La hausse du coût des crédits immobiliers pousse de plus en plus d’emprunteur au rachat de crédit, afin de tempérer la forte augmentation de leur mensualité en raison de la hausse des taux. Le crédit immobilier moyen en mai est de 976,000 ILS, soit 6 % de moins que le record atteint l’année dernière.

Tandis que de par le passé, le rachat de crédit dans le cadre de crédits immobiliers en cours se faisait principalement pendant une période de baisse des taux d’intérêt, dans le but de profiter de ladite baisse, actuellement, les motivations sont autres.

En effet, la mensualité a passablement augmenté ; une augmentation d’environ 1,000 ILS/mois.

Cette augmentation peut être palier par un rachat de crédit qui permet soit de changer de formules d’emprunts, soit de rééchelonner  le prêt sur une durée plus longue.

Généralement, c’est la conjonction des deux – durée plus longue et changement de formule – qui permettra de faire baisser la mensualité.

Avril fut un mois largement chômé en raison des célébrations de la Pâque juive ; pour autant, et comparativement à mars 2023, les rachats de crédits connaissent une augmentation de 43 %.

Cette tendance au rachat s’est accélérée au cours des derniers mois ; pour rappel, au cours de janvier 2023, le volume global des crédits renégociés totalisait les 622 millions de shekels.

Il ressort également des chiffres des crédits immobiliers que l’emprunt moyen en mai 2023 était de 976,000 ILS, un chiffre plus ou moins similaire à la moyenne des derniers mois, et inférieur de 6 % au record d’octobre 2022.

Les fortes augmentations du taux Directeur et donc, des taux d’emprunt, ainsi que les prix des logements toujours aussi élevés, continuent de contraindre les acquéreurs à contracter un prêt dont le coefficient d’endettement reste important.

Les données de la Banque Centrale d’Israël montrent qu’en mai, ce dernier était de 29.20 % contre 29.10 % les deux mois précédents.

Pis, en mai 48.10 % des crédits immobiliers contractés l’étaient avec un coefficient d’endettement supérieur à 30 % contre 47.20 % le mois précédent.

Au total, c’est un volume de 6.52 milliards de shekels qui ont été contractés en sus des rachats de crédits, soit une baisse de 45 % par rapport à mai 2022, lorsque les taux d’intérêt commençaient à peine à augmenter.

Cette baisse est multifactorielle, mais sans grande surprise : des taux d’intérêts trop élevés et des prix de l’Immobilier qui semblent ne pas vouloir baisser, si bien que de nombreux ménages sont de facto incapables d’acheter un appartement tout en respectant le coefficient d’endettement imposé par la BCI.

Le système bancaire note toutefois qu’il y a eu ces dernières semaines une légère augmentation de la demande de crédits immobiliers et estime qu’elle se stabilisera aux alentours des 7 milliards de shekels par mois au cours de la période à venir.

Arnaud Sayegh
Avec l’aimable autorisation de KNE
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