israel-shale1-180x500Mon article (1) sur la découverte d’un gisement de pétrole gigantesque en Israël m’a valu une avalanche de questions auxquelles je devais apporter des réponses.

1) La question brûlante, est, bien entendu de savoir si cette information est confirmée. La réponse est un grand :
   O  U  I   !
Le gisement de pétrole découvert en Israël n’est pas un mirage, ni une abstraction, ni une théorie à confirmer. C’est une réalité dure comme la roche qui fait d’Israël la seconde réserve pétrolière (1bis) au monde.
Voici des éléments concrets :
a) Le World Energy Council basé en Grande Bretagne a annoncé dans un premier temps, en novembre 2010, que les réserves de pétrole découvertes en Israël représentaient quatre milliards de barils de pétrole. Aucune info dans les médias.
b) ce chiffre fût réévalué en fin d’année 2010 lors du Symposium de l’Ecole des Mines du Colorado, par le Professeur Yuval Bartov, chef géologue de l’initiative énergétique du gouvernement israélien, à 250 milliards de barils (l’Arabie Saoudite a 260 milliards de barils de réserves). Des experts et analystes indépendants, invités à étudier les données, ont confirmé les évaluations.
c) fin mars 2011, la revue Energy Tribune (3) rapporte les propos du responsable scientifique de la Royal Dutch Shell Company, Harold Vinegar, qui confirme que le « chiffre prouvé » de pétrole qu’Israël peut extraire est 250 milliards de barils au moins, et que le gisement couvre une surface de 234 km carrés dans le bassin de Shfela au centre du pays.
d) Howard Jonas, un entrepreneur et gros donateur à des œuvres israéliennes depuis très longtemps, a reçu en 2008 une licence d’exploitation de la part du gouvernement israélien. Le magnat de la presse Rupert Murdoch et Lord Jacob Rothschild de la banque du même nom font partie des premiers investisseurs de la société IEI (Israël Energy Initiative), que le syndicat de défense de l’environnement israélien a poursuivi en justice pour tenter de l’empêcher d’extraire le pétrole. IDT, la société mère de IEI, a vu son action passer de 66 cents à 20 dollars en un an.

e) selon les dernières évaluations la production commencera dans huit ans.
f) les compagnies pétrolières qui extraient le pétrole des pays arabes ont toutes refusé de s’intéresser à ce gisement israélien car les pays de l’OPEP ont menacé de couper toute livraison, et par ailleurs, jusqu’aux récentes avancées technologiques, le coût d’extraction était trop élevé et trop polluant.
2) la seconde question qui m’est le plus posée est : pourquoi les médias israéliens n’en parlent-ils pas ? Hum… en fait ils en parlent peu dans la grande presse, mais beaucoup dans les journaux spécialisés. Le Jérusalem Post en parle rapidement dans un article du 13 mars dernier (2). Et le Financial Post consacre un article détaillé dans son édition du 10 juin 2011 (4) ou il confirme la présence de pétrole « prouvé et extractible de 250 milliards de barils, et l’hypothèse de 500 milliards au total. La relative discrétion des médias n’est pas si surprenante quand on réfléchit aux choix stratégiques européens dictés par… le pétrole arabe, et aux implications de cette découverte. Les médias français en parleront lorsqu’ils ne pourront vraiment plus faire autrement, pour éviter le risque de passer pour des imbéciles.
3) que va t-il se passer maintenant ? En un mot : des bouleversements géostratégiques d’abord discrets puis visibles.
Les diplomates européens vont se souvenir comme par magie que la Judée et la Samarie ne sont pas des territoires occupés mais des terres disputées qui n’appartiennent à personne.
Les archives de l’ONU vont s’ouvrir toutes seules, et révéler qu’il n’y a jamais eu de frontière en 1967, ni même avant d’ailleurs.

Les dirigeants européens vont s’apercevoir d’un détail qui leur avait échappé jusqu’à lors, à savoir que Gaza avait une frontière avec l’Egypte. Donc qu’il ne peut pas y avoir un blocus israélien.
Ensuite les diplomates vont taper du point et exiger des palestiniens qu’ils fassent enfin des efforts et des concessions, car leur entêtement bloque les négociations de paix. Ils vont imposer au Hamas de déchirer leur charte qui jure de détruire Israël et de massacrer chaque juif habitant en Palestine, et ils vont imposer comme pré-condition, que les arabes reconnaissent Israël comme l’Etat des Juifs.
Je passe rapidement sur les « réfugiés » palestiniens, car il sera demandé aux pays arabes d’annuler la résolution 1457 signée en 1959 par la Ligue Arabe, et qui interdit à tous les pays arabes d’accorder la nationalité aux réfugiés palestiniens, alors qu’ils l’accordent aux immigrants de toutes les autres origines qui la demande.
Et je passe également sur la déclaration de l’Etat Palestinien en Septembre. Le premier ministre israélien fait le tour des popotes au moment ou j’écris ces lignes. Quels arguments croyez-vous qu’il a utilisé pour obtenir si vite de l’Allemagne, de l’Italie, et surtout du Président du Parlement européen qu’ils disent non à l’ONU en septembre (et ce n’est que le début de sa tournée, il s’est promis de récolter trente NON).
© Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info

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