Nous avons lu il y a quelques jours la paracha des meraglim (explorateurs). Le Juif en France est un francais- tandis que le Juif en Israël est Israélien. Ils sont Juifs mais différents, comme des cousins éloignés.
Permettez-moi d’expliquer :
Rachi nous dit que les espions dans le désert étaient des chefs de tribus. Au lieu de conquérir la Terre d’Israël et de construire la Nation d’Israël en Terre sainte, ils voulaient rester dans le désert (Amérique, France, Angleterre, Australie, Afrique du Sud…) et profiter de la manne, du puits de Miriam et de la protection offerte par les nuages de la gloire.
Ils voulaient apprendre la Torah et ne pas se salir les mains avec le commandement de conquérir et d’habiter dans la Terre promise. Ils voulaient un judaïsme privé et non la Torah d’une nation juive.
Ils voulaient se débrouiller avec les mitsvot qui incombait à l’individu et oublier les nombreuses mitzvot qui avaient présidé à la Nation dans son intégralité.
Ils voulaient réduire la Torah à une religion, au lieu de la Constitution de la nation israélite. En d’autres termes, ils voulaient être des «enfants du désert» et non des «enfants d’Israël» tout comme les Juifs de diaspora veulent être enfants d’Amérique, enfants de France et enfants d’Angleterre, et non enfants d’Israël, avec toutes ses obligations nationales supplémentaires.
Par exemple, en Amérique, tout est prêt pour le Juif depuis le début. Il n’a pas à s’inquiéter de servir dans l’armée, de construire des villes ou d’établir un système de transport, de s’occuper de l’infrastructure de plomberie, de faire pousser des légumes, d’élever du bétail, d’enlever les ordures des rues – tout cela c »est pour les goyim – de la même manière que les nuages de la gloire répondaient à tous les besoins matériels dans le désert d’antan. En revanche, sur la Terre d’Israël, toutes les tâches nationales sus-mentionnées incombent aux Juifs d’Israël.
Après tout, le Juif israélien vit dans sa propre nation, pas dans le pays de quelqu’un d’autre. Sa tête et son identité nationale sont israéliennes – pas américaines, françaises, anglaises, allemandes, russes ou mexicaines.
Le Juif israélien est ce qu’il ou elle est censé être – pas une imitation des goyim. La différence est comme le jour est à la nuit.
Tout le monde peut le voir. Le Juif en France est un francais – tandis que le Juif en Israël est un Israélien. Ils sont Juifs mais différents, comme des cousins éloignés.
Oui, oui, oui – dites ce que vous voulez dire : «Il y a des Juifs de gauche et des laïques en Israël qui ne pensent pas et ne se comportent pas du tout comme des Juifs!» Vrai –
mais ils s’identifient en tant qu’Israéliens. Tant qu’ils ont choisi de vivre en Israël, ils veulent faire partie de la nation juive. Dans la plupart des cas, eux et leurs enfants sont disposés à risquer leur vie pour la défense de l’État juif.
Leur identité nationale appartient aux enfants d’Israël, et non à une terre étrangère et noble. Peu importe la facon ils se moquent de leur identité nationale et leur psyché en tant qu’Israéliens ils sont beaucoup plus sains que le psyché national des Juifs qui vivent avec l’illusion d’être francais, Américains, Canadiens ou anglais.
En effet, les espions sont bien vivants mais dans leur malaise en galout. C’est pourquoi ils disparaissent si vite. Et s’ils choisissent de rester américains, espagnols et argentins, il ne faudra pas longtemps pour que l’espèce disparaisse complètement, tout comme la génération des meraglim du desert !
Abraham Chicheportiche
Adapté d’un article de Tzvi Fishman