Il est écrit dans la Torah : וּסְפַרְתֶּם לָכֶם, מִמָּחֳרַת הַשַּׁבָּת, מִיּוֹם הֲבִיאֲכֶם, אֶת-עֹמֶר הַתְּנוּפָה: שֶׁבַע שַׁבָּתוֹת, תְּמִימֹת תִּהְיֶינָה . (ויקרא כג-טו)
Vous comptez pour vous, dès le lendemain du Chabbat, depuis le jour où vous apportez le ‘Omer du balancement, 7 semaines pleines. (Vaykra 23-15)
Selon l’explication transmise à nos maîtres (et citée dans la Guémara Ména’hott 65b), le sens des termes « dès le lendemain du Chabbat » employés dans ce verset, indique en réalité le lendemain du 1 er Yom Tov de Pessah, qui est un jour de cessation d’activité (« Chabbatonn », de la racine « Chabbat »). (C’est cela que visait les termes « dès le lendemain du Chabba t », le lendemain du 1 er jour de Pessah, qui est un jour comme Chabbat. C’est pourquoi, dés la sortie du 1 er Yom Tov de Pessah – après la prière de ‘Arvit – on commence à compter le ‘Omer.)
Le compte du ‘Omer depuis le soir du 16 Nissan, jusqu’à la fin des 7 semaines, qui font 49 jours, est – à l’origine – une Mitsva positive ordonnée par la Torah.
Le compte du ‘Omer est-il un commandement de la Torah ou de nos maîtres ?
Cependant, il est écrit dans un autre verset de la Torah
: שָׁבֻעוֹת. (דברים טז-ט)
… depuis le moment où la faucille est dans le blé, c’est là que tu commences à compter . (Dévarim 16-9)
C’est-à-dire, depuis le moment où l’on va moissonner le blé pour l’offrande du ‘Omer. Or, de notre époque, où le Beth Ha-Mikdach est malheureusement détruit, nous n’avons plus la Mitsva de moissonner le blé du ‘Omer, ni la Mitsva de l’offrande du ‘Omer, et c’est pourquoi, de notre époque, la Mitsva de compter le ‘Omer n’est plus que par institution de nos maîtres, en souvenir du Beth Ha-Mikdach.
Par conséquent, dans la formule du « Léchèm Yi’houd » que l’on a l’usage de dire avant de compter le ‘Omer, il est juste d’omettre la phrase « Kémo Chékatouv Ba-Torah Ousfartèm La’hèm… » (« comme il est écrit dans la Torah : « Vous comptez pour vous… »), car la Mitsva de compter le ‘Omer n’est plus ordonnée par la Torah (mais elle reste une obligation totale par ordonnance de nos maîtres).
(En réalité, selon la RAMBAM et le RAVEYA, il n’y a aucun lien entre la Mitsva de moissonner le blé du ‘Omer et la Mitsva de compter le ‘Omer, et selon leur opinion, la Mitsva de compter le ‘Omer reste ordonnée par la Torah, même de notre époque.
Malgré tout, la Halacha n’est pas selon leur avis sur ce point, mais uniquement selon l’opinion de MARAN, l’auteur du Choul’han ‘Arou’h – dont nous avons accepté les décisions Halachiques – qui tranche que le compte du ‘Omer est aujourd’hui une Mitsva ordonnée par nos maîtres, puisque telle est l’opinion de Rav Haï Gaon, des Tossafot, du ROCH, de l’auteur du ‘Itour, du RACHBA, du RAN, et d’autres…)
Celui qui oublie de compter un jour
La Mitsva de compter le ‘Omer s’accomplit chaque jour du ‘Omer, et c’est pourquoi nous récitons la Béra’ha sur cette Mitsva chaque jour avant de compter.
Toutefois, l’auteur du Halachot Guédolot tranche que si l’on a oublié de compter un jour, on ne peut plus prolonger le compte, puisque l’on ne peut effectuer un compte en autant de chiffres (car si l’on compte : « 1, 2, 4,.. » sur ne compte pas de façon correcte. De même, si l’on oublie un jour du compte du ‘Omer, il n’y a plus de solution, et le compte n’est plus qualifiable de tel).
Du point de vue de la Halacha, si l’on a oublié de compter un jour, on peut continuer à compter les autres jours, car la Mitsva de compter chaque jour est totalement indépendante et n’est pas liée aux autres jours.
Cependant, puisque nous prenons en considération le grand principe de SAFEK BERA’HOT LEHAKEL (Lors d’un doute sur la récitation d’une Béra’ha, nous allons à la souplesse, et nous ne la récitons pas), concernant la Béra’ha, nous prenons donc en considération l’opinion de l’auteur du Halachot Guédolot.
Par conséquent, lorsqu’on a oublié de compter un jour, on continue à compter les autres jours, mais sans réciter la Béra’ha.
Un enfant qui devient Bar-Mitsva pendant les jours du ‘Omer
Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l écrit (Chou’t Yabiya’ Omer vol.3 sect. OH chap.27) qu’un enfant qui atteint l’âge de 13 ans pendant les jours du ‘Omer, puisque les jours qu’il a compté avant cette date ont été comptés lorsqu’il était encore « enfant » (non-Bar Mitsva) et qu’il n’était pas encore soumis aux obligations des Mitsvot selon la Torah, il est comparable à un adulte qui n’a pas compté le compte du ‘Omer depuis le début, et cet enfant ne peut donc plus prolonger son compte durant les autres jours avec la Béra’ha. Notre maître s’est longuement étendu sur ce sujet, et il cite des preuves à ses propositions.
Les grands de la génération précédente ont également débattus sur ce point.
Du point de vue de la Halacha, il faut donc enseigner que cet enfant qui devient Bar Mitsva pendant les jours du ‘Omer doit prolonger le compte mais sans réciter la Béra’ha.
Le moment du compte du ‘Omer, et la règle pour les femmes
Le moment de compter le ‘Omer est à partir de la sortie des étoiles.
Cependant, si l’on a oublié de compter un soir, on peut rattraper le compte dans la journée sans réciter la Béra’ha, et l’on poursuivra le compte les soirs suivants avec la Béra’ha.
Une femme qui désire compter le ‘Omer, ne doit pas réciter la Béra’ha sur le compte, car elle en est totalement exempte, puisqu’il s’agit d’une Mitsvat ‘Assé Ché-Ha-Zéman Guérama (commandement positif lié au temps).
De plus, selon notre tradition (Séfaradim), les femmes ne comptes absolument pas le ‘Omer, pour des raisons Kabbalistiques.
Halacha Yomit
Ashdodcafe.com
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