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Toute l’équipe d’AshdodCafé vous souhaite «Shabbat Shalom», date, horaires, paracha

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PARACHA CHEMINI 5785 – VENDREDI 25 AVRIL 2025, 27 NISSAN 5785 – 12ème jour de l’Omer

HORAIRES DE SHABBAT- PARACHA CHEMINI
NETANYA – 18h59 – 19h57
JÉRUSALEM – 18h34 – 19h54
HAÏFA – 18h57 – 19h57
EILAT – 18h53 – 19h52
ASHDOD/TEL AVIV – 18h57 – 19h57
BEER SHEVA – 18h56 – 19h55
PARIS – 20h39 – 21h52
MARSEILLE – 20h15- 21h21
LOS ANGELES – 19h4 – 20h13
MIAMI – 19h31 – 20h26
NEW YORK – 19h28 – 20h32

J’espère que, pour tous, les fêtes se seront déroulées dans la joie et la santé…et nous prions que l’an prochain nous soyons tous plus nombreux et plus tranquilles…
Pour ce prochain shabbat qui précède Rosh Hodesh Iyar, nous avons coutume de préparer une hala en forme de clé et nous en expliquons l’usage…

LE JOUR DE L’INAUGURATION DU MISHKAN

Le mot MISHKAN s’écrit en hébreu : mem-shin-kaf-noun, et vient de la  racine shakhen : voisin et désigne le Tabernacle.

Le huitième jour est le jour officiel de l’entrée en fonction du Cohen Gadol,  Aharon, frère de Myriam et de Moïse et donc de l’inauguration officielle  du Tabernacle, le jour où certains sacrifices vont être présentés, au nom  du Cohen Gadol et d’autres au nom du peuple tout entier. HaShem  demande un sacrifice dit « hatath » pour obtenir le pardon de fautes et des  sacrifices « ôléh » pour une autre sorte de pardon à obtenir.

L’ensemble des exégètes tendent à expliquer de la même manière ces  sacrifices : un veau pour le hatat présenté pour Aharon et des animaux  présentés par la suite car enseignent-ils ces sacrifices doivent racheter  la faute du veau d’or pour laquelle Aharon a fauté matériellement et a  fauté par la parole.

Dans l’exposé qui suit, nous allons disséquer cet état de choses pour  rendre les choses le plus clairement possible :

Au moment de la faute du veau d’or plusieurs états de faits se sont  produits : d’une part, le monde s’est retrouvé dans un désordre absolu tel  le Tohu Bohu d’avant la Création, et toute cette « pollution » matérielle et  spirituelle s’est trouvée en suspens et il fut nécessaire de procéder à une  purification véritable c’est pourquoi Aharon qui a fait le veau d’or devait  avant tout obtenir le pardon de cette faute commise à moitié car son  intention intime était de faire patienter ce peuple insoumis il n’avait donc  pas vraiment l’intention de le faire, cependant il a demandé de lui faire  parvenir des objets d’or pensant que cela prendrait le temps nécessaire  pour que Moïse réapparaisse. Cette demande de lui fournir de l’or fut une  faute par la parole.

Cependant, lorsque l’or commença à toute vitesse à parvenir à Aharon,  celui-ci dût le faire fondre et c’est alors que prend place un évènement  d’importance pour lequel nous devrons faire un saut en arrière de  quelques temps : avant de mourir, Jacob fit promettre à ses enfants de  l’ensevelir au Caveau des Patriarches à Hébron puis, lorsque Joseph  sentit sa fin venir il fit promettre à ses enfants que lorsque le moment de  la délivrance sonnerait, que les Bené Israël, n’oublient pas de prendre ses  ossements pour les enterrer en terre ancestrale. Ainsi, Moïse tint à  s’acquitter de cette promesse et, il apprit de Sérah bat Asher que le  cercueil de Joseph avait été immergé dans le Nil par les Egyptiens qui  pensaient, en agissant ainsi, retenir les Juifs en Egypte. Moïse se tint  donc sur la rive du Nil et appela : « Joseph, nous allons partir, lève- toi  pour partir avec nous toi aussi » mais rien ne se produisit et, le temps pressant, Moïse écrivit sur un parchemin :  » Âlé shor  » (taureau (1) lève-toi).  Il jeta ce parchemin dans le Nil et en un instant le cercueil fit surface et  ceux qui accompagnaient Moïse se saisirent du sarcophage pour le  mettre en tête du cortège. Néanmoins, un fait dont personne ne voulait se  produisit : un jeune enfant, prénommé « Mikha » (2) fut témoin de la scène et  récupéra le parchemin se disant que cela pourrait toujours servir et c’est  exactement ce qu’il fit lorsque l’or fondu bouillonnait devant Aharon,  Mikha précipita le parchemin dans le creuset et c’est ainsi que surgit le  veau d’or.

Moïse transmet une consigne à Aharon : Et toi, tu ordonneras aux enfants  d’Israël…. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait par lui-même ? C’est pour  enseigner qu’Aharon devait tout d’abord se faire pardonner pour la faute  du veau d’or et seulement après prendre ses fonctions de Cohen Gadol.  Le peuple était coupable de la faute de pensée car il voulait cette idole  mais ils ne l’ont pas faite de facto. Ainsi, le peuple devra -t –il offrir « un  bœuf mangeant de l’herbe ».

Si le veau et le taureau offerts en sacrifices sont pour réparer les fautes  matérielles et d’intention pourquoi doit-on offrir aussi des chèvres ? Pour  plusieurs raisons imbriquées les unes dans les autres : pour racheter la  faute des frères de Joseph lorsqu’ils ont tué un chevreau pour « couvrir »  la vente de leur frère et le faire passer comme mort aux yeux de leur père.  Quel est le motif profond de cette discorde entre Joseph et ses frères :  d’une part il était, certes, le préféré de Jacob ce qui excita la JALOUSIE et  la HAINE des autres frères et ces sentiments furent renforcés par ce qu’ils  interprétèrent être de l’ORGUEIL de la part de Joseph et par le fait qu’il  avait coutume d’informer le père sur les faits et gestes de ses frères au  lieu d’aller les réprimander sur leurs actes erronés (3).

La JALOUSIE est un sentiment exprimé à plusieurs reprises dans la Torah  et notamment à deux reprises : lorsque HaShem met le peuple en garde  contre l’idolâtrie et où D Se qualifie Lui-même de D Jaloux ou bien,  lorsqu’il est question de la femme infidèle4 soupçonnée d’infidélité par  son époux « jaloux ». La jalousie est provoquée par l’idolâtrie et par  l’inconduite sexuelle dans les rapports interdits.

L’inauguration du Tabernacle au sujet de laquelle les Sages ont écrit qu’il n’exista pas de joie plus grande que celle de ce jour-là, même l’allégresse  dans laquelle les Bené Israël ont vu les flots de la Mer Rouge se séparer en douze couloirs, même cette allégresse-là ne fut pas aussi grande que  celle éprouvée lors de l’inauguration du Tabernacle, et pourtant…..

Lorsque Jacob posa ses tentes du côté de Shekhem et que la seule fille  de Jacob sortit dans les champs et qu’elle fut « remarquée » par le prince  de la ville, Shimon et Lévy sortirent du camp pour venger l’honneur  bafoué de leur sœur. Leur « jalousie » mêlée de rigueur eut raison de la vie  des mâles de cette tribu de Shekhem.

La seule tribu qui persista dans cette conduite pleine de rigueur fut celle  de Lévy dont Aharon et Moïse sont issus et avec eux les enfants d’Aharon  dont Nadav et Avihou devaient succéder à leur père.

La sidra commence par le mot « vayehi » qui, comme nous le savons est  porteur de nouvelles peu réjouissantes bien qu’il s’agisse de  l’inauguration du Mishkan et, pour mieux comprendre, il faut se reporter  au verset de la Genèse (Bereshit) où il est question de la Création et où la  Torah écrit : « vayehi êrev, vayehi boker, yom ehad » soit : il fut soir et, il  fut matin jour un. Dans ce contexte, le mot « vayehi » n’annonce rien de  fâcheux. Mais, nous y reviendrons dans quelques lignes. Il semble clair  en conséquence que le « vayehi » du début de cette péricope fasse allusion  à la mort de Nadav et Avihou. Nous ne pouvons comprendre pourquoi en  ce jour de si grande joie, ces deux enfants d’Aharon doivent mourir. Et  personne ne peut donner de réponse.

Nous avons appris que la faute d’Adam fut très dure à racheter car elle  contenait plusieurs dérivés menaçant l’Essentiel. En effet,  lorsqu’HaShem a écrit « yom Ehad » (5) c’est parce qu’IL était encore seul et  unique dans le monde étant donné que dès le deuxième jour, IL créa les  Anges et toutes les armées célestes. Et, lorsque le serpent encouragea  par son langage trompeur le premier homme – Adam – à croquer dans le  fruit que D lui avait interdit de consommer, la notion de dualité est entrée  en jeu et ainsi le rejet des fautes peut se faire sur l’autre (6). De même que  le langage trompeur induit en erreur, il entraîne aussi la faute de la  négation de l’essentiel (7) pour la simple raison qu’en ajoutant foi aux  propos mensongers ils ne se donnent pas une chance de raisonner.

La faute d’Adam a été rachetée au moment où le peuple tout entier s’est  tenu au pied du Sinaï pour recevoir la Torah. En inaugurant le Tabernacle  il nous est donné de constater que ce tabernacle est recouvert de quatre  couches de revêtement : l’azur puis les peaux de chèvre et un toit de  peaux de TAHASH. Qu’est-ce que le TAHASH ? Il s’agissait d’une bête  créée par HaShem uniquement pour l’usage fait au tabernacle : cette bête créée par HaShem uniquement pour l’usage fait au tabernacle : cette bête était multicolore (6 teintes) et, elle arborait une seule et unique corne au  milieu du front un peu comme la mythologique licorne.

Le plus grand sérieux est requis, la plus forte concentration est  indispensable. HaShem éprouve un amour sans borne pour ce peuple qui,  à la moindre des occasions, s’enflamme et s’écarte et devient parfois  infidèle.

La finalité du tabernacle serait en quelque sorte un microcosme du  monde où l’on peut se reconnaître et y trouver l’ordre ou bien la rigueur  en même temps que la miséricorde car, le monde fut créé dans la rigueur  intrinsèque sans qu’il ne soit question de miséricorde. C’est dans un tel  contexte que lorsqu’est rendu un arrêt il doit s’effectuer immédiatement.

Le feu allumé par Nadav et Avihou n’ayant pas été commandé par  HaShem, l’arrêt de mort fut rendu et exécuté immédiatement, sans délai.

Dans toute l’histoire du Judaïsme, nous enseigne le Talmud, les seules  personnes ayant été dotées d’une force d’âme exceptionnelle furent  Rabbi Akiba et, avant lui Nadav et Avihou.

Revenons au nom de cette sidra : shemini.

Nous savons que dans la Torah et dans le Judaïsme en général les  chiffres ont une importance, nous avons déjà parlé de la symbolique du  chiffre 7 ici le 8 revêt une autre importance et une autre signification en  effet si le 7 met en valeur le caractère de sainteté qui succède au chiffre au’qu dire-à-est’C .ששת ימים תעשה מלאכתך וביום השביעי שבת ויינפש : six terme des 6 jours de labeur, l’homme va entrer dans un domaine où ne  règne que le sacré et pas seulement le profane avec ses préoccupations  terrestres. Nous allons dépasser et sublimer cela pour que notre âme  puisse atteindre un summum de sainteté dans le repos sacré et les  préoccupations sacrées que sont toutes les activités du shabbat : la  prière, l’étude, le sacré ou ce que nous pourrions appeler קדושה מעין une  sorte de sainteté.

Qu’y a-t-il donc d’important après le septième ? Le huitième comme le  huitième jour de la brith mila ou le huitième jour de hanouka (la menora  n’a que 7 branches, c’est-à-dire 6+1, et la hanoukia 8+1), comme les 7  jours de souccot + 1 = shemini atseret qui va nous permettre de  recommencer la lecture de la Torah ou comme le cycle de 7×7 = 49 jours  qui existent entre Pessah et Shavouoth que nous fêtons après avoir  terminé le compte des 49 jours puisque Shavouoth est le 50ème jour. Nous  avons encore d’autres exemples ainsi comme les années de shemita tous  les 7 ans et le jubilé. Ce jour en plus qui nous fait dépasser le ou les cycles  de 7 nous permettent de sublimer les étapes de la vie pour nous permettre  de réinitialiser de nouveaux cycles de pureté et de sainteté nous  pourrions dire ainsi que le huitième jour est celui du renouveau.

Dans la parasha de shemini, le huitième jour est aussi un renouveau car  c’est ce huitième jour qu’ont été offerts les premiers sacrifices par  Aharon. En effet : durant les sept jours (appelés yemé hamilouyim) dès  que le Tabernacle a été dressé et précédant le 1er Nissan, jour de  l’inauguration du Mishkan, Moïse a donné à Aharon et à ses fils l’exemple  de ce que doit être le travail du Cohen Gadol car Moïse agissait sous les  instructions de D pour bien illustrer ce que Le Tout Puissant espérait de  Ses pontifes.

Le huitième jour donc, Moïse intronisa son frère Aharon dans ses  nouvelles fonctions, c’est donc pour cela qu’il était important de  souligner ce jour de prise de fonction qui n’était en fait que le huitième  jour depuis que Moïse avait réussi à dresser le Tabernacle était le premier  jour de fonction du prêtre Aharon……

Ce huitième jour était le jour de Rosh Hodesh nissan et jour de  l’inauguration du Mishkan nous précise Rashi. Or, se trouver  continuellement dans un contexte de sainteté n’est pas chose simple, et  cet état exige de la part de l’être humain une discipline ultra rigoureuse,  tant sur le plan spirituel que matériel et le moindre écart peut enclencher  des situations tragiques.

D’autre part, il fallait que chacun puisse comprendre que si la Présence  Divine est un délice, à la moindre faute, l’homme ressentira le retrait de  cette présence de façon très cruelle.

La mise en garde pour ce qui concerne le plein exercice des cohanim  dans le mishkan est si dure, si précise, que Moïse ne peut arriver à trop  préciser et rentrer dans les détails.

L’impureté peut se traduire par des pensées inadéquates, des pensées  traduisant une impatience, une sorte de jalousie, ou une envie  inextinguible de se montrer responsable et apte au service divin.

Nadav et Avihou, fils d’Aharon HaCohen et d’Elisheva s’approchèrent du Mishkan pour « balancer » l’encens tout en se disant qu’ils étaient bien  suffisamment adultes pour avoir le droit d’exercer sans chaperon, sans  guide, et sans avoir à se soumettre et poser des questions à leur père ou  à leur oncle ou aux Anciens et, alors que des pensées étrangères  occupaient leurs esprits, au lieu d’adhérer entièrement à leur sacerdoce,  et, sans que ne fût commandé ce service, ils pénétrèrent sans que cela  ne soit nécessaire, dans le Saint des Saints et soudain, un feu les dévora.

A propos de pensée étrangère les Sages expliquent la raison pour  laquelle le Saint béni soit-IL ne permit pas à David de construire le Temple  : D a dit au souverain que la raison était qu’il avait fait trop de guerres et  versé trop de sang. Les Sages enseignent que le Temple protégeait le  peuple d’Israël et le pays de tout danger de guerre provenant de quelque  nation que ce soit et David le savait mais il eût pu avoir des pensées étrangères et c’est la raison pour laquelle c’est Salomon qui fit construire  le Temple car il était pacifiste.

Les actes qui ne sont pas adéquats, ou les pensées impures peuvent  avoir des conséquences regrettables, et, à l’inverse, un comportement  exemplaire d’un seul individu peut entraîner un bénéfice spirituel  incommensurable pour l’Humanité tout entière ainsi que le confirment les  Sages du Midrash (Midrash Rabba sur Shir HaShirim –Cantique des  Cantiques-) : La faute d’Adam et Eve a provoqué le retrait de la Shekhina  au 1er des 7 cieux. Devant l’horreur du meurtre d’Abel par Caïn la Shekhina  se retira au deuxième ciel, puis, c’est devant la faute d’Enosh que la  Shekhina recula au troisième ciel, puis, elle s’éloigna encore au quatrième  ciel à cause de la génération du Déluge. La génération de la Tour de Babel  (dor haplaga) entraîna encore une dégradation de la situation et la  Shekhina se retrouva au cinquième ciel. La génération des gens de  Sodome et Gomorrhe provoqua le retrait de la Présence divine du  cinquième au sixième et, le comportement des Egyptiens au temps  d’Abraham fut si inique que la Shekhina se retrouva au septième ciel.

La personnalité d’Abraham, homme pieux et plein de foi, permit à la  Shekhina d’amorcer la descente vers le sixième ciel, puis, ce fut celle  d’Isaac qui servit à redescendre encore d’une « marche » : du sixième au  cinquième, celle de Jacob accompagna la Shekhina du cinquième au  quatrième ciel, celle de Lévy du quatrième au troisième, celle de Kehat du  troisième au deuxième, celle d’Amram, du deuxième au premier et c’est,  escortée de Moïse, que la Shekhina revint sur Terre après s’être absentée  plus de 2000 ans !!! L’homme a ainsi l’opportunité, en étant fidèle à  HaShem, de permettre à la Shekhina de rester ici-bas.

Au verset 22 du chapitre IX, l’accent est porté sur les mains d’Aharon le  Cohen. Pour quelles raisons ? La main, yad en hébreu = יד . Avec la  main, on exécute mais aussi on transmet. Ainsi le Cohen bénit et nous  transmettons la bénédiction sur la tête de nos enfants.

Autre chose, à l’occasion de Kippour, le Cohen appose ses mains sur la  tête du bouc et lui transmet les péchés du klal Israël. Ici, une particularité  dans l’écriture : yadav (ses mains) est écrit sans le youd qui indique le  pluriel décliné de yad et donc cela se lit yado. La signification en est que  même lorsque le Cohen se sert de ses deux mains, la puissance est  pareille à celle d’une seule main car chacune des mains représente un  attribut divin : la main gauche est celle de la rigueur (midat hadin) alors  que la main droite est celle de la miséricorde (midat harahamim) et,  lorsque nous prions, nous devons faire en sorte que la main droite soit  au-dessus de la main gauche de manière à ce que la miséricorde  l’emporte sur la rigueur et qu’ensemble elles amènent la vertu : le hessed.

D’ailleurs, les anges dont nous rappelons dans la kedousha (hazara) de  la âmida qu’ils s’écrient « kadosh kadosh kadosh » se tiennent debout,  les mains sur la poitrine (la droite sur la gauche) et les talons joints. Pour le commun des mortels qui s’aide d’un sidour il mettra les mains qui  soutiennent le livre dans cette position également : main droite sur la  gauche et, au moment où l’on répète « kadosh kadosh » etc. le fidèle lève  les yeux vers son Créateur. Ainsi la bénédiction est deux fois plus  puissante.

La première intervention sacerdotale d’Aharon HaCohen s’étant bien  déroulée il fut empli de joie et c’est ainsi qu’il adressa au peuple réuni lui  aussi en une seule entité la bénédiction du ciel transmise par ses deux  mains réunies en une seule. La bénédiction du cohen (sacerdotale)  comporte 15 mots que cela représente-t-il : la main comporte 14 os (yad  guematria = 14 +1 le Tout Puissant). En apposant sa main sur la tête de  son enfant, le père ou la mère le bénit de toute la force que D lui transmet  avec Sa bénédiction divine. Un mot pour chaque os, et, un mot pour la  shekhina.

La faute de Nadav et Avihou : La littérature rabbinique sur cet épisode  tragique de la vie d’Aharon est très prolixe, les supputations sont  nombreuses pour essayer de comprendre en quoi résidait leur faute….  Cependant, HaShem avait précisé pour l’encens des règles qu’il suffisait de suivre mot-à-mot.

Le « travail » des Cohanim est complexe et exige une concentration de  chaque instant : rien de ce qui est destiné au Créateur ne devant être traité  à la légère (bekalouth rosh). C’est pour cette raison que Moïse fut investi  du rôle d’instructeur pendant 7 jours et 7 nuits de manière à ce que le  Cohen Gadol (et ses fils) fussent au courant des moindres détails tant  pour ce qui concerne l’édification du Mishkan que pour tout ce qui  concerne l’exercice du culte et la présentation des sacrifices (8).

Le Midrash Tanhouma au sujet de cette semaine qui précède  immédiatement le 8ème jour s’exprime ainsi : ces 7 jours de travail ont en  réalité illustré la période des sept jours du deuil des deux fils d’Aharon.  En fait, la mort de Nadav et Avihou n’aurait pas surpris ces cohanim en  apprentissage si, au lieu de céder à l’enthousiasme irréfléchi / au zèle, ils  avaient pris le temps de réfléchir d’où il leur fallait prendre le feu  convenant au sacrifice qu’HaShem aime le plus (l’encens) car il était bien  précisé qu’il fallait faire les choses consciencieusement pour ne pas être  puni ainsi qu’il est précisé dans le texte : qu’il faut bien observer toutes  les consignes « afin de ne pas mourir » !

Ces sept jours devaient servir d’étude théorique (par l’étude des lois qui  se rapportent à ces tâches) et technique/ pratique en observant Moïse  scrupuleusement…

Il est aisé de s’imprégner de cette semaine de liesse par rapport à  l’édification du Mishkan et au fait qu’HaShem désormais résiderait au sein  de Son Peuple mais tout en ressentant une angoisse indescriptible face  à la menace d’une faute commise par manque d’attention.

Le grand exégète et philosophe Shimshon Rephaël Hirsch9 donne au  huitième jour une importance particulière comme c’est le cas pour le  huitième jour après la naissance d’un nouveau-né mâle où sera effectuée  la circoncision. En effet l’enseignement traditionnel juif accorde aux  nombres une signification particulière et si le nombre 6 représente la  matérialité et le 7 la sainteté et la spiritualité, le 8 dépasse ces dimensions  en se maintenant à un niveau de supra naturalité et en tendant ou, en  visant la perfection. C’est ainsi que le huitième jour après l’inauguration  du Mishkan, le Cohen Gadol – Aharon10 – devait se sublimer pour entrer  au Service divin.

L’important à retenir dans tout le service divin célébré par les Cohanim  était de « nettoyer » leur cœur du mauvais penchant, de l’orgueil que l’être  humain peut être amené à ressentir d’après les fonctions qui lui sont  confiées car il convient d’être humble en toute chose et en toute  circonstance tout comme le fut Moïse le plus grand des Prophètes au  sujet duquel il est dit : « et l’homme Moïse fut un homme très humble »  sans cette qualité eut-il pu être « ish ha’Elokim » (l’homme de D) ?

Le rôle du Cohen est en quelque sorte de constituer un lien puissant entre  HaShem et Ses créatures d’une part pour transmettre la bénédiction du  Ciel vers les créatures et d’autre part : intercéder moyennant prières /  culte et sacrifices/offrandes pour demander le pardon des fautes mais  aussi transmettre l’expression de la gratitude des foules….

En sachant que depuis la destruction du Temple les prières quotidiennes  ont été instaurées à la place des sacrifices qui ne peuvent être présentés,  et la récitation du PITOUM HAKETORETH trois fois dans la journée11. De  même, la bénédiction sacerdotale (birkat cohanim) est récitée lors de la  prière de la âmida ou shemona essré (12) est récitée le matin et/ou l’après midi.

Le feu qui dévora les fils d’Aharon le Cohen : Nadav et Avihou était un  feu qualifié d’étranger car il n’était pas le feu qui devait provoquer la  fumigation de l’encens mais, il s’agissait du feu consacré aux sacrifices.  Le traité de Guemara Yoma décrit ce feu de manière magistrale et très  éloquente : la différence essentielle qui existait entre le feu sacré et le feu  profane réside tout d’abord dans le fait que le feu sacré ou saint était le  feu qui descendait du ciel : qui émanait d’HaShem alors que le feu profane  était celui que devait allumer le Cohen). Autre interprétation la  présentation de l’encens n’avait pas été commandée par HaShem et, en  conséquence, cet acte fait partie de ce qui n’a pas été inclus dans la loi  ainsi qu’il est indiqué : lo tossifou velo tigre’ou תגרעו ולא תוסיפו לא (Devarim IV, 2) c’est-à-dire qu’il n’y a pas lieu d’ajouter ou de retrancher  quoi que ce soit aux commandements de la Torah.

De même que les Pirké Avoth détaillent les dix différents miracles qui  avaient lieu au Temple de Jérusalem lorsque le Temple existait encore, la  guemara s’étend sur les 5 miracles qui avaient lieu alors quand étaient  présentés les sacrifices : un feu descendait du ciel qui consumait  l’holocauste et les graisses d’un coup au lieu de les laisser brûler  lentement toute la journée. Ce feu ressemblait à un lion assoupi qui d’un  coup rugit et s’élance sur sa proie il avait la possibilité de brûler peu  importe si ce qui était présenté était sec ou mouillé sans provoquer de  fumée il était d’une lumière aveuglante comme un soleil et il était visible  concrètement. D’après le Talmud ceci ne se produisit que dans le Temple  de Salomon.

Lorsque le feu céleste apparut l’ensemble du peuple comprit que la  promesse de l’Eternel de résider au milieu du peuple se réalisait et c’est  pourquoi ils se prosternèrent tous.

Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.
ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו

 

1 – L’emblème de la tribu de Joseph est un taureau). 

2 – Mikha était la réincarnation de l’un de ceux qui avaient fomenté l’insurrection et l’insoumission en  défiant D lors de la construction de la tour de Babel. Mikha faisait partie de cette masse nombreuse  de gens qui se mêlèrent au peuple d’Israël en sortant d’Egypte : ce que l’on désigne par le « erev rav » – êrev découlant de la racine ârebev (âyin, resh, beth, veth). 

3 – Devoir de réprimande (Tokhakha). 

4 – Isha Sotta (d’où vient le mot « sotte ») Parashat Nasso (Bamidbar/ les Nombres V, 11-31)

5 – YOM EHAD car particulier en son genre. 

6 – En effet qu’a dit Adam lorsqu’HaShem lui a reproché sa faute, il la met sur le compte de sa femme  laquelle la fait reposer sur le serpent : Genèse III, 12-13. 

7 – Kefira baîkar 

8 – Pas seulement la présentation des sacrifices mais savoir quel sacrifice convenait-il d’offrir et dans  quel cas (hatat, ola, toda, shelamim…), de quelle bête il convenait ou de quelle autre sorte de sacrifice  il pourrait s’agir : huile, pains de semoule etc… l’aspersion du sang, le dépeçage et toutes les autres  opérations dépendant de cette opération jusqu’à la toilette des cohanim et leur façon de se vêtir dans  chaque acte.

9 – Shimshon Rephaël Hirsch 1808 à Hambourg (Allemagne) – 1888 à Frankfurt am Main (Allemagne)  fondateur de ce qu’il convient de désigner comme « nouvelle orthodoxie ». 

10 – Et ses fils après lui. 

11 – Dans tous les sidourim (livres de prières) figure le texte du Pitoum HaKetoreth qui détaille les 11  ingrédients composant l’encens brûlé au Temple. Ce texte est récité au début de l’office du matin  (shaharith) et à la fin et une fois au début de l’office de l’après-midi (minha). 

12 – Lors des trois offices de la journée (shaharith, minha et ma’arive) l’on récite une longue prière en se  tenant debout –face au Créateur – désignée sous le nom de âmida (qui signifie se tenir debout) ou  shemona essré – dix-huit – par le fait qu’elle est composée de 18 bénédictions – 19 en réalité la 19ème, ayant été ajoutée à une période plus tardive pour nous différencier des partisans du christianisme. Ces  bénédictions concernent les trois domaines suivants : les trois premières bénédictions concernent en  réalité la louange adressée à HaShem sur les patriarches, la sainteté de la Royauté divine, la force de D.  les 13 autres bénédictions sont constituées de demandes (bakashoth) diverses pour nous et notre  entourage/communauté/peuple ; les 3 dernières sont des remerciements où nous reconnaissons qu’IL  est notre D et que nous lui sommes redevables de tout ce qu’IL nous donne.

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