La défense personnelle (en anglais self-défense) est la maîtrise de techniques de combat permettant de faire face à une attaque sans se servir d’une arme. On parle aussi parfois de combat rapproché (close combat). Le terme « autodéfense » a étymologiquement la même signification, mais renvoie plutôt à une défense armée.
Selon William Legrand, la défense personnelle est en premier lieu la gestion de la peur lors d’une agression.
L’enseignement de la défense personnelle est souvent basé sur des arts martiaux ou sports de combat avec toutefois une différence de taille : les arts martiaux, portent une attention particulière au respect de l’adversaire, parfois même nommé « partenaire » ; dans la défense personnelle, le but est de faire cesser l’attaque avant d’être maîtrisé, blessé ou même tué, le plus rapidement possible. S’il y a un respect rigoureux de règles de sécurité pendant l’enseignement et l’entraînement, avec utilisation d’armes factices et port de protections, l’application réelle se fait sans aucun respect de l’attaquant, puisque celui-ci ne respecte pas sa victime. Il faut toutefois souligner que, vis-à-vis de la loi française, la réponse doit être proportionnée à l’attaque, et que l’on ne peut être considéré en légitime défense que si l’on est attaqué en premier.
La défense personnelle s’attache à utiliser au mieux l’environnement et à utiliser les objets qui nous tombent sous la main : ceinture, chaise, bouteille, cendrier…
Les enseignements sérieux ne se limitent pas à l’enseignement des techniques de combat, mais concernent aussi à la gestion des situations tendues — éviter l’affrontement par le comportement et la parole — et l’aspect juridique (légitime défense).
Guerre des couteaux : la psychose monte en Israël
La tension est à son comble en Israël. Depuis le 1er octobre, le pays connaît une terrifiante série d’attaques à l’arme blanche commises par des Palestiniens, et rien ne semble pouvoir endiguer cette spirale de violence.
Alors qu’il ne se passe désormais plus un jour sans que de nouvelles agressions aient lieu, la tension est encore montée d’un cran, ce mardi, après que des Palestiniens ont ouvert le feu dans un bus de Jérusalem, faisant deux morts.
Un attentat qui rappelle les intifadas de 1987 et 2000, lorsque les transports publics israéliens étaient pris pour cible. De Jérusalem à Tel-Aviv en passant par les implantations israéliennes en Cisjordanie, un vent de psychose souffle désormais parmi la population d’Israël.
Les politiques impuissants
Cet engrenage de la terreur s’est enclenché le 13 septembre dernier, lorsque des heurts ont éclaté sur l’esplanade des Mosquées, à Jérusalem, entre de jeunes Palestiniens et les forces de l’ordre israéliennes. L’intervention de policiers israéliens dans la mosquée al-Aqsa pour déloger des manifestants palestiniens qui voulaient perturber le nouvel an juif aurait mis le feu aux poudres.
La tension a continué à monter par la suite, les manifestations se multipliant en Cisjordanie. «Les vidéos montrant des soldats israéliens blessant par balles trois manifestants, largement diffusées sur les réseaux sociaux, ont contribué à faire monter la colère parmi les jeunes Palestiniens. C’est une donnée qui n’existait pas lors des deux intifadas», rappelle Wassim Nasr, veilleur analyste spécialiste du monde arabe.
Cette colère s’est ensuite matérialisée par une première agression au couteau, le 3 octobre. «Il s’agit d’attaques commises par des jeunes qui agissent de leur propre initative, comparables à celles menées par des loups solitaires lors d’attentats en Occident, explique Wassim Nasr. Ainsi, il n’y a personne avec qui Israël puisse négocier une trève.»
Le pays gagné par la psychose
Et alors que plusieurs civils israéliens ont été pris pour cible, une atmosphère de paranoïa s’est installée. Certains, comme le maire de Jérusalem, Nir Barkat, ont ainsi appelé la population à s’armer pour pouvoir se défendre. Selon les marchands d’armes, les ventes ont augmenté, comme les autorisations de permis de port d’armes.
Les inscriptions aux cours d’autodéfense seraient également en hausse, alors que de nombreux Israéliens ne sortent plus sans leur bombe lacrymogène, faute de mieux. L’escalade de violence risque ainsi de se poursuivre. «Il existe un effet d’entraînement dans les deux camps, analyse Wassim Nasr. Les attaques au couteau perpétrées par de jeunes Palestiniens donnent des idées à d’autres. Et quand des Israéliens voient que des policiers se font poignarder, cela fait monter la colère».
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