C’est une cassation disciplinaire qui ne préjuge pas de l’avenir, et qui est fondée sur un motif de procédure : selon la Cour de cassation, la Cour d’appel de Paris ne pouvait ordonner à France 2 de montrer ses « rushes » où étaient filmées les images non diffusées par France 2. En revanche, les éléments juridiques de ma bonne foi – qualité de l’enquête, absence d’animosité personnelle, légitimité du but poursuivi, prudence et mesure dans l’expression – n’ont pas été remis en cause.
Charles Enderlin, France 2 et moi-même, allons donc nous retrouver prochainement devant des magistrats afin de plaider à nouveau l’Affaire al Dura. Cela se déroulera à la Cour d’appel de Paris, autrement composée, qui devra réexaminer l’ensemble des faits, à une date qui n’a pas encore été déterminée.
J’attends avec confiance cette audience qui me permettra de présenter à nouveau, aux juges et aux médias qui s’y intéresseront, la démonstration de la mise en scène que France 2 a diffusée le 30 septembre 2000.
En plus de onze ans de controverse, nous avons apporté des dizaines de preuves et d’expertises scientifiques de la mise en scène. Pour leur part, France 2, Charles Enderlin et leur caméraman, n’ont jamais été en mesure de prouver la véracité de leur reportage. De plus, les procédures successives ont permis d’observer que France 2, Charles Enderlin, son caméraman et le père du petit Mohamed ont menti à plusieurs reprises pour couvrir leur fraude médiatique.
J’ai présenté l’Affaire al Dura dans de nombreuses écoles et festivals de journalisme, dans de grandes universités européennes et américaines, au Sénat, à la Chambre des Lords ; jamais personne n’est parvenu à infirmer les preuves de la mise en scène.
J’appelle tous les esprits libres à continuer de rechercher l’établissement de la vérité. Ce combat est un combat pour l’honneur de la profession journalistique, pour la justice, pour la démocratie et contre la désinformation ; un combat contre l’antisémitisme plusieurs fois meurtrier dont ce reportage a été le vecteur. A ceux qui ont cru, de bonne foi, la narration imposée par ce reportage, je demande de bien vouloir examiner les faits sans préjugé.
C’est par l’établissement sans compromis de la vérité que nous contribuerons à la paix, à la tolérance et à l’amitié si nécessaires entre les peuples.
Philippe Karsenty, le 29 février 2012.
IMPORTANT: Ceci est un message informatif uniquement. Ashdodcafé ne prend pas partie pour tel ou tel candidat mais est ouvert à tous ceux qui souhaitent diffuser leur message.