La tension entre Israël et le Hezbollah est à son comble dimanche soir après que Jihad Moughnieh, commandant du Hezbollah en charge de la région du Golan et fils du chef militaire Imad Moughnieh assassiné en 2008, a été tué dans une attaque présumée israélienne près de la ville de Quneitra en Syrie dimanche, selon les médias libanais.
Le Hezbollah a annoncé avoir élevé son niveau d’alerte à la frontière libanaise avec Israël et indiqué qu’il déciderait comment répondre à l’ »agression israélienne », selon l’agence de presse turque Anatolia.
« Si le Hezbollah continue de narguer Israël, il subira un sérieux coup », a réagi un haut responsable israélien sous couvert d’anonymat, ajoutant qu' »Israël ne restera pas les bras croisés tandis que terroristes se préparent à attaquer ».
Le ministre syrien de la propagande a déclaré qu’ « Israël a fait une erreur grave aujourd’hui en attaquant la Syrie. »
Le niveau d’alerte dans le nord de l’Etat hébreu a par ailleurs été relevé.
Le raid présumé d’un hélicoptère israélien a tué 4 autres membres de l’organisation chiite et six iraniens par le tir de deux missiles sur le village de Mazraan, dans les hauteurs du Golan vers 13h00GMT, selon des sources syriennes et libanaises.
Le commandant iranien a été identifié comme Abu Ali Al-Tabtabai, connu sous le nom de « Abu Ali Reza », rapporte Al Arabiya.
Imad Moughnieh avait été tué par une bombe posée dans sa voiture à Damas, une attaque imputée par le Hezbollah à Israël, qui a nié toute implication. Moughnieh figurait sur la liste des personnes les plus recherchées par les Etats-Unis.
Prévention d’attaques contre Israël
Le raid de dimanche aurait eu pour but de prévenir des tirs de roquettes sur Israël, selon une source sécuritaire israélienne. L’armée n’a toutefois pas confirmé l’information.
D’après une source sécuritaire, « Jihad Mughniyeh prévoyait des attaques graves et meurtrières contre Israël dans le Golan, y compris des attaques de roquettes, des incursions frontalières, des explosions et anti-chars. Le but de ces attaques était de tuer des soldats, de faire des blessés dans les colonies israéliennes sur les hauteurs du Golan et de tuer des civils israéliens ».
Ce n’est pas la première fois que les médias font état d’attaques israéliennes sur le territoire syrien ces dernières années.
La dernière en date aurait eu lieu au mois de décembre 2014 sur l’aéroport de Damas et dans le secteur de Dimas, d’après des accusations du gouvernement syrien.
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait annoncé jeudi pour la première fois que son parti possédait depuis 2006 des missiles iraniens Fateh-110 pouvant atteindre tout le territoire d’Israël, son ennemi numéro un.
Depuis 2011, la Syrie est déchirée par une guerre civile qui a fait environ 200.000 morts jusqu’à ce jour. Officiellement, l’armée israélienne n’intervient pas dans le conflit.
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