ne résistons-nous pas à l’envie de vous informer que « Samedi, le Qatar est devenu officiellement membre associé de l’Organisation internationale de la francophonie sans même être passé par le statut d’observateur. Pour s’imposer, le Qatar — qui n’est pas un pays francophone — a expliqué qu’il avait financé une radio publique de langue française et qu’il accueillait sur son territoire de nombreux expatriés francophones. ». Sachez pour mémoire que « Israël est exclu de cette organisation malgré ses 20% de francophones alors que son voisin, l’Egypte y adhère avec 2% sans oublier l’Albanie et les Iles Seychelles avec moins de 1%. ».
Le Qatar, pourquoi ? « Selon certains participants au sommet, le Qatar pourrait utiliser son nouveau statut pour étendre son influence en Afrique de l’ouest musulmane. Il y finance déjà des écoles coraniques qui remplacent peu à peu des écoles de langue française. »
La francophonie, instrument de son suicide ! La politique étrangère de la France ne jamais manque de paradoxe : notre pays, à son détriment, devient le caravanier de l’islamisation de l’Afrique.
De l’Afrique ? Pas seulement. Pardonnez-nous cette mise en abyme : l’omniprésence du Qatar.
Elle n’a pas échappée à Madame Valérie Boyer, député des Bouches du Rhône, qui interroge en ces termes : « le ministre du redressement productif sur la constitution par le Qatar d’un fonds d’aide aux territoires déshérités en France. Depuis plusieurs années, le Qatar investit massivement en France et en particulier dans le domaine sportif et l’hôtellerie. À cela, nul ne s’oppose. Mais, aujourd’hui le Gouvernement français a donné son accord à un projet de fonds d’investissement qatari à destination des entrepreneurs issus des quartiers en difficulté. Il s’agit d’un investissement d’une toute autre nature. En effet, ce projet d’intégration sociale par le développement économique relève des politiques publiques. Or l’investissement privé doit être circonscrit aux activités de nature privée.
Mais revenons aux vagabondages de nos excellences : le sommet de la francophonie en avion spécial pour la ministre d’icelle, le traité de non-prolifération nucléaire à New York pour le maire d’Aubagne. « Heureux qui….
Gabriel Lévy
Lors de l’émergence de la francophonie institutionnelle dans les années 1960 et 1970, Israël s’intéresse au projet francophone et participe même à titre d’observateur informel aux conférences intergouvernementales des chefs d’État et de gouvernements francophones de 1969 et 1970. Par la suite, la rupture des relations entre Israël et l’Afrique francophone, notamment, provoque l’arrêt du débat portant sur une participation israélienne aux institutions de la francophonie internationale4
Ce débat n’émerge de nouveau qu’au début des années 1990. Israël tente alors de rejoindre la francophonie. En janvier 1993, Yehuda Lancry, ambassadeur d’Israël en France, obtient l’accord du ministre des Affaires étrangères du gouvernement d’Yitzhak Rabin, Shimon Pérès, pour enclencher la procédure d’adhésion. Israël réussit à s‘accorder le soutien de la France, qui organise notamment une enquête sur la francophonie en Israël en 1994.
Cependant, le Liban, dont le Sud est à l’époque occupé par Israël, s‘oppose à l’adhésion qui requiert l’unanimité des membres5. Même depuis l’évacuation du sud du Liban par Israël, le Liban continue à s’opposer à l’adhésion d’Israël.
Gabriel Lévy pour israel-flash