Je vais vous parler d’Israël sous un angle politiquement très incorrect et je m’en excuse. Je vais vous livrer des faits, et je vais éviter autant que possible de mélanger les faits avec mon opinion personnelle, afin que mon propos soit le plus objectif possible.
Le professeur Dov Maimon (Ben Gurion université, Jewish People Policy Institute) écrivait récemment sur sa page Facebook : “je suis personnellement confiant pour l’avenir.
Plus le temps passe et plus l’idée que les juifs sont là pour rester s’installe dans l’inconscient arabe et dans l’inconscient juif. Dans cent ans la question ne se posera plus. L’objectif pour nous est de tenir jusqu’à là.
Pour l’instant nous vivons dans un sourire divin, les ennemis qui menaçaient autrefois l’existence physique d’israël s’effondrent un après l’autre (Iraq, Syrie, Liban, Jordanie, Égypte).
La terre d’israël donne ses fruits (oranges mais aussi gaz pétrole et hi tech).
Les juifs d’Europe qui commencent à arriver apportent à Israël des richesses intellectuelles et économiques exceptionnelles.
Daesh peut être éliminé en deux semaines et n’est pas une menace.
Nous devons travailler sur la conscience que nous sommes une seule chair, que les agnostiques et les ultra-orthodoxes les séfarades et les ashkénazes sont tous des juifs égaux devant Dieu.”
Société
Je disais que je vais vous parler d’un sujet hautement politiquement incorrect.
Depuis des années et des années, le peuple israélien se classe parmi les peuples les plus heureux au monde. Selon le dernier index (2) Better life index de l’OCDE (3), les Israéliens sont le 5e peuple le plus heureux des 34 pays de l’OCDE.
En 2013, ils se classaient parmi les 10 peuples les plus heureux au monde sur l’index Gallup (7) qui recense 147 pays.
Ils étaient 9e en 2011 (1bis). 8e en 2010 (2bis).
Par comparaison, les Français se classent au 47 rang, les derniers des pays européens.
Dans sa dernière étude (1), le Pew Research center a comparé les populations de 40 pays occidentaux.
Le résultat est étonnant :
Largement en tête des pays occidentaux, la majorité (51%) des israéliens considère que leurs enfants auront un meilleur futur et une meilleure situation financière qu’eux. Cet optimisme dans l’avenir, malgré une situation sécuritaire instable et complexe, est deux fois plus élevé que la moyenne des pays européens et des Etats Unis.
Presque la moitié des Israéliens (49%) ont déclaré que leur économie se porte bien. Ils sont dépassés seulement par les Allemands.
En quoi est-ce intéressant ?
Il faut tenir compte du contexte :
- Israël n’est pas seulement entouré de terroristes sur ses trois frontières sud (Hamas), nord (Hezbollah) et nord est (Etat islamique) qui jurent de l’éradiquer,
- Israël n’est pas seulement le seul pays au monde cible de boycott,
- Israël est le seul pays au monde où des millions d’euros sont versés par l’Europe à des ONG chargées d’“attraper les juifs en train de faire quelque chose de mal” (à ce sujet, si vous lisez l’anglais je vous conseille le livre “ Catch the Jew ! ” de Tuvia Tenenbom).
- Israël est le seul pays que l’Iran promet de rayer de la carte du temps lorsqu’il accèdera à l’arme atomique, et grâce aux accords voulus par Obama, il accèdera à l’arme atomique dans 10 ans au plus.
- C’est le seul pays au monde dont l’existence est contestée dans l’enceinte de l’ONU.
- Le seul pays au monde dont les citoyens sont victimes d’attentats au couteau en étant traités d’agresseurs.
Bientôt, qui sait, les médias exigeront peut-être des victimes juives qu’elles remboursent les couteaux abîmés…
C’est dans ce contexte que les israéliens sont l’un des peuples les plus heureux au monde…
Ce n’est pas qu’anecdotique, cela permet une meilleure compréhension de la société israélienne et de son futur.
D’après Gallup, les études montrent que les gens qui sont plus heureux sont en meilleure santé, ils sont plus productifs, et ils résistent mieux aux obstacles.
Et ce bonheur est même contagieux : il a atteint une partie des arabes palestiniens.
Un sondage, conduit en décembre 2014 par un statisticien arabe israélien, Yousef Makladeh (5), montre qu’une vaste majorité d’arabes qui vivent en Israël, y compris en Judée Samarie, préfèreraient vivre sous administration israélienne que palestinienne.
64% des arabes israéliens interrogés ont déclaré qu’Israël “ est un bon pays pour vivre ”. Seulement 21% ont déclaré être prêts à aller vivre dans un Etat palestinien.
Un autre sondage, conduit en territoires palestiniens (4) en juillet 2015 par le Centre palestinien d’opinion publique montre que 4 palestiniens sur 10, (37.7%), sont favorables à une solution à deux états, et 2 sur 10 (20%) une solution à un état. 37+20 = 57, cela veut dire que pour 4 palestiniens sur 10, la situation du statu quo actuel est satisfaisante.
A Jérusalem, où les palestiniens vivent dans la perspective d’une division de la ville, un palestinien sur deux, (52%) préfèrerait devenir “citoyen israélien avec les mêmes droits que les juifs ”. (6).
En 2010, ils étaient deux sur trois à vouloir devenir citoyen palestinien plutôt qu’israélien.
Et pourtant, 8 palestiniens sur 10 (77%) approuvent les tirs de roquettes depuis la bande de Gaza … ce qui explique la complexité de la situation, que beaucoup résument d’une phrase : “ ici, c’est le Moyen Orient, pas le pays de Descartes. ”
Economie
- La croissance économique est de 3.6% en 2015. En France elle va osciller entre 0.8 et 1%.
- Vous connaissez la maxime : “Quand le bâtiment va, tout va”. Regardez autour de vous, n’importe où, vous voyez des grues de chantier. Et si vous regardez de plus près, vous constaterez que beaucoup sont des immeubles de bureau. Quand des tours de bureaux se construisent, c’est que la demande est forte, et que l’économie fonctionne bien. Et chaque tour, ce sont des centaines voire des milliers d’emplois nouveaux, et de la création de richesse.
- Depuis que Benjamin Netanyahou est au gouvernement, les inégalités entre les revenus les plus élevés et les plus faibles ont été réduites de 0.51 à 0.47. (la France est à 0.48).
- Le chômage a baissé de 9.4% à 5.7%, soit à peu près la moitié de la France.
- Chez les jeunes, le chômage est de 10%, contre 25% en France (chiffres OCDE), et cela inclut les “chômeurs volontaires” à savoir les étudiants de Yeshiva.
- Le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté a baissé de 20.5% à 18.6%, et il se cantonne essentiellement à deux minorités : les arabes israéliens, et les haredim. Pour les premiers, la cause est l’absence de diplôme et de qualifications professionnelles, pour les second, leur priorité est de faire beaucoup d’enfants et peu importe si les fins de mois sont dures et les placards à moitié vides.
- Le nombre de familles qui ne sont pas propriétaires de leur appartement a baissé de 29.6% à 28%.
- Le salaire minimum est passé de 4898 à 5340 shekels. (11)
- Par ailleurs, Israël a plus de sociétés cotées au Nasdaq (12) que n’importe quel pays de l’OCDE. En dehors de l’Amérique, elle se place second derrière la Chine :
Chine : 151 entreprises cotées,
Israël 87
France 13
Allemagne 8
- Israël a même plus de sociétés cotées au New York Stock Exchange, la première bourse au monde, que la France ou l’Allemagne ! 8 contre 7 et 5 respectivement …
Enérgie
Aujourd’hui, 60% de la consommation électrique du pays est auto-assurée.
Mais dans les semaines qui viennent, Binyamin Netanyahu va tenter de modifier la règlementation sur les monopoles. Si elle est approuvée, elle permettra un bond dans les investissements étrangers pour l’extraction du gaz qui hissera le PIB par habitant au niveau de l’Allemagne.
Le gaz de la réserve de Tamar, en Méditerranée, pourvoit à 60% de l’électricité du pays. Mais personne n’a encore exploité la réserve de gaz du Leviathan, qui fera d’Israël un gros exportateur.
Et Yuval Steinitz, le ministre de l’énergie, pense que d’autres réserves de la taille du Leviathan et de Tamar sont à découvrir, ainsi que du pétrole, également en Méditerranée.
Le mythe démographique
Fréquemment, on entend dire que les Arabes israéliens, un jour, vont noyer Israël par la natalité.Rien n’est moins vrai. Mais la démographie fait l’objet d’une vraie guerre de propagande, comme l’eau, comme l’histoire, comme la réalité des accords internationaux.
Aussi les chiffres ne sont pas tous fiables, et les chiffres fiables ne sont pas tous identiques, d’une source à l’autre.
Il faut 2,1 enfants par femme pour assurer le strict renouvellement de la population. Les Juifs israéliens sont à 2.98.
Les Européens le savent bien, la dénatalité est la mort d’un peuple. L’Allemagne, avec un taux de natalité de 1.1, est contrainte d’importer des étrangers pour faire tourner son économie, payer les retraites et assurer son avenir.
Les chiffres de la CIA, le World Fact book (9) nous apprennent qu’en 2003, les femmes palestiniennes avaient plus de 5 enfants en moyenne. Mais en 2013, ce chiffre est tombé à 2.7, et il continue de baisser.
La raison ? C’est la même que partout :
“ Emancipation des femmes qui se marient plus tard, qui exercent un métier et aspirent à une carrière professionnelle plutôt qu’à élever des enfants, meilleures conditions de vie, meilleure éducation ” explique le politologue et professeur Guy Bachor.
Pour le bureau central des statistiques d’Israël (10), la population arabe israélienne, qui est de 20% de la population totale, restera stable dans les 40 ans à venir : la raison est que le taux de natalité moyen des arabes est de 3.51, et celui des juifs de 2.98, la différence étant l’immigration.
Situation Internationale
Vous avez tous entendu cette phrase, vous l’avez peut-être même pensé, ou prononcé : “Israël est de plus en plus isolé sur la scène internationale”.
Et bien c’est faux.
En mars 2011, le ministre de la Défense Ehud Barak prévenait qu’un « tsunami diplomatique » attendait Israël si le blocage des négociations de paix avec l’Autorité palestinienne continuait.
Rien de tout cela n’est arrivé. D’ailleurs si vous faites attention, vous remarquerez que les prédictions les plus graves faites par les politiciens n’arrivent jamais ! Mais cela a été largement repris et amplifié par les médias européens et a gagné certains esprits qui n’avaient pas de raison de mettre en doute leurs médias.
En fait, depuis les années 70 et après la guerre de Kippour où les Etats arabes ont tenté d’isoler Israël sur la scène internationale, ses liens avec le monde n’ont cessé de se renforcer.
En 1979, une résolution de l’ONU dénonçait le sionisme comme une forme de racisme. Aucun pays européen ne vota contre cette résolution. Aucun Israélien n’a oublié, et je suis là pour le leur rappeler. Israël est toujours la cible privilégiée des résolutions de l’ONU, mais l’organisation des Droits de l’homme qui avait préparé cette résolution infâme a été dissoute.
La Russie était le poids lourd traditionnellement le plus hostile à Israël et qui tire derrière lui le bloc non aligné. Poutine a visité Israël, et 1 million de ses citoyens y vivent, y compris Mina Berliner (16), qui était sa professeur d’Allemand au lycée, et à qui il a offert un appartement à Tel Aviv.
Je me risque un mot d’humour ashkénaze. Certains disent que c’est une bonne nouvelle : tant qu’elle sera en vie, personne ne bombardera Tel Aviv. La mauvaise nouvelle est qu’elle a 93 ans !
Après les attentats du 11 septembre et depuis l’émergence de la menace islamiste, de nombreux services de renseignement du monde ont cherché à coopérer avec les services de renseignement israéliens et souhaité renforcer leur sécurité avec le savoir faire israélien. Ceci est encore plus vrai aujourd’hui avec l’Etat islamique et l’invasion de l’Europe par des millions de migrants, dont certainement des djihadistes infiltrés de Syrie, d’Irak et de Libye.
Les campagnes mondiales de BDS n’ont pas produits leurs effets d’isolement économique (les exportations vers l’Asie font un bond important, elles progressent de 2.5% cette l’année) (7bis), au contraire elles affrontent maintenant une résistance grandissante. Plusieurs Etats américains (la Caroline du sud, l’Illinois…) et le Congrès américain (7ter) ont voté des lois pour boycotter les boycotteurs d’Israël, et l’organisation commence à être de plus en plus isolée, et considérée comme essentiellement antisémite. Et le vrai combat contre BDS n’a fait que commencer.
Israël a été admis dans l’OCDE.
La quasi totalité des pays africains, des pays asiatiques (Laos, Cambodge, et Vietnam), et de l’ex bloc communiste, y compris des Etats musulmans (Azerbaijan, Kazakhstan, Turkmenistan, et Uzbekistan) qui ont créé des liens diplomatiques à la chute du mur de Berlin avec Israël les ont maintenu jusqu’à ce jour, sans déclencher la fureur du monde arabe.
En juillet dernier, c’est une première, l’Inde s’est abstenue de voter une résolution qui condamnait Israël de “crimes de guerre durant le conflit de l’été 2014” au Conseil des Droits de l’homme de l’ONU (8).
En Chine, l’antisémitisme est faible et très abstrait, lointain et sans passé, explique l’Anti Defamation League (13). Quand on parle des Israéliens aux Chinois, ce qui leur vient en premier à l’esprit, c’est qu’ils sont “intelligents”, “riches” et “très bons en affaire”. Le paradoxe est que c’est à la fois négatif et positif.
Mais ramené aux échanges économiques et culturels, les Chinois, pragmatiques, respectent la réussite israélienne, ils ont besoin de sa haute technologie, et ils sont curieux de comprendre pourquoi ils réussissent si bien.
A l’inverse, l’Europe, depuis longtemps le premier partenaire économique d’Israël, n’est plus autant la priorité.
Dans un article du New York Times (14), Clemens Wergin expliquait que les Israéliens, et le gouvernement, n’ont plus confiance en l’Europe :
“L’Europe considère qu’Israël est responsable de tous les conflits du Moyen Orient, même lorsque le printemps arabe a éclaté, même lorsque le génocide syrien se déroule sous ses yeux, ou que peu de peuples de la région vivent dans la dignité, le respect des droits de l’homme, la démocratie et la perspective d’opportunités.
L’Europe a pris des mesures de boycott contre les entreprises de Judée Samarie, mais chaque Israélien a remarqué que cette position morale n’est appliquée à aucun des autres conflits du monde. Les Israéliens ont été rapides à en tirer les conclusions, aidées en cela par le souvenir de 2000 ans d’antisémitisme européen.”
Conséquence, quand ils entendent l’Europe condamner Israël ou l’UNESCO donner aux arabes des lieux saints juifs, ils haussent les épaules et passent à autre chose : ce qui révolte les juifs français et européens indiffère les Israéliens. Ils ne sont pas comme les Français, minés par la propagande médiatique anti-israélienne, et les décisions hostiles de l’UE.
Israël s’est tournée vers l’Asie, où ses échanges économiques et culturels sont en plein boom, car ils ne sont pas teintés de ce passé antisémite, et les exportations ont même dépassées celles avec les Etats Unis.
L’export d’Israël vers la Chine a atteint 11 milliards de dollars en 2014, comparé à 6.7 milliards en 2010. Et je n’ai pas encore les chiffres de 2015, mais je peux imaginer le meilleur.
Jusqu’en 1992, Israël et la Chine n’avaient aucun lien diplomatique. Les échanges s’élevèrent à 50 millions de dollars en 1992 : ça ne plaide pas exactement pour la théorie d’un plus grand isolement.
Israël a développé des liens culturels et technologiques avec la Chine, car en matière de high tech, Israël est vue comme une “super-puissance”. Une université à Shanghai a un cycle d’étude sur la cabale, car les Chinois veulent découvrir le secret du succès et de la réussite israéliens.
En mai 2014, le premier ministre chinois, en visite en Israël, signait un accord d’échange scientifique avec Israël entre l’université de Tel Aviv et la Tsinghua Université et investissait 300 millions de dollars dans le centre de recherche XIN d’étude des biotech, énergie solaire, recherche sur l’eau et les technologies de l’environnement, domaine dont Israël est leader. Il inaugurait également l’institut Confucius de l’université hébraïque.
Les échanges avec l’Asie (15) vont passer de 21 à 25% en 2018, tandis qu’ils vont baisser de 63 à 59% avec l’Europe, le reste allant aux Etats Unis et au reste du monde.
L’autre géant asiatique, le Japon, après avoir, selon les mots du premier ministre Abe “réalisé que peu de pays sont aussi innovants qu’Israël”— dans le domaine de la robotique, des équipement médicaux, de la cyber sécurité, de l’informatique, internet et du multimédia, et du drone (Israël est le premier pays au monde à avoir développé cette technologie), a décidé de renforcer ses liens avec Israël (17).
Et malgré les années Obama, qui a tenté de polariser le sujet israélien suivant la ligne des partis politiques, 60% des Américains soutiennent Israël, mais surtout, 88% considèrent que les Palestiniens sont responsables du conflit.
Perspectives
Tout ceci, et la structure sociale du pays basée sur la famille, la tradition, la culture, aide à comprendre cette réalité : les Israéliens sont un des peuples les plus heureux au monde, et le plus optimiste en son avenir.
Mais il y a d’autres aspects importants.
Pourquoi, malgré l’état de guerre et la campagne de délégitimation orchestrée par le monde arabe dont les graines ont trouvé un terreau si fertile en Europe, les Israéliens sont-ils si heureux ?
“C’est parce que, pense le professeur Zahava Solomon de l’université de Tel Aviv (18), d’un coté le conflit rend l’Israélien conscient qu’il peut disparaître à tout moment, et en même temps il l’a rendu virtuellement sans peur.”
“Imaginez que vous vous réveillez un matin en pensant que c’est votre dernier jour. Vous voudrez profiter au maximum de cette journée.
Maintenant, si vous vous réveillez le lendemain toujours en vie, au bout d’un moment vous allez développer un “mantra” sur votre façon de vivre. Vous allez probablement vouloir vivre plus intensément votre relation avec votre famille, avec vos proches, vous allez moins remettre à plus tard une après midi à la plage… et vous pourriez bien vous armer du courage de concrétiser un rêve et démarrer une start-up : et boom, voilà Israël start-up nation !
Autant de choses que les Israéliens font massivement et qui remplit leur existence”
L’autre paradoxe, développe Salomon, et il est particulièrement visible en ce moment avec les attentats au couteau : les Israéliens ont de quoi avoir peur de multiples dangers. Et donc ils ont appris à n’avoir peur de rien.
Une étude publiée dans le Journal de l’Association médicale américaine constatait que les soldats Israéliens récupèrent plus vite que les autres nations occidentales des troubles de stress post-traumatiques (PTSD), au point que des militaires américains sont envoyés en Israël apprendre et comprendre ce qui crée cette différence.
La revue expliquait :
“Parce que les Israéliens sont douloureusement conscients que le danger ne s’arrête jamais, il les a rendu plus braves …
D’affronter une plus grande anxiété au quotidien les a inoculé contre les situations très difficiles lorsqu’elles se présentent, leur a permis de s’y habituer plus rapidement, et de continuer à fonctionner normalement malgré elles.
S’ils ont été capable d’apprendre à mener une vie normale malgré la menace réelle de l’arme atomique, chimique, des menaces de l’Iran et des terroristes à ses frontières, il leur est infiniment facile d’affronter les problèmes économiques, de logement. » [et le coût du Cottage cheese israélien qui est moins cher à New York qu’au supermarché du coin]
A coté de la menace mortelle et bien réelle, tout le reste est du pipi de chat.”
Pour le journaliste italien Giulio Meotti (19), si les israéliens sont parmi les peuples les plus heureux, c’est parce qu’ils réussissent démographiquement, qu’ils ont une espérance de vie élevée, que l’assimilation fonctionne bien, et
“parce que leur pays a l’histoire d’une lumière scintillante, qu’il produit plus de publications scientifiques par habitant que n’importe quel pays au monde, qu’il a plus de musée par habitants que n’importe quel pays au monde, et qu’il publie plus de nouveaux livres que n’importe quel pays au monde. »
En état de guerre perpétuelle, Israël a produit 5 prix Nobel ces 5 dernières années.
Israël reçoit plus d’investissement de capital risque chinois, coréen, indien, américain, mexicain, que n’importe quel pays au monde, 30 fois plus que l’Europe, 2.5 fois plus que les Etats Unis.
Et ceux qui font leur alyah sont par nature plus courageux et plus preneurs de risques que la moyenne, car ils ont eu le courage de se déraciner de leur pays d’origine.
La clef du bonheur, c’est de passer plus de temps avec les gens qui comptent pour nous et pour qui on compte
Dans Haaretz, le professeur Tal Ben Shahar (20), considéré comme l’expert mondial sur le bonheur, qui enseigne la psychologie positive à Harvard, explique que la clef du bonheur, c’est de passer plus de temps avec les gens qui comptent pour nous et pour qui on compte (20).
Ainsi, les dîners de Shabbat en famille élargie, même pour les jeunes branchés, sont très importants.
Et puis, “dans la société israélienne, précise le chercheur, tout le monde s’intéresse à tout le monde, dans le sens positif : vos amis, votre famille, vos voisins, vos collègues, le commerçant du coin, au point que certains nouveaux immigrants trouvent ça un peu envahissant, mais cela s’avère positif sur le long terme.”
Ben Shahar explique aussi que le bonheur se trouve à la convergence entre le plaisir et les choses qui ont de l’importance.
Aussi, même dans les périodes où les Israéliens n’ont pas de quoi se réjouir, ils ne manquent jamais de raisons de donner un sens à leur vie, à commencer par leur raison d’être en Israël et de contribuer à la réalisation du projet sioniste. Sans parler des gens croyants qui considèrent que leur existence en Israël fait partie d’un plan divin plus large et qui les dépasse.
A l’autre extrême, remarque intelligemment Shahar, l’extrême gauche la plus dure – qui n’a pas quitté le pays pour vivre à New York ou Berlin, se sent investie du devoir de lutter contre l’injustice et pour un Etat meilleur et plus humain. Les extrémistes de gauche se sentent certes frustrés, mais leur combat, à leur yeux, ne manque certainement pas de sens.
Je ne peux résister au plaisir de vous citer Mark Twain, qui écrivait en 1899 dans le magazine Harper’s ces mots d’une actualité qui m’impressionnent toujours :
« Si les statistiques sont justes, les Juifs ne représentent pas plus qu’un pour cent de la race humaine. Cela suppose une nébuleuse bouffée de poussière d’étoile perdue dans l’éclair de la voie lactée.
Normalement, on ne devrait guère entendre parler des Juifs, mais on en entend parler, on en a toujours entendu parler.
Il est aussi important sur la planète que n’importe quel autre peuple, et son importance économique est d’une extravagante proportion comparée à la petitesse de sa taille. Ses contributions à la liste du monde des grands noms de la littérature, de la science, des arts, de la musique, de la finance, de la médecine et des apprentissages complexes sont également de loin hors de proportion avec la faiblesse de son nombre. Il a fait dans ce monde un combat merveilleux, à toutes les époques ; et il l’a fait avec les mains attachées derrière le dos.
Il aurait pu être vaniteux, et en être excusé.
Les Egyptiens, les Babyloniens, les Perses se sont élevés, ont rempli la planète avec leur retentissement et leur splendeur, puis se sont évanouis dans un rêve. Les Grecs et les Romains suivirent, et firent beaucoup de bruit, et ils disparurent ; d’autres peuples ont vu le jour et ont tenu leur flambeau très haut pour un temps, mais ils se sont éteints, et ils sont maintenant assis dans la pénombre, ou ont disparu.
Le Juif les a tous vus, tous battus, et maintenant, il est ce qu’il a toujours été, ne présentant aucune décadence, aucune infirmité de l’âge, aucun affaiblissement de ses composantes, aucun ralentissement de ses énergies, aucun ternissement de son esprit alerte et combatif.
Toutes les choses sont mortelles, sauf les Juifs ; toutes les autres forces passent, mais ils restent. Quel est le secret de son immortalité ? »
— Mark Twain
Conclusion
Je vais ajouter ma note personnelle et ce sera ma conclusion pour laisser place à vos questions.
Vous connaissez ce proverbe qui explique la frustration quand on n’est pas satisfait de son sort : on dit que « l’herbe du champ d’en face est toujours plus verte ».
Pour les Israéliens, lorsqu’ils regardent le champ d’en face, ils voient Gaza avec le Hamas, le Liban au milieu d’une guerre civile peu évoquée par les médias mais bien réelle, l’Egypte qui a échappé de peu aux terrorisme des Frères musulmans très implantés en France, la Jordanie menacée par l’Etat islamique, et la Syrie décimée par 4 ans de génocide.
Pour les Israéliens, le champ d’ici est toujours le plus vert !
© Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
(1) timesofisrael.com/israelis-expect-good-financial-future-for-their-kids
(1bis) theatlantic.com/the-happiest-countries-in-the-world
(2) 247wallst.com/the-happiest-countries-in-the-world
(2bis) fastcompany.com/worlds-happiest-countries
(4) pcpo.org/polls/
(5) unitedwithisrael.org/palestinians-want-to-live-in-israel
(6) unitedwithisrael.org/jerusalem-palestinians-prefer-israeli-citizenship
(7) livescience.com/happiest-countries-20-saddest
(7bis) ynetnews.com
(7ter) globes.co.il/us-legislators-seek-to-boycott-israel-boycotters
(8) ndtv.com/india-news/israel-thanks-india-for-abstaining-on-unhrc
(10) cbs.gov.il
(11) dreuz.info/economie-israel
(12) nasdaq.com/companies-by-region
(13) global100.adl.org
(14) nytimes.com/why-israel-no-longer-trusts-europe
(15) jpost.com/Asia-to-overtake-US-as-Israels-top-export
(16) haaretz.com
(17) mosaicmagazine.com/israel-and-japan-are-finally-becoming-friends
(18) thedailybeast.com/why-are-the-israelis-so-damn-happy
(19) bigthink.com/why-is-israel-so-happy
(20) haaretz.com/why-are-israelis-so-damn-happy