L’Économie russe devrait, cette année, être moins pénalisée par les sanctions internationales que ce qui était attendu, a souligné mardi 26/07/2022 le FMI, précisant que les pays européens, en revanche, en souffrent plus que prévu.
La croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) de la Russie devrait se contracter de 6 % en 2022, anticipe le Fonds Monétaire International, soit bien moins que le plongeon de 8,50 % sur lequel le fonds tablait lors de ses précédentes prévisions, publiées en avril 2022.
De plus, la demande intérieure fait également preuve d’une certaine résilience grâce à la maîtrise de l’effet des sanctions sur le secteur financier intérieur et à un affaiblissement du marché du Travail plus faible que prévu.
Les pays occidentaux ont, depuis le début de l’invasion russe en Ukraine le 24 février, pris à l’encontre de la Russie une salve de sanctions destinées à l’étrangler financièrement et économiquement.
Leurs effets devraient en revanche se faire sentir plus que prévu en 2023, année pour laquelle le FMI anticipe une récession de l’économie russe de 3,50 %, soit 1,2 points de moins que ses prévisions précédentes.
L’Europe en difficulté
En revanche, «les effets de la guerre sur les principales économies européennes ont été plus négatifs que prévu», précise le FMI.
Les prévisions de croissance économique pour 2022 ont en effet été abaissées pour l’Allemagne (-0,9 point à 1,2 %), la France (-0,6 point à 2,3 %) ou encore l’Espagne (-0,8 point à 4,0 %).
Ces conséquences plus fortes sont dues à «la hausse des prix de l’énergie ainsi qu’à la baisse de confiance des consommateurs et au ralentissement de l’activité manufacturière résultant de perturbations persistantes de la chaîne d’approvisionnement et de la hausse des coûts des matières premières», détaille le FMI.
À celà, il convient d’ajouter qu’une cessation complète des exportations de gaz russe réduirait «nettement» la croissance dans la zone euro en 2022 et 2023.
Cela forcerait en effet les pays européens à mettre en place un rationnement de l’énergie, touchant des secteurs industriels majeurs.
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Jeremy ESSERYK
Conseiller en Investissements Financiers
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