Il s’agit d’une décision historique qui peut changer la carte démographique de l’État d’Israël », a déclaré Netanyahu.
L’Autorité foncière israélienne, qui gère les terres publiques du pays, a approuvé mercredi dernier des réductions « sans précédent » sur les terrains résidentiels dans le Néguev et en Galilée, la première étape d’un plan gouvernemental visant à developper les régions faiblement peuplées.
Cette nouvelle mesure a permis d’obtenir une remise maximale sur l’achat d’un terrain estimé après remise à 450 000 shekels (118 000 dollars) au lieu de 850 000 shekels (222 000 dollars) pour les acheteurs d’une première maison (primo accedants). Les réservistes actifs de Tsahal ont droit à une réduction supplémentaire de 10 %.
De plus, un règlement restreignant les réductions envers les communautés de statut socio-économique plus élevé sera annulé.
L’ILA a déclaré que ces mesures « permettraient à une population jeune de s’installer en nombre significatif dans les communautés urbaines et rurales du Néguev et de Galilée ».
Un mécanisme de contrôle sera mis en place pour garantir que les logements nouvellement construits ne seront pas utilisés à des fins d’investissement.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a qualifié l’approbation du programme de « nouvelle fantastique à l’approche de Roch Hachana ».
« Il s’agit d’une décision historique qui peut changer la carte démographique de l’État d’Israël. Nous nous sommes fixés pour objectif de promouvoir le logement des jeunes en Galilée et dans le Néguev, et aujourd’hui, nous avons franchi une nouvelle étape importante dans la réalisation de cette vision. Notre merveilleuse jeunesse pourra désormais s’installer dans tout le pays à des prix raisonnables », a-t-il déclaré.
Dans certains cas, la réduction pourrait s’élèver désormais à 90 %, ramenant le prix du terrain à seulement 300 000 shekels (78 000 dollars), a rapporté jeudi Israel Hayom. La nouvelle politique sera valable pour quatre ans et comprendra des objectifs de croissance pour les deux régions, qui ont été désignées comme zones prioritaires nationales.
Selon le Bureau central des statistiques d’Israël, les Juifs représentaient 18,1 % de la population au cœur de la Galilée en 2005, mais seulement 14,6 % en 2020. En chiffres réels, la population juive a légèrement augmenté, passant de 97 526 en 2005 à 98 716 en 2020, mais la population arabe a bondi de 26,5 %, passant de 441 212 en 2005 à 576 556 en 2020.
Le principal problème est la montée en flèche du coût du terrain, a déclaré Yisrael Neeman, président du conseil local de la communauté juive d’Eshhar en Basse Galilée, l’année dernière. La raison pour laquelle les prix des terrains sont si élevés est que les évaluateurs gouvernementaux prennent pour réference les ventes de maisons lorsqu’ils fixent les prix, et les prix des maisons ont grimpé en flèche, a-t-il déclaré.
« Un terrain particulier peut coûter 20 000 shekels [5 900 dollars] à un acheteur arabe, tandis qu’à 500 mètres [1 600 pieds] de là, un terrain similaire vendu à un acheteur juif peut atteindre 1 million de shekels [295 000 dollars] », Bentzi Lieberman, président du Shiloh Forum, un institut de recherche et de politique qui encourage l’implantation juive, avait signalé ce phenomène à l’époque.
L’accord de coalition entre le parti Likoud au pouvoir de Netanyahu et le parti Otzma Yehudit du ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir appelle au renforcement de la présence juive dans le Néguev et en Galilée.
source Israël Hayom en anglais
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