Le mandat d’arrêt pour crimes de guerre « déshonore la règle du droit international », a écrit le célèbre juriste dans le Wall Street Journal.
Alan Dershowitz, professeur de droit émérite de Harvard, rassemble une « dream team » pour défendre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant contre les accusations de crimes de guerre qui seront portées contre eux devant la Cour pénale internationale (CPI), a-t-il écrit dimanche dans le Wall Street Journal.
L’affaire est extrêmement importante, a-t-il souligné, car «elle sera également jugée par le tribunal de l’opinion publique, tant aux États-Unis que dans le monde entier».
Il est donc en train de «réunir une équipe d’avocats de renommée mondiale venus du monde entier pour aider à défendre les dirigeants israéliens contre les fausses accusations».
Il a nommé plus d’une douzaine d’avocats éminents qui ont déjà accepté de le rejoindre.
Parmi ces personnalités figuraient les anciens procureurs généraux des États-Unis, Michael Mukasey et William Barr, l’ancien directeur du FBI Louis Freeh, l’ancien ministre de la Justice et procureur général du Canada, Irwin Cotler, et Nadine Strossen, ancienne présidente de l’Union américaine pour les libertés civiles.
La CPI a émis jeudi des mandats d’arrêt contre les deux dirigeants israéliens et un terroriste du Hamas, Muhammed Deif, assassiné par l’armée israélienne il y a quelques mois, mais la Cour n’est apparemment pas convaincue de sa mort.
Ce faisant, a soutenu Dershowitz, « le tribunal cherche à assimiler le terrorisme du Hamas, qui a assassiné, violé et kidnappé environ 1 450 Israéliens, principalement des civils, aux efforts d’autodéfense d’Israël pour empêcher une répétition promise des événements du 7 octobre. »
Il a accusé le tribunal d’avoir créé un « double standard » dans la poursuite par Israël de sa guerre d’autodéfense contre les terroristes, alors que « la validité, l’intégrité, la légitimité et l’acceptabilité du droit international et des lois de la guerre dépendent de l’application d’un seul standard ».
En émettant « ces mandats d’arrêt illégaux et injustifiés », a-t-il écrit, la CPI a « déshonoré et détruit » la primauté du droit international et « perdu sa crédibilité ».
Dershowitz a salué les annonces des dirigeants du Congrès selon lesquelles ils sanctionne-raient le personnel de la CPI s’il poursuivait ses efforts anti-israéliens.
Les arguments qu’il a dit que l’équipe utiliserait sont ceux qu’Israël et ses alliés ont déjà invoqués pour tenter d’éviter une action en justice contre l’État juif de la part de la CPI et de la Cour internationale de justice, dont le mandat est de régler les différents juridiques au niveau des États et ne traite pas des individus.
Il s’agit notamment de la complémentarité, ce qui signifie que si un pays dispose d’un système judiciaire comme celui d’Israël, qui enquête facilement et avec rigueur même sur les dirigeants politiques, la CPI ne peut pas juger l’affaire elle-même.
Ils se pencheront également sur des statistiques concrètes qui semblent avoir été ignorées par le zèle du tribunal à poursuivre.
Dershowitz a écrit que le ratio de mortalité entre combattants et non-combattants de l’armée israélienne à Gaza est «plus faible que dans toute autre guerre comparable n’importe où dans le monde».
Cela tourne en dérision l’accusation selon laquelle Israël tenterait de commettre un génocide «ou tout autre crime de guerre».
L’équipe présentera également comme argument l’énorme quantité d’aide humanitaire – 700 000 tonnes de nourriture et de médicaments, selon des sources gouvernementales – qu’Israël a autorisé à entrer à Gaza au cours de l’année dernière.
Le professeur émérite de la faculté de droit de Harvard a conclu en invitant d’autres juristes partageant les mêmes idées à «se joindre à cette entreprise».
Par Batya Jerenberg, World Israel News
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