PUBLIÉ PAR AUDELIA B. LE 4 MAR, 2012
Tsniout Mag’ :Bonjour Lynda, et merci de bien vouloir nous accorder cette interview. Tout d’abord j’aimerais commencer avec une question importante : quel est le rôle de l’association Mazone ?
Mazone est une association dont le fondateur est Eric Bendriem pour venir en aide aux Juifs en difficultés morales et financières . Notre travail est riche et quotidien. Il ne s’agit pas de missions ponctuelles, mais d’une présence continuelle auprès de nécessiteux de notre communauté (chaque jour, chaque instant). Notre mission (parmi nos diverses actions) veille à la distribution de colis alimentaires destinés aux personnes dans le besoin (et elles sont nombreuses), rien que pour la région du 94 dans le Val de Marne on recense une distribution de 80 à 90 colis par semaine (pour 600 000 colis distribués dans toute la France pour l’année 2010). Nous avons répartis quatre liens dans différentes régions de France : Stains, Creteil, Boulogne et Marseille. Mais notre rôle ne se réduit pas uniquement à la collecte de colis alimentaires cacher, mais aussi à des collectes de vêtements, des soutiens pour envoyer les enfants en vacances, des services juridiques (hommes de loi mis à disposition pour répondre aux questions sans frais d’honoraires), ou encore des cellules d’écoutes psychologiques et coaching pour ceux qui le désirent.
Tsniout Mag’ : Avant de mettre sur pied le magnifique projet du salon de la Femme Juive (dont c’est la seconde édition cette année), quelles ont été les actions menées par Mazone auprès de la femme ?
Nous nous sommes rendu compte, au fil du temps que la demande était diverse. La femme qui se tournait vers nos associations, pouvait venir d’horizons variés (au niveau de la situation de famille). Ainsi nous venons régulièrement en aide à des femmes seules, soit veuves, soit divorcées, ou dans une situation ou ces dernières se retrouve seule à élever un enfant ou tout simplement seule avec elle-même. Nous rencontrons fréquemment des familles mono-parentales et 70 % des femmes rencontrées sont des femmes seules. Nous offrons un soutien, de l’écoute en mettant à disposition des conseils proposés par des psychologues ou encore des professionnels en matière de droit (exemple des avocats). Notre présence et intervention ne sont pas que matérielles, elles sont aussi morales. Les femmes sont parfois isolées et nous sommes là pour tenter de proposer des solutions pour leur venir en aide.
Tsniout Mag’ : Comment vous est venue l’idée d’organiser un salon pour la femme Juive ?
J’ai toujours eu pour ambition de créer un salon pour la femme, mais pas n’importe quel salon. Je désirais proposer un salon à but social. Lorsque l’idée m’est venue, je l’ai partagé avec Eric Bendriem. L’idée était de proposer un salon avec des stands à but divers. Recréer un univers entièrement consacré à la femme.
Nous avons réuni nos forces pour proposer des stands d’écoute, autour de véritables professionnels (psychologues et psychothérapeutes), nous voulions recréer un univers « coocooning » avec des ateliers d’esthétique composés de professionnels du métier et des coachs en relooking (vêtement , style, coiffure, maquillage…), des créateurs de bijoux et des coachs d’entreprise (pour celles désireuses de lancer une affaire). Nous avons eu le soutien de nombreux amis proches de l’association qui ont décidé d’apporter leur aide, au salon. Ainsi nous avons pu également réunir des stands avec des avocats, capables d’écouter et répondre à des problèmes juridiques dispensant à de nombreuses femmes les lourds frais d’honoraires des consultations en cabinet.
Tsniout Mag’ : en effet le salon avait la particularité de réunir divers corps de métiers pour offrir un éventail de choix à la femme, c’est plutôt rare et cela apporte une véritable originalité par rapport aux salons habituels ?
Disons que le projet avait pour but de joindre l’utile à l’agréable. Il fallait que l’offre soit variée afin que chacune en fonction de ses besoins, puisse s’y retrouver. La nouveauté et la touche de fraîcheur furent aussi les cours de Zumba
Tsniout Mag’ : Votre sentiment face au succès du salon ? Une réaction ?