Le nombre de demandeurs d’emploi en mars s’est élevé à 159 200 personnes seulement, le chiffre le plus bas depuis le début de la guerre, a annoncé ce matin (mardi) le Service de l’emploi. Cela représente une légère baisse de 0,4 % par rapport au mois précédent.
La tendance se poursuit : la proportion de demandeurs d’emploi issus de groupes socioéconomiques faibles diminue, tandis que celle des personnes provenant de milieux plus favorisés augmente.
Le nombre de bénéficiaires d’allocations chômage a légèrement augmenté de 0,5 %, atteignant 112 800 en mars.
En revanche, le nombre de bénéficiaires de l’allocation de subsistance — généralement lié à un chômage de longue durée — est en nette diminution, avec seulement 40 800 bénéficiaires, le chiffre le plus bas depuis plusieurs décennies, soit une baisse de 2,8 % par rapport à février.
Dans la population arabe, 44 700 personnes ont été enregistrées comme demandeurs d’emploi, représentant 28,1 % de l’ensemble, soit une baisse d’environ 1 500 personnes par rapport au mois précédent.
Chez les ultra-orthodoxes (haredim), 10 900 demandeurs d’emploi ont été recensés, représentant 6,8 % du total — une baisse d’environ 100 personnes.
En revanche, chez les Juifs non orthodoxes, une légère hausse a été observée avec 103 600 demandeurs d’emploi, soit environ 900 de plus qu’en février, représentant 65,1 % du total.
Ce mouvement inverse reflète une tendance à l’affaiblissement des groupes traditionnellement forts et au renforcement relatif des groupes plus vulnérables. Il semble que le poids économique de la guerre ait été supporté de manière disproportionnée par les Juifs non orthodoxes.
Cette tendance se manifeste également dans la répartition des demandeurs d’emploi selon les niveaux socioéconomiques.
Les groupes les plus aisés et ceux de niveau moyen ont enregistré une hausse du taux de chômage parmi leurs membres (respectivement +0,4 et +0,2 point de pourcentage), tandis qu’une baisse de 0,7 point a été observée dans les groupes les plus défavorisés.
En chiffres absolus :
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57 800 demandeurs d’emploi proviennent des niveaux bas (groupes 1 à 3),
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69 200 des niveaux intermédiaires (groupes 4 à 7),
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et 32 300 des niveaux élevés (groupes 8 à 10).
Par rapport à la période précédant la guerre, la proportion des demandeurs d’emploi issus des niveaux socioéconomiques bas a diminué de 4,6 points de pourcentage, tandis que la part des niveaux intermédiaires a augmenté de 1,1 point, et celle des niveaux élevés de 3,5 points.
Davantage de demandeurs d’emploi dans les professions dites de “col blanc”
L’analyse selon les branches professionnelles présente un tableau similaire.
Dans 29 des 44 secteurs professionnels, le nombre de demandeurs d’emploi a diminué, tandis qu’une hausse a été enregistrée dans 15 domaines, principalement ceux requérant un haut niveau de qualification.
Les hausses les plus significatives du nombre de demandeurs d’emploi ont été observées chez :
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les professionnels du droit (+24,5 %),
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les développeurs de logiciels et analystes applicatifs (+6,5 %),
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les spécialistes en bases de données et réseaux (+5,7 %),
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les médecins (+5,2 %),
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et les infirmiers et infirmières (+5,2 %).
À l’inverse, les baisses les plus marquées concernent :
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les jardiniers et cultivateurs (–12,5 %),
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les enseignants du secondaire (–10,7 %),
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les assistants maternels et aides-enseignants (–9,7 %),
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les professionnels du sport et du fitness (–8,6 %),
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ainsi que les agents d’information et de collecte de données (–8,3 %).
« L’affaiblissement des plus forts » : une tendance continue depuis 2020
Une analyse plus large montre que la tendance à l’augmentation du chômage parmi les groupes à revenus élevés — qualifiée de « l’affaiblissement des plus forts » — se poursuit de manière constante depuis 2020.
Cette année-là, les salariés gagnant entre 14 000 et 28 000 shekels représentaient 16,7 % des demandeurs d’emploi. En mars 2025, leur part est passée à 27,1 %, après une progression continue chaque année.
Une comparaison de la répartition des demandeurs d’emploi selon les tranches de salaire révèle que :
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le nombre de demandeurs d’emploi à hauts revenus (14 000 à 28 000 ₪) en 2025 est supérieur de 81,1 % à celui de 2019,
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celui des revenus moyen-supérieurs (11 000 à 14 000 ₪) est en hausse de 51 %,
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tandis que le nombre de demandeurs d’emploi à bas revenus (moins de 8 700 ₪) et moyen-bas (8 700 à 11 000 ₪) est resté quasiment stable par rapport à 2019.
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