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« Nous avons fait un Seder de Pessah en captivité, et gagné le respect des gardiens musulmans », raconte une ex-otage

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« Nous avons fait un Seder de Pessah en captivité, gagné le respect des gardiens musulmans », raconte une ex-otage

L’observatrice de Tsahal Liri Albag a surpris sa compagne de captivité Agam Berger avec une Haggadah faite maison, ce qui l’a émue aux larmes.

Les observatrices de Tsahal enlevées par le Hamas dans la bande de Gaza le 7 octobre 2023 ont célébré un Seder particulièrement émouvant en captivité, a raconté l’ex-otage Agam Berger à une publication hassidique mercredi.

« Avant Pessah, nous étions déçues, car nous pensions qu’on serait peut-être de retour à la maison pour la fête », a confié Agam Berger au journal Kfar ‘Habad. « Quand nous avons compris que ce ne serait pas le cas, Liri Albag et moi avons essayé de rendre la fête aussi festive que possible. »

Albag, également ancienne otage, a stupéfié son amie avec un cadeau de fête très spécial, selon Berger :
« Liri, avec qui j’ai passé la majeure partie de ma captivité, a décidé de me faire une surprise en préparant une sorte de Haggadah avec des dessins. Elle a pris des pages d’un cahier qu’on avait dans l’appartement où l’on était détenues à Gaza, et elle a surtout dessiné des scènes liées à Pessah. »

« Elle me l’a cachée pour que ce soit une surprise, et le soir du Seder, elle me l’a donnée. Je me souviens que quand j’ai vu la Haggadah qu’elle avait préparée, j’ai pleuré », a-t-elle ajouté.

Elles ont essayé de décorer la table pour le Seder, moment où l’on raconte l’histoire de la sortie d’Égypte, en mettant des serviettes et un peu de papier d’aluminium pour égayer la table, a expliqué Albag. Bien entendu, les aliments symboliques traditionnels étaient pratiquement absents ; elles ont remplacé le harosset (mélange censé représenter le mortier utilisé par les esclaves hébreux) par quelques dattes.

« Ensuite, nous avons lu le livret que Liri avait préparé », a-t-elle raconté.

Concernant le repas festif que l’on mange à la fin du Seder, elles ont eu un peu de riz. « On a préparé une salade, des pommes de terre – tout ce qui était possible. »

« Je me souviens aussi qu’on avait mis une chaise de côté pour le prophète Élie », a-t-elle ajouté, en référence à la croyance selon laquelle Élie visite chaque Seder juif.

Berger avait déjà partagé qu’elle avait observé autant de commandements de la Torah que possible, malgré les circonstances, ce qui, selon elle, lui a valu le respect de ses gardiens musulmans, pourtant très fanatiques.

Lorsqu’on lui a demandé comment elles savaient que c’était Pessah, elle a répondu : « On leur a demandé de nous prévenir » à chaque fête juive.

Pendant leur première ‘Hanouka en captivité, alors qu’elles étaient retenues dans un souterrain, elle se souvient : « Ils nous ont apporté une bougie ronde, et on l’a allumée. Elle a duré longtemps, peut-être à cause de l’oxygène dans le tunnel. »

L’année suivante, « ils nous ont apporté une bougie électrique un jour, et nous l’avons utilisée. »

Quand on lui a demandé pourquoi les terroristes avaient accepté de les laisser célébrer en partie les fêtes, elle a répondu : « On les a suppliés. On leur a dit que c’était une fête importante, une fête de miracles. »

« Ils voulaient aussi en finir avec la garde ; eux-mêmes ne pensaient pas que la captivité durerait aussi longtemps », a-t-elle précisé.

Berger et ses camarades observatrices ont été libérées après près de 500 jours, dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu conclu plus tôt cette année, qui a vu 33 otages israéliens échangés contre près de 2 000 prisonniers de sécurité palestiniens et des milliers de tonnes d’aide humanitaire.

De manière générale, pendant leur séjour à Gaza, Berger a affirmé à son intervieweur qu’elle et les autres sentaient que Dieu les protégeait.

« Durant cette période, il y a eu quelques moments où, naturellement, notre moral a chuté. Mais cela n’a jamais ébranlé notre foi que Dieu veillait sur nous », a-t-elle dit.

Par Batya Jerenberg, World Israel News

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