La Knesset, le Parlement israélien, a voté sa dissolution, dans la nuit de lundi à mardi 16 octobre, et convoqué comme prévu des législatives anticipées pour le 22 janvier 2013 – un scrutin dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu est grand favori dans un climat de tensions régionales. Les prochaines élections législatives auraient normalement dû se tenir en octobre 2013, mais le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, favori des sondages, a décidé d’avancer cette échéance.
« Dans moins de cent jours, le peuple d’Israël décidera qui le dirigera face aux plus grands défis que nous ayons connus en termes de sécurité depuis la fondation de l’Etat, et qui le conduira face à la pire crise économique que le monde ait connue depuis quatre-vingts ans », a-t-il plaidé. M. Nétanyahou s’est déjà présenté comme le seul garant de la sécurité d’Israël face à l’Iran, aux « bouleversements » régionaux et à la crise économique mondiale.
« Celui qui minimise le danger qu’un Iran nucléaire pose à Israël ne mérite pas dediriger le pays ne serait-ce qu’un seul jour, a-t-il déclaré aux députés. Aujourd’hui, nous avons les capacités d’agir contre l’Iran et ses satellites, des capacités que
nous n’avions pas auparavant. »
L’ÉCART SE CREUSE AVEC L’OPPOSITION
Benyamin Nétanyahou a invoqué des mésententes sur le projet de budget 2013 pour expliquer la tenue de ce scrutin anticipé. Elu en 2009, le chef du Likoud est actuellement à la tête d’une coalition de cinq formations qui disposent de 66 sièges à la Knesset, la majorité absolue. Selon des sondages publiés avant le week-end, la puissante coalition de droite formée par le Likoud et par des formations religieuses et ultranationalistes a encore creusé l’écart face aux partis d’opposition du centre, de gauche et arabes. Elle est créditée de 68 sièges contre 52 dans une enquête du quotidien Haaretz.
M. Nétanyahou a toutefois subi un sérieux revers ce week-end avec le départ inattendu d’un des piliers du Likoud, le très populaire ministre des communications et des affaires sociales Moshé Kahlon, qui était arrivé en tête sur la liste des candidats à la députation de son parti lors des précédentes primaires en 2006.
Selon les médias, il reprocherait à M. Nétanyahou de ne pas lui avoir promis le portefeuille des finances du prochain gouvernement en cas de victoire électorale.
En mai dernier, le premier ministre avait déjà exprimé l’intention de convoquer des élections anticipées pour septembre, avant d’y renoncer en faisant entrer à la surprise générale le parti d’opposition Kadima (centre droit), première formation au Parlement, dans sa coalition gouvernementale. Mais ce ralliement avait fait long feu, Kadima quittant le gouvernement le 17 juillet en raison de divergences quant à la modification de la loi sur le service militaire obligatoire.
Elections législatives israéliennes: la droite en tête
Alors que la Knesset a débuté lundi 15 octobre l’examen de la loi qui précipitera sa fin, conformément aux voeux du premier ministre Benyamin Nétanyahou, le site #972dresse un état du rapport des forces politiques israéliennes sur la base des sondages publiés depuis cette annonce d’élections anticipées.
Extrait de #972
Bilan: le Likoud devant, de loin, et les autres tous derrière, de loin. Le bloc des droites domine, ce qui promet une reconduction sans soucis pour Benyamin Netanyahou.