Emmanuel et Esther-Édith à Haïfa.  Emmanuel (consultant en entreprise de services), et Esther-Edith (praticienne de shiatsu), qui ont vécu une alyah en décalé, pilotée par l’épouse, qui a déclenché le processus. (Autorisation/Droits réservés)Emmanuel et Esther-Édith à Haïfa. Emmanuel (consultant en entreprise de services), et Esther-Edith (praticienne de shiatsu), qui ont vécu une alyah en décalé, pilotée par l’épouse, qui a déclenché le processus. (Autorisation/Droits réservés)

En partenariat avec Haïfa, Karmiel et Jérusalem : l’incubateur d’alyah Dor-Hadash propose un parcours balisé, sécurisé et anticipé, via une pré-alyah accompagnée de services et d’informations cruciales, le tout servi par une communication impeccable.

Sont concernés les candidats engagés, qui s’estiment capables de s’intégrer socialement dans un pays jeune et neuf, disposant d’une forte croissance économique malgré la guerre aux frontières.
L’équation ? « Rejoindre la terre d’Israël, le peuple d’Israël et la Torah d’Israël » comme le dit le rav Menahem Akerman.

Roses sur la plage. (Crédit : Association Dor-Hadash)

Née en 2020, l’association Dor-Hadash a déjà installé 50 familles traitées de manière personnalisée et individualisée. Elle se distingue grâce à une boîte à outil performante, basée sur des piliers vitaux : logement, emploi, intégration, éducation.

Dor-Hadash comment ça marche ? Quels sont les dispositifs des villes partenaires ?

Pour chaque olé, en couple ou célibataire, c’est un monde à rebâtir, adapté et personnalisé, grâce à ce programme sioniste comportant une phase décisive de pré-alyah en France. Cette réussite est due au professionnalisme et à l’expérience du secteur social de la présidente Patricia Hassoun :
« Tout d’abord, en priorité, je dois percevoir et entendre ce que les candidats ont dans leur tête et dans leur cœur. Avec notre équipe, nos partenaires, nos prestataires, nous tentons ensemble de détecter si les candidats ont envie, réellement ou pas, de monter en Israël. Au-delà de notre incubateur d’alyah, c’est la Emouna, la fidélité, et la détermination qui préservent les olim des difficultés, des désagréments, des blocages. Il faut avoir la foi pour tout encaisser. Notre projet Dor-Hadash fonctionne bien car il est bâti sur un accompagnement avant le départ et sur les préoccupations essentielles. »

Les services proposés avant le départ ? Un Oulpan hébreu de 5 mois, un atelier budget individuel, une préparation professionnelle avec le Hub de l’emploi de Qualita, partenaire de Jérusalem.

Dans sa communication concernant la capitale, Dor-Hadash valorise :
La cité religieuse et branchée, le lien profond entre la ville sainte et le retour des nouveaux immigrants sur leur terre. À l’histoire, à la culture, aux sites religieux s’ajoutent les opportunités professionnelles avant-gardistes qui déjà attirent les jeunes Juifs du monde.

D’autant que la municipalité de Jérusalem augmente ses investissements dans le développement de multiples services et événements organisés avec l’Autorité municipale pour l’Alyah et l’Intégration; dont par exemple 10 jours d’hébergement subventionnées offerts aux olim pour démarrer, et l’aide d’une association spécialisée dans l’immobilier.

À Jérusalem, Dor-Hadash a signé un partenariat ciblé sur le quartier Pisgat Zeev.
Patricia Hassoun : Pisgat-Zeev est relié au cœur de Jérusalem via les lignes de bus, le tramway et la connexion aux voies rapides. Elle compte 50 000 habitants, 15 écoles primaires et secondaires, un country club, le Centre Payis Culture et Arts, une salle de spectacle, trois piscines, des équipements, des stades, des parcours de santé équipés d’appareils de musculation. Un melting-pot religieux et laïc de populations israéliennes de toutes origines, 50 synagogues tous rites, et à proximité, l’Université Hébraïque du Mont Scopus, l’hôpital Hadassah et le centre high-tech du Mont Hotzvim.

Éric et Déborah. (Autorisation/Droits réservés)

Qui dit mieux ? Arrivés de Enghien-les-Bains, Nice puis Paris, et installés à Pisgat Zeev depuis août 2024 : Eric (64 ans, 4 enfants) et Deborah (59 ans, 2 enfants) sont remariés en France. Leur prise de conscience du retour est arrivée lentement à maturation. Eric, professeur de musique, chant, piano, violoncelle :
J’ai commencé une Techouva il y a 6 ans avec les bénédictions, le respect du shabbat total, la nourriture casher et les études de Torah. La plupart des prières parlent de Jérusalem, un beau jour j’ai pensé maintenant ça suffit d’être en France ! Pendant 20 ans, Hakadosh Barouh, m’avait envoyé des signes, j’ai des histoires de miracles et de synchronicités. Comme ces tefilin qu’un ami militaire m’avait offerts il y a longtemps et qui ont produit des réactions immédiates. Je les ai mises et soudain cela avait déclenché des appels téléphoniques pour du travail. Le lendemain j’avais décidé de ne pas les porter et là est advenue une série d’annulations… Cela m’a marqué. Durant tout le processus d’alyah, Dor-Hadash nous aide avec des conseils techniques pour trouver un déménageur, ou un expert comptable, ou des conseils juridiques pour ma création d’entreprise. Nous avons, grâce à Dor-Hadash, un appartement à Pisgat Zeev de 100 mc, 4 chambres, 2 salles de bain pour un tarif raisonnable. Ici on est dans la verticalité.
Mon message pour les futurs olim ? Il faut qu’ils viennent en Israël car ici c’est chez eux !

« Parler couramment l’hébreu c’est essentiel c’est la clé ! » ajoute son épouse Deborah, ancienne responsable de contrôle interne dans un groupe d’assurance :
La priorité pour tout projet professionnel ? Apprendre l’hébreu en intensif, c’est déterminant. Ma préoccupation actuelle ? Décrocher un travail à temps partiel compatible avec mes heures d’Oulpan pour atteindre le niveau guimel ou guimel plus. Mes cours ? Le matin 4 heures et l’après-midi il y a les devoirs… en tout environ 7h d’hébreu par jour.

Pour l’intégration professionnelle, Dor-Hadash propose des ateliers sur les codes du monde du travail en Israël, sur la recherche d’emploi, sur le CV selon les usages israéliens. Deborah :

Ici la mentalité et les pratiques sont différentes. Sur un CV c’est surprenant, on ne met ni l’âge, ni l’adresse et l’approche est moins édulcorée. En France il est convenu de gonfler sa présentation, le CV est une vitrine. Ici c’est l’inverse, ne pas être trop ronflant, ni dans l’excès, mais être vrai ! Quand on a de vrais talents on peut les mettre en avant, alors qu’en France, il faut bien choisir ses mots, si on sait qu’on est bon, ne pas trop insister cela est pris pour de la prétention, de l’orgueil.

Esther-Édith. (Autorisation/Droits réservés)

À Haifa, Karmiel ou Jerusalem Pisgat-Zeev, Dor-Hadash accompagne au quotidien dès le moindre souci, mais ce n’est pas de l’assistanat. Installés à Haifa, voici l’expérience du couple formé par Emmanuel (consultant en entreprise de services), et Esther-Edith (praticienne de shiatsu). Ils ont vécu une alyah en décalé et pilotée par l’épouse, qui a déclenché le processus.

Emmanuel : « C’est grâce à elle si on est là, c’est ma femme la locomotive. Cette idée d’alyah n’était ni une bonne, ni une mauvaise nouvelle mais quand on aime et que la personne exprime son vœu le plus cher, pas la peine d’essayer de l’en dissuader. J’ai vécu au Venezuela et j’ai intégré l’idée de l’impertinence. Alors oui j’étais prêt à partir pour Israël. L’impermanence c’est une faculté d’adaptation, une capacité de rebond et surtout jamais de nostalgie ! Je suis arrivé de Paris en juillet. La vie sociale ? Elle est liée à l’étude de l’hébreu avec le souhait d’avoir des amitiés et des fréquentations israéliennes. Dor-Hadash nous a aidés mais Edith, venue en sentinelle, a bénéficié de tout l’accompagnement intense Dor-Hadash sur la totalité du parcours.
Mon message vers les olim ? Faire un voyage de repérage. On ne peut pas répondre pour une autre personne à la question de savoir si c’est sympa ou pas ? de vivre à Haïfa… La mer ? Le coût de la vie ? Le logement ? Chaque solution, chaque situation, chaque installation est différente c’est subjectif».

Esther-Edith :
« Lors d’un voyage en 2017, j’ai eu le coup de foudre pour Israël. J’ai enchaîné avec le volontariat Sar-el de Tsahal, dans une base aérienne. Ensuite par souci de protéger la communauté de Toulouse, j’ai suivi un entraînement de protection civile qui développe la réactivité, les bons gestes, l’observation. Ensuite j’ai vécu une dynamique personnelle qui avance toute seule. J’étais au top en France, ça marchait très bien mais je m’ennuyais ! Il me manquait cet esprit collectif, cet amour de la vie, une force qui se diffuse ici et le souci de l’autre. À Haïfa, je travaille à l’hôpital Bnai Tzion, qui accepte les protocoles des médecines intégratives, ça c’est impossible en France. Pour moi, c’est juste extraordinaire, je collabore avec les Kinés du Coeur et je travaille ici dans un groupe de recherche en tant que praticienne de shiatsu en complément de l’acupuncture et de la réflexologie, dans un service d’hématologie. Une alyah ça se prépare au minimum pendant 1 an, il faut prévoir les dépenses et accélérer sur l’hébreu. J’ai fait aussi du renforcement physique, avec du krav maga, de la boxe, de la musculation, car c’est un pays dur, parce que fort, et il faut être à la hauteur.

Salon de l’Emploi Jérusalem, le 2 décembre 2024. (Crédit : Liliane Vittori)

Si Tel-Aviv fait la fête et Jérusalem prie, Haïfa ville portuaire travaille. Par rapport aux deux autres cités israéliennes, Haïfa croule littéralement sous le travail.

C’est ainsi que Dor-Hadash présente son programme à Haïfa (280 000 habitants), listant « le Matam dédié à la high-tech avec Intel, IBM, Motorola, Google, Yahoo ! et Philips… Auquel s’ajoute le Technion en recherche universitaire. Dor-Hadash à Haïfa ? Un dispositif piloté par un « coordinateur municipal », interface pour l’accompagnement administratif en lien avec le Rav Dr. Eliyaou Zini, Rabbi du Technion, Professeur en Mathématiques et francophone.
Comme à Jérusalem et Karmiel, l’immersion à Haïfa passe par un oulpan intensif les matins pendant 5 mois, plus une activité bénévole les après-midis, dont le parrainage par des familles francophones locales ou une activité professionnelle d’appoint si souhaitée.

Autre partenaire Dor-hadash : Karmiel et son Projet de Développement de la Galilée Centrale avec le parcours suivant :
Bilan de compétences, formation professionnelle, accompagnement à la création d’entreprise, emploi à temps partiel dans une entreprise locale moyennant rémunération et suivi personnalisé du Hub de l’emploi de Qualita. Dès 1981, Karmiel obtient la double-reconnaissance du Prix Beautiful Israël (6 fois de suite, comme la plus belle ville d’Israël après Jérusalem) et du Prix Kaplan pour sa gestion et ses services !

Ashely. (Autorisation/Droits réservés)

Récente ola, ancienne assistante de direction, Ashley (55 ans, célibataire) a choisi Ashdod en juillet, quittant avec soulagement l’ouest parisien où elle a été victime d’un antisémi-tisme en entreprise qui s’est accéléré après le 7 octobre.
J’avais rêvé, dit-elle, de partir en Israël à la retraite. Mais ces dix dernières années dans la promotion immobilière, j’ai vécu des conflits relationnels dans le cadre professionnel, alors que je figurais comme un bon élément. Seule Juive dans une équipe d’une dizaine de secrétaires, j’ai été la cible d’une collègue musulmane pratiquante. Avec le sentiment que le Ramadan devenait une fête nationale française ! Est intervenue une sorte de compétition au bureau, entre des pâtisseries orientales de Dubaï et mes dattes israéliennes ! Il m’a semblé que l’employée musulmane diffusait en permanence un message, les autres salariées mal à l’aise avec cette situation, y adhérait par convenance, par peur de l’affrontement.

Le traumatisme du 7 octobre ?
Ashley : Dans mon milieu professionnel, les Juifs sont rares, ils sont plutôt dans les professions libérales, les directions, l’enseignement en établissement juif, le commerce. Le 7 octobre, je suis chez moi devant la télévision. Ce qui m’a choquée, c’est le silence des artistes français, des sportifs, des personnalités. Et mon téléphone est resté silencieux ! Impossible de garder une bonne entente avec mes amies. Je suis passée à l’étape suivante et j’ai même été menacée par le facteur qui me dit dans le hall : « Je sais à quel étage et à quelle porte tu habites ! ». Face à ces intimidations, sans témoin, à cet antisémitisme, récurrent, acharné, je constate qu’au commissariat de police ils sont dépassés. La vie était devenue infernale. Je suis allée au Salon de l’Alyah où l’on m’a enfin écoutée. Je vis à Ashdod où j’ai trouvé un studio grâce à Dor-Hadash. Pour une bonne Alyah, l’accompagnement est indispensable, il ne faut pas arriver tout seul. Pour moi ici, ce n’est pas une nouvelle vie, c’est maintenant que je suis à ma place et c’est le bonheur. !!!

Liliane Vittori
frblogs.timesofisrael.com

Ashdodcafe.com
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