Au cours du mois de mars 2024, Jérusalem et Haïfa connaissent les plus fortes augmentations en matière de prix moyen d’un loyer, avec respectivement 6.80 % et 4.50 % par rapport à l’année dernière.
Tel-Aviv connaît également une reprise après 5 mois de stagnation et de baisse.
Pour la plupart des villes, les prix ne sont pas revenus à leur niveau de l’année précédente.
Suite à l’entrée en guerre d’Israël, le marché locatif a connu baisses et stagnations devenant un certain temps favorable aux locataires. Un certain temps seulement, car six mois après le début de la guerre, semble aujourd’hui que le loyer moyen augmente à nouveau.
De fait, les données montrent que le Marché connaît une reprise, bien que les prix des loyers en mars 2024 ne soient pas encore revenus à leur niveau de mars 2023.
Ce constat s’appuie sur des dizaines de milliers d’appartements publiés sur le marché locatif, une vérification supplémentaire étant effectuée sur le prix convenu aux termes du bail signé. À noter que l’étude s’appuie sur 11 villes considérées comme représentatives du marché locatif israélien.
Au sein des 11 villes étudiées les prix des loyers sont en moyenne inférieurs de 2.50 % par rapport à ce qu’ils étaient 12 mois auparavant. Ainsi, le loyer moyen en mars 2024 était de 4,354 ILS/mois, contre 4,464 ILS/mois en mars 2023.
Entre mars 2023 et mars 2024, les villes suivantes ont connu une baisse du loyer moyen en leur sein :
– Ashkelon – 3.30 % ;
– Herzliya – 3 % ;
– Holon – 2.70 % ;
– Tel Aviv – 3.10 % ;
– Rishon Lezion – 1.40 % ;
– Ashdod – 0.40 % ;
– Beer Sheva – 0.70 %.
Au sein de 8 des 11 villes, les prix ont augmenté en mars 2024 par rapport au mois précédent.
À Holon, les prix ont augmenté de 1.70 % en un mois ; à Haïfa de 1.10 %.
Tel Aviv a connu une légère baisse de – 0.40 %, Netanya – 0.10 %, tandis qu’à Herzliya, les prix des loyers sont restés inchangés par rapport au mois précédent.
Depuis le triste 7/10/2023, les prix les plus bas ont été enregistrés dans la plupart des villes étudiées entre décembre et janvier, avant de connaître une reprise en février.
Ces données corroborent celles du Bureau Central des Statistiques publiées en mars 2024, selon lesquelles le loyer mensuel pour les locataires ayant renouvelé un contrat a augmenté de 2.70 %, tandis que pour les nouveaux locataires (appartements dont les locataires ont changé) il s’agit d’une augmentation de 2.60 %.
Ces dernières années, le marché du logement locatif a connu de nombreux bouleversements.
Le premier fut la période du covid-19 et ses différents confinements ; après un arrêt du Marché au début de la maladie, les prix des loyers ont fortement augmenté jusqu’en septembre 2022, quand entre-temps, en avril 2022, les taux d’intérêt en Israël ont commencé à augmenter à un rythme soutenu, en raison du retour de l’Inflation.
Un certain ralentissement de la hausse des prix des loyers à commencé à se manifester vers la fin 2022 ; avant cela, le Marché était clairement aux mains des propriétaires, qui exigeaient (et obtenaient généralement) des prix élevés ainsi que des contraintes excessives en termes de garanties.
Toutefois, la hausse des taux d’intérêt et les dommages causés au secteur de l’Immobilier ont également affecté celui de la Location.
Hormis le fait que la population est sortie de sa torpeur des suites du 7/10/2023, l’une des explications les plus cohérentes est que la raréfaction de l’offre d’appartements face à une demande grandissante a naturellement entraîné à un retour à la hausse des prix à mesure que l’Économie revient à la normale, en supposant que nous n’assistions pas à une escalade significative dans le nord.
Ainsi, et sauf embrasement, l’on estime qu’en été, les prix augmenteront en raison d’une offre cruellement inférieure à la demande.
Concernant la baisse des prix des loyers, la tendance a commencé avec l’augmentation des taux d’intérêt en avril 2022. Ces hausses ont d’abord touché les mises en chantiers, qui ont ralenti, puis les prix des appartements, suivis des volumes de crédits immobiliers contractés en diminution, avant enfin de toucher à leur tour les loyers, le pouvoir d’achat des ménages étant affectés par l’Inflation et la hausse des taux en résultant.
Pour autant, et quand bien même le marché de l’achat-vente serait totalement aux arrêts, le marché locatif ne peut pas être arrêté ; de fait, les contrats doivent être renouvelés, les gens doivent se loger, et, face à une offre constamment en tension sur fond de forte démographie, les prix des locations devraient continuer à augmenter…sauf changement de politique du Logement.
Arnaud Sayegh
Avec l’aimable autorisation de KNE
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