POURQUOI PORTER DES COLLANTS ?
PAR AUDELIA B. LE 9 NOV, 2011 DANS LA TSNIOUT C’EST QUOI ?
Parmi les questions halah’iquement récurantes dans nos esprits : pourquoi porte t-on des collants ? La femme doit-elle couvrir entièrement la partie qui comprend l’arrière cuisse jusqu’au au mollet et à la totalité du pied ? Si oui pourquoi ? Tant d’interrogations qu’il convient d’élucider afin de comprendre à travers les écrits de nos Sages pourquoi ? Ainsi si Mesdames vous portez le collant été comme hiver et que vous savez pourquoi alors cela vous fait un petit rappel. Quant aux autres : celles qui n’en portent pas printemps et été, auront matière à savoir pourquoi et ainsi peut -être franchir le pas et en porter. Et pour toutes celles qui jurent qu’elles n’en porteront jamais, nous respectons leurs choix mais qu’elles sachent cependant qu’au même titre qu’avoir la tête couverte il est ultra important d’avoir la jambe cachée et ce jusqu’aux orteils ! Ca n’est pas moi qui le dit mais nos ‘Hahamims …
Rabbi Yits’hak (commentateur de la Guemara) disait : (« tefah’ be icha erva »טפח באשה ערוה ) « un tefah (environ quatre doigts d’une main) de peau découverte chez une femme est considérée comme une nudité. » (Traité Bera’hote)
Premièrement pour reprendre mon argumentation sur la fin de mon introduction : tout le monde ne porte pas des collants. Cependant si vous voyez en Israël ou dans le monde des jeunes femmes mariées célibataires ou religieuses sortir avec la jambe découverte : c’est-à-dire avec une jupe Tsniout qui arrive à mi-mollet sans pour autant que le tout soit ajusté d’un collant, merci de ne pas s’en inspirer. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous ne sommes pas des robots qui ajustons la religion « à la carte », nos Sages notamment dans le Mishana Broura (commentaire du ‘Hafetz ‘Haim sur le Choul’hane Aroukh) sont formels, la jambe est une partie qui doit être couverte ! Tout d’abord ces femmes suivent certains courants religieux (et nous le respectons car des Rabbanims donnent leur accord) qui autorisent que le bas du genoux, le pied et l’orteil ne soient pas recouverts. Cependant (si cela est possible) rajoutons-nous du mérite si nous le pouvons, il est une grande mitsva de porter des collants assez opaque pour que la jambe ne soit pas visible tout en conservant son élégance…De nombreuses marques comme DIM entre autre en travaillent de très beaux, et les déclinent en plusieurs gammes raffinées.
Ensuite commençons tout d’abord par citer nos Sages, au même titre que la voix de la femme ou les cheveux sont considérés comme « Erva » (nudité) la jambe est aussi relative à la nudité. C’est pourquoi une jupe longue, (même largement en dessous du genoux) ne sera pas suffisante. A partir du moment ou la peau est visible de manière claire et nette, hala’hiquement la tsniout n’est pas « correcte ». Or si la jambe est considéré comme erva, un homme qui récitera la prière du Chéma sera dans l’impossibilité de le faire devant une femme à la jambe nue. En effet même si l’homme qui s’apprête à lire le Chema ne fixe pas la jambe, il suffit que la nudité de cette dernière soit dans son champs de vision pour perturber la concentration de la téfila (Mishna Broura 75:7). Nous pouvons retrouver la beraita concernant la jambe soumise à l’interdiction de nudité dans le traité de Guémara Bra’hote 24a (מסכת ברחות כד). La jambe découverte (qui laisse apparaître la peau) est considérée d’après ‘Hazal (Nos sages de mémoire bénie) comme étant une source de désir pour l’homme. Et comme il est rappelé dans de nombreux écrits (Ora’h Haim 16:7) les parties du corps qui sont habituellement couvertes, un homme n’est jamais autorisé à les regarder même s’il n’a pas l’intention de prendre plaisir à cela.
Les parties du corps de la femme qui sont recouvertes dont les jambes sont notamment explicitement mises en relief dans des passages et commentaires tels que le Mishna Broura. Certains rabbanims autorisent que la partie inférieure de la jambe (du genoux, jusqu’au mollet en passant par le pied et les orteils) soit découverte, si la partie supérieure est largement couverte (jupe 15 cm en dessous du genoux). Pourquoi ? Tout d’abord, certains rabbanims se fient à l’endroit ou vous habitez appelé en hébreu : Minhag Hamakom. Ainsi si la coutume des femmes religieuses de votre quartier est de ne pas porter de collants alors après autorisation du-dit Rav, il vous sera peut-être permis de ne pas en porter. Mais Barou’h Hashem de nos jours, l’ensemble des rabbanims (dont par exemple le Rav Wosner) s’accordent à dire que le collant est fortement recommandé. Etant donné que les avis sont partagés (dans le monde Sioniste religieux le collant est un peu moins une priorité étant donné que certains rabbanims considèrent qu’une jupe qui recouvre le genoux est suffisante c’est là un premier avis, en revanche le monde orthodoxe est très rigoureux sur ce point, alors en fonction de sa tendance, chacun veillera alors à demander conseil à une autorité rabbinique adéquate).
Même si le thème du collant fera l’objet d’un article à part entière sur le thème : « quels collants sont autorisés », nous rappelons qu’il faut se procurer des collants opaques, ou des collants couleurs chair foncés ou doublés sans quoi le port du collant sera d’une part inutile (car pas casher) et d’autre part hala’hiquement impropre.
Des milliers de sources parlent de la Tsniout de la femme et des parties de son corps à recouvrir, nous vous en avons cités quelques unes et vous l’aurez compris, le collant est de nos jours largement porté par une grande majorité de femmes. Il est de notre devoir, même si cela n’est pas toujours facile de se couvrir la jambe et d’être rigoureuse quelle que soit la saison ! Pour toutes celles qui ne sont pas encore pretes, pas à pas BH vous trouverez l’envie et la force de rajouter ce qui est dans le monde commun « un accessoire » comme un atout indispensable à la Tsniout vestimentaire.
Courage, la tsniout l’emportera, nous sommes toutes des messagères de pudeur,montrons l’exemple !