L’expression n’a rien de galvaudé.
Hier soir( 29 mai 2013) à l’ « Amphi », le nouveau lieu du spectacle vivant d’Ashdod en fut le réceptacle.
Et quel réceptacle ! Un théâtre à ciel ouvert, sous les étoiles, plus de 8 000 places, une vraie symphonie en bleu.
Sur l’une des scènes les plus grandes du pays, Amir Benayoun et son complice David Or ont conquis un public… largement ravi par leurs voix et leurs chansons.
Amir Benayoun, un look de rockeur sur le retour, une voix puissante, a enchaîné ses succès repris en chœur par un public souvent jeune.
L’orchestre andalou d’Ashdod s’est distingué en accompagnant magnifiquement les deux interprètes.
Dans ce registre sepharade, une mention particulière pour le musicien au saxo ténor et saxo soprano qui y a ajouté une poignée de notes dignes des rythmes klezmer.
David Or est capable de monter dans les aigus comme un chanteur d’opéra.
Les textes des chansons sont souvent porteurs de messages universels, de déchirements personnels et de messages plus profonds, comme cette chanson dédiée à deux membres illustres de la famille Abouhastira.
Un mot revient souvent dans les textes d’Amir Benayoun, le verbe écouter ou son impératif.
Il ne fut point besoin d’injonction pour écouter tous ces artistes qui généreusement nous ont offert une belle soirée.
Depuis hier soir, L’ « Amphi » d’Ashdod a une âme.
Norbert Bel Ange pour Ashdod Café.