L’Armée de l’Air a entamé il y a plus d’un an une série de réformes qui seront complétées d’ici quelques mois. Le but ? Améliorer les capacités offensives des forces aériennes. “Nous comptons décupler le nombre de cibles que nous pouvons détruire par jour”, explique un haut gradé. Aperçu du visage de l’Armée de l’Air de demain.
“Détruire toutes les roquettes est une mission difficile pour l’armée de l’air. Nous devons donc frapper l’ennemi là où cela fait mal pour qu’il ait envie d’arrêter de tirer”, explique le général de brigade Amikam Norkin de l’Armée de l’Air. Les forces aériennes sont en train de rénover leur manière de viser les sites terroristes. Les attaques vont transformer de traditionnel bombardement à des sortes d’attaques express, ne laissant pas le temps à l’ennemi de souffler entre deux attaques aériennes.
L’Armée de l’Air va agrandir l’ampleur de ses activités et les avions de chasse cibleront davantage de cibles dans les confrontations futures. Cela a pour but de raccourcir la durée des combats et éviter des entrées terrestres des troupes. Ces objectifs seront atteints par l’utilisation intensive des capacités offensives de l’armée de l’air.
Le général Norkin est revenue sur les 8 jours de l’Opération Pilier de Défense en novembre 2012, les forces aériennes ont visé plus de 1500 cibles dans la bande de Gaza. “Lors de l’Opération, le nombre de missions était bien plus grand que lors de la Seconde Guerre du Liban et nous allons continuer d’augmenter nos activités dans les prochains conflits”, explique Norkin.
Réorganisation de l’Armée de l’Air
L’armée va subir une nouvelle réforme, la première depuis la Guerre de Kippour. Les rôles du commandement central de l’Armée de l’Air vont maintenant être divisés en deux rôles : un poste opérationnel et un poste d’entraînement. Le général Norkin a été promu chef du commandement central de l’Armée de l’Air et devient ainsi le numéro 2 des forces aériennes.
Ces changements qui visent à améliorer les capacités opérationnelles ont été initiées il y a déjà plus d’un an et seront complétés dans les prochains mois. Amir Eshel, le commandant de l’Armée de l’Air, est convaincu que cela va changer pour mieux tous les aspects de son armée. Cela va influencer la gestion des missions, l’appréciation des dégâts secondaires, les coopérations avec les armées étrangères.
“Certains comparent cela à un long marathon dont les coureurs subiraient en même temps une opération à cœur ouvert, tout en essayant de remporter la course”, ainsi a décrit Eshel ces réformes historiques avant d’ajouter que son armée complétera cette mission et profitera de ces résultats.