Selon certaines informations, 6 788 Juifs auraient visité le Mont du Temple au cours des cinq jours de Pessah, pendant lesquels le site le plus sacré du judaïsme était ouvert aux Juifs.
Jérusalem – Un nombre sans précédent de Juifs a visité le Mont du Temple pendant la fête de Pessah, selon l’organisation Beyadenu, qui milite pour renforcer les liens du peuple juif avec ce site emblématique de Jérusalem.
Selon les chiffres communiqués jeudi par l’organisation, 6 788 Juifs ont accédé au Mont du Temple au cours des cinq jours où le site était ouvert aux non-musulmans pendant la fête. Il s’agit d’un record historique, reflétant une fréquentation croissante du site sacré par le public israélien.
« Les droits des Juifs sur le Mont du Temple progressent trop lentement par rapport à la volonté croissante du public israélien, dans ses divers secteurs, de renouer avec ce lieu », a déclaré Tom Nisani, directeur général de Beyadenu.
Un statu quo en question
Jeudi matin, le député Zvi Sukkot (Parti sionisme religieux) a visité le site et y a prié ouvertement et s’est prosterné, remettant en cause le statu quo en vigueur depuis des décennies, qui interdit la prière non musulmane sur le Mont du Temple. Le député a rappelé que sa dernière visite remontait à 14 ans, époque à laquelle il avait été arrêté pour avoir prié sur le site.
« Aujourd’hui, les Juifs peuvent se prosterner, prier avec un minyan (quorum de 10 hommes), et le Waqf ne nous approche pas », a-t-il affirmé.
Cette visite a été saluée par le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, chef du parti Otzma Yehudit, qui revendique un changement dans les règles tacites qui régissent le site.
« Ce qui n’a pas été fait depuis 30 ans est en train de l’être sous ma direction », a-t-il déclaré. « Je suis heureux de voir le député Zvi Sukkot, comme des milliers d’autres, se prosterner et prier sur le Mont du Temple. »
Un site au cœur des tensions religieuses
Le Mont du Temple, où se dressaient autrefois le Premier et le Deuxième Temple juifs, est le lieu le plus sacré du judaïsme. Il est aussi l’un des plus sensibles sur le plan politique et religieux.
Depuis 1967 et la reconquête de la Vieille Ville de Jérusalem par Israël lors de la guerre des Six Jours, un statu quo délicat régit le site : l’administration religieuse quotidienne est confiée au Waqf islamique, placé sous tutelle jordanienne, tandis qu’Israël conserve la souveraineté et la responsabilité de la sécurité.
Ce fragile équilibre est régulièrement mis à l’épreuve, notamment par les revendications croissantes de certains courants politiques et religieux juifs pour un accès élargi — voire un retour à la prière juive sur le site.
Ashdodcafe.com
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