PARASHATH TSAV 5785 – SHABBAT HAGADOL – VENDREDI 11 AVRIL 2025, 13 NISSAN 5785
NOTEZ BIEN QUE L’ON NE FAIT AUCUNE ACTIVITÉ RELATIVE AU SEDER AVANT LA FIN DE SHABBAT
HORAIRES DE SHABBAT – PARACHA TSAV
NETANYA – 18h47 – 19h46
JÉRUSALEM – 18h25 – 19h44
HAÏFA – 18h47 – 19h46
EILAT – 18h44 – 19h42
ASHDOD – 18h47 – 19h46
BEER SHEVA – 18h46 – 19h45
PARIS – 20h18 – 21h18
MARSEILLE – 19h58- 21h03
LOS ANGELES – 19h03 – 20h01
MIAMI – 19h24 – 20h18
NEW YORK – 19h13 – 20h15
Ce Shabbat est un peu spécial dans la mesure où à la fin de chabbat, commence PESSAH et son traditionnel SEDER.
Les lois sont très nombreuses, je ne ferai pas la liste.
Il faut juste savoir qu’on arrête de manger du Hamets samedi matin à 10h et ce qu’il reste est à jeter et à ne pas garder à la maison. Pour le reste, ouvrez un livre de Pessah où vous sont délivrées toutes le halahot, les lois.
De plus, à partir de motzé chabatt, fin de chabatt samedi soir, nous commençons le compte de l’Omer qui, au bout de 49 jours, nous conduira à Chavouot.
Nous attendent donc deux journées de chabatt et de fête et dès lundi, commence “le Hol Hamoéd” où nous pourrons profiter de vacances et d’excursions sur cette belle terre d’Israël.
DEMAIN le SHABBAT est appelé SHABBAT HAGADOL car il précède la sortie d’Égypte. Nous sortirons donc deux Livres de la Torah, le premier pour lire la paracha TSAV, le second pour lire le paragraphe du Chabatt Hagadol que nous reprendrons avant de lire la Haftara spéciale du SHABBAT Hagadol
Ce chabatt, nous lisons la paracha TSAV, la seconde du 3ème livre qui porte le même nom et la 25ème de la Torah.
Résumé : Lui ayant détaillé la fonction des offrandes, D.ieu dit à Moché de prescrire aux Cohanim la manière dont celles-ci doivent être apportées, quand elles peuvent être consommées, et par qui. Il interdit la consommation du sang et de certaines graisses. Ayant consacré Aaron et ses fils au service du sanctuaire, Moché endosse temporairement le rôle du Cohen Gadol pour leur faire la démonstration pratique de la façon dont le culte doit s’opérer. Cette initiation dure sept jours.
Chers Amis,
Nous voici tous dans la dernière ligne droite avant le Seder et nous élevons tous nos prières pour que nos chers otages soient enfin libérés de cet emprisonnement arbitraire au cours duquel ils côtoient à chaque seconde des souffrances inouïes et la haine innommable de la part de monstres.
Ainsi que je vous l’avais conseillé précédemment au début du mois de nissan, demandez conseil au chef de votre communauté sur la manière la mieux adaptée de manger shabbat qui précède cette année directement Pessah qui tombe, par conséquent, à la fin du shabbath car la question qui se pose est de savoir comment faire le motsi vendredi soir et samedi midi puisque normalement on ne peut encore consommer de la matsa et que les repas de shabbath et de la fête seront cuisinés dans le « casher le pessah ».
Il y a à prendre en compte d’une part la bedikath hamets qui doit se faire jeudi soir et la seréfath hamets (brûler le hamets) le vendredi matin vers 10h (vérifier l’heure pour les différentes communautés sur les calendriers).. et le fait qu’il serait autorisé de consommer le hamets jusqu’au samedi matin vers 10h cependant on ne pourra consommer le pain en mangeant un repas dans des ustensiles casher léPessah.
C’est pourquoi, le Rav Ovadia Yossef a autorisé la consommation de la matsa soit frite soit mouillée avec du bouillon de poulet par exemple et certains permettent l’utilisation de matsoth aux oeufs ou autres… c’est pourquoi il est important de poser la question au dirigeant de la communauté (chef spirituel) dont on dépend pour savoir ce qui est préférable chacun selon sa coutume.
En dehors de la parashath tsav, vous trouverez ci-inclus des articles sur la symbolique du chiffre 4 (4 questions, les 4 fils, les 4 langages de guéoula, les 4 coupes de vin…..) et un article sur les 3 pessahim, sur la galette de Pâque….
Je vous souhaite à tous et à tout notre peuple partout dans le monde que ce Pessah soit célébré partout dans la joie, l’harmonie, la paix, la lumière et que nous ne puissions avoir que de bonnes nouvelles à échanger et je vous donne rendez-vous si D le permet au lendemain des fêtes de Pessah HAG PESSAH CASHER VESAMEAH….
MOADIM LESIMHAH !!!! Bonnes et Joyeuses fêtes!
Cette sidra tombe généralement le shabbat qui précède la fête de Pessah. Pourquoi ce shabbat est-il désigné sous cette appellation de « shabbat hagadol » ? Bien d’autres questions se poseront en étudiant cette péricope.
Quelle est donc l’origine de la célébration de « shabbat hagadol » ? Il est écrit : לחדש בעשור Le dixième jour du mois (de Nissan), les Bené Israël devaient se procurer un agneau (Exode XII, 3) pour le sacrifice pascal. Le 10 du mois de Nissan, les Bené Israël ont acquis des agneaux et les ont attachés chacun au pied de son lit. Et, les Egyptiens se sont étonnés, irrités, aussi, de voir tous ces agneaux achetés alors qu’eux vénéraient et adoraient ces agneaux en tant qu’idoles. Ce 10 Nissan était un shabbat et il précédait la sortie d’Egypte, la libération du peuple descendant des trois patriarches et il fut immédiatement décidé que ce shabbat avant Pessah serait « shabbat hagadol ». Le grand miracle qui eut lieu ce jour-là fut que, malgré leur irritation de voir que leur dieu allait être immolé, il ne se produisit aucun acte de violence contre les Juifs.
Se pose une autre question : Pourquoi ce nom est-il donné au shabbat précédant Pessah et pourquoi pas à un autre jour ? Car, nous apprend la guemara de Shabbat, ce jour est reconnu comme ayant des propriétés particulières telle celle de renforcer la Emouna (foi) et de faire régner la paix ainsi qu’il est écrit dans ce même traité : « Celui qui observerait un shabbat entier sans faire aucune transgression serait immédiatement pardonné fusse-t-il, lui ou quelqu’un parmi ses ascendants, idolâtre. Ce sacrifice pascal avait comme objectif de procéder à un amendement au péché d’idolâtrie.
Il est possible aussi de se demander pour quelle raison ils ont attaché les agneaux au pied de leur lit ? C’est ici, encore, pour désacraliser l’agneau car aux yeux des Egyptiens, il était inacceptable de voir leur idole attachée et qui plus est à un lit, car pour ces idolâtres dont le culte avait lieu dans une sorte de temple, il n’était pas concevable qu’un tel animal se trouvât ailleurs que dans un lieu de culte. En revanche, pour le judaïsme, le fait que le futur sacrifice pascal dont le sang allait être badigeonné sur les linteaux des portes et le fait qu’il soit attaché dans la chambre signifiait symboliquement que les lois qui seraient reçues au Sinaï s’inscriraient dans la vie du Juif dans tout ce qui constitue la vie quotidienne de l’homme et lui serviraient de repères tout au long de son existence.
La mitsva (le commandement) de Pessah consiste à MANGER de la matsa et de l’agneau pascal, et des herbes amères et aussi d’expliquer/enseigner aux enfants ? Pour quelle raison ? N’existe-t-il donc rien d’autre à faire que de manger ou de parler (enseigner) ? Les Sages font remarquer que manger et enseigner se font par l’intermédiaire de la bouche (pé en hébreu) comme le début du mot pessah. Les deux parashoth qui sont lues après Pessah sont shemini et tazria metsora. Dans shemini il est question d’aliments permis ou pas. Dans tazriya metsora il est question de la lèpre qui est une maladie provoquée par le lashon harâ (médisance). Tout se passe ici comme si l’on venait nous enseigner ce qu’il faut manger ou pas ou ce qu’il faut dire ou pas. Nous y reviendrons un peu plus bas.
Pessah est la fête de la liberté, et de la rédemption. Nous utilisons de nombreux symboles lors de la nuit du Seder, mais, certaines lettres de l’alphabet donnent des allusions à des faits historiques et, pour ce qui est de Pessah, la lettre qui est désignée ici est la lettre « pé » car il est écrit « pakod pakadeti » (j’ai vérifié/visité) Exode III, 16. Et, pour la dernière libération du peuple elle aura lieu par la lettre צ tsadik qui est l’initiale de l’un des noms du Mashiah : Tsemah.
D’après le Zohar, Pessah vient corriger (letaken) deux péchés : celui de la faute d’Adam et Eve et celui du lashon harâ (médisance/ mauvaise langue)1. Le Zohar haKadosh exprime le fait que le « tanine »2 avait « éclaboussé » (dirons-nous) Eve de « saleté » et cette impureté n’a pu être rachetée que par l’esclavage en Egypte ; mais aussi, par l’orgueil de Joseph exprimé de manière innocente vis-à-vis des autres frères à travers la narration des songes qu’il eut. Ces fautes furent commises par l’expression verbale, par la parole. Nos Sages trouvent encore une allusion à la parole dans le fait que Moïse était mal habile en parole ( כבד לשון וכבד פה (kaved pé oukhaved lashone. Bien que certains membres du peuple s’étaient éloignés du sentier creusé par les Patriarches, il faut rappeler qu’ils avaient conservé leurs noms, continuaient à s’exprimer dans la langue de leurs pères, ils se vêtaient comme le faisaient leurs ancêtres et ils ne médisaient pas.
Le grand exégète Alshikh (3) pose une question très importante : Lorsque HaShem a fait part à Abraham de Son intention de détruire Sodome et Gomorrhe, Abraham se mit à négocier pour tenter de sauver d’un sort funeste des gens qui ne lui étaient rien. Aussi, le Alshikh s’interroge-t-il : pourquoi, lorsqu’HaShem a prédit à Abraham que sa descendance serait réduite en esclavage pendant 400 ans, n’a-t-il pas cherché à négocier pour réduire ou même annuler ce décret ? Moshé Rabbénou lui-même a discuté avec HaShem en lui adressant ce plaidoyer : « j’ai vu que toute la génération du déluge tous s’étaient rendus coupables de grandes fautes et Tu les as jugés et Tu as fait descendre le déluge, et il en fut de même avec ceux qui construisirent la tour de Babel, Tu les as punis, ainsi que ceux de Sodome mais, cette génération-ci que se passe-t-il ? Lorsque Tu as averti Abraham que sa descendance serait réduite en esclavage pourquoi les enfants d’Ishmaêl ne l’ont-ils pas été et seulement Isaac et ses enfants ? »
Le Alshikh poursuit en donnant trois paraboles pour Israël en Egypte : dans la première, les enfants de Jacob sont comparés à un oisillon qu’un chasseur tiendrait prisonnier dans ses mains, la deuxième parabole comme un fœtus enfermé dans le ventre de la vache, et, pour la troisième parabole, il utilise l’exemple d’un lingot d’or que l’orfèvre met à fondre pour en retirer toutes les impuretés. Ces paraboles sont complémentaires, les deux premières illustrant parfaitement qu’étant en Egypte, les Hébreux étaient pris dans une sorte de piège duquel ils ne pouvaient s’échapper et la troisième parabole est claire : Israël est l’or qui s’affine dans le creuset plein de feu.
Le rav Tsazdok HaKohen de Lublin4 s’étonne de certains faits rapportés dans la Guemara (traité Haguiga) : lorsque dans le désert, D fit tomber la manne, dont se nourrissent les Anges, les Hébreux ressemblèrent aux Anges par trois faits et aux bêtes par trois autres faits : l’homme se tient debout comme les anges et il parle l’hébreu comme les anges et l’homme possède la connaissance comme les êtres célestes et par trois traits particuliers il ressemble à la bête : l’homme boit et mange comme le font les animaux, ils se multiplient et ils régurgitent comme les bêtes. Mais, pour préparer le peuple à recevoir la Torah, D ôta de l’homme ce qui le fait ressembler à une bête et le fit ressembler d’avantage aux êtres célestes. C’est pour cela qu’IL fit pleuvoir la manne dont se nourrissent les Anges du Service Divin (Mal’akhé HaSharet), et les Hébreux burent l’eau pure du « Puits de Myriam », et la dîme était offerte avant même que l’ordonnance n’en fût prononcée au Mont Sinaï et tout ceci dans le seul et unique but de s’élever spirituellement de toute la matérialité à laquelle ils avaient été habitués en Egypte et de se purifier pour être dignes de recevoir la Loi sacrée.
La réception de la Torah a été un stade difficile empli d’écueils et de souffrances ainsi qu’enseignait Rabbi Shimôn Bar Yohay : 3 choses s’acquièrent avec des souffrances : la Torah, Eretz Israël et le monde futur (Ôlam haba) car les souffrances sont une sorte de filtre de l’âme pour lui permettre de se purifier. Les souffrances de l’esclavage en Egypte ont aidé le peuple à se purifier de la faute d’Adam et de la médisance5.
Le Zohar donne à la Matsa deux noms en araméen : le pain de la émouna (foi) ou le pain de la guérison (refoua), la guérison fait allusion au tikoun (réparation) de la faute originelle où D a donné le premier commandement sur la nourriture : « mange de ceci et ne mange pas cela ». La bouche est destinée à la fonction de manger ou de prier. Ayant failli en consommant ce qu’elle ne devait pas manger, elle doit corriger ce en quoi elle a échoué.
La veille de Pessah est appelée « Leyl shimourim » car cette nuit a toujours été une nuit au cours de laquelle se sont produits des évènements graves et solennels pour le peuple, voici quelques exemples : Abraham a vaincu les 4 rois ce soir qui fut plus tard veille de Pessah ; c’est aussi cette nuit-là qu’Isaac voulut bénir Esaü et que plus tard, Jacob fit le rêve de l’échelle, et que Jacob combattit contre l’ange d’Esaü, que tout ce qu’ont fait Sénachérib et Nabuchodonosor commença une veille de Pessah, qu’Assuérus eut une nuit d’insomnie au cours de laquelle lui fut rappelé que Mordékhay lui avait sauvé la vie et que le prophète Daniel sut résoudre le rêve qui lui fut soumis.
Cette nuit de veille de Pessah, que chaque Juif qui désire être secouru prie D et le Saint Béni soit-IL le secourra ainsi qu’il est écrit dans l’épisode de l’Alliance de D avec Abraham : לדורותם ישראל בני לכל שימורים ליל: cette nuit de veille pour tous les enfants d’Israël pour toutes les générations. Et, c’est en cette nuit que pourrait se produire la guéoula shéléma car s’il est écrit que la guerre de Gog et de Magog peut se produire il est aussi écrit que c’est au mois de Nissan que la Rédemption6 peut arriver.
Dans Vayikra, la semaine précédente, ont été commentés les différents sacrifices dont l’homme dispose pour se faire pardonner selon les infractions commises. Ici, dans la péricope de Tsav, il est question en particulier du sacrifice : zevah shelamim (שלמים זבח (sacrifice complet. Le mot shelamim vient de « shalom » paix mais aussi de « shalem » entier. Il s’agit d’un sacrifice qui est apporté au temple en signe de reconnaissance à l’Eternel pour quelque chose de bien, d’un évènement qui aura réjoui l’homme. C’est le seul et unique sacrifice dont tout le monde profite : le mizbéah (autel), les Cohanim et ceux qui ont offert le sacrifice !
Dans le monde futur, tous les sacrifices disparaîtront SAUF le korban SHELAMIM pour la simple et bonne raison que toutes les fautes, tous les péchés n’existeront plus, il n’y aura donc que des joies et des occasions de se réjouir ! Le seul sacrifice qui demeurera sera le « shelamim ».
On rapporte dans le midrash que les Nations se sont plaintes du fait qu’il ne leur était pas possible d’offrir de sacrifices quels qu’ils soient et surtout pas de korban « shelamim ». La réponse à cette plainte est très logique : HaKadosh Baroukh Hou a proposé à toutes les nations d’accepter Sa Torah, mais toutes ont refusé chacune pour une raison particulière tandis que le peuple Juif a accepté la Torah dans son intégralité – en bloc – et sans conditions pourquoi donc les nations viendraient-elles à présent se plaindre parce qu’elles ne peuvent appliquer certaines consignes qui leur plaisent davantage ?
Les sacrifices qui pourraient être acceptés sont les sacrifices : ôla, hatath, asham ou minha tels les sacrifices offerts par Balak mais en aucun cas ceux de shelamim car n’étant pas Juifs ils ne pourraient en consommer la chair !…..
Le Maharsha (7), à propos de la guemara Berakhot écrit au sujet des sacrifices de shelamim que les 4 verres de vin que l’on doit boire le soir du seder de Pessah se rapportent chacun à l’un des cas de ceux qui doivent apporter un sacrifice de shelamim (de remerciement) (8).
Voici l’intégralité de cette citation :
גם ארבעת הכוסות בליל הסדר, )כפי שאומרת הגמרא במסכת פסחים הם מכוונים כנגד ארבעה לשונות של גאולה – וְהֹוצֵאתִ י, וְהִ צַּ לְ תִ י, וְגָאַּ לְ תִ י, וְלָ קַּ חְ תִ י( מכוונים כנגד ארבעה שצריכים להודות…
Le Midrash de son côté confirme ce qui a été dit plus haut au nom de R’ Pinhas, R’ Lévy, et de R’ Yohanan fils de R’ Guedaliya que dans le monde futur les sacrifices seront tous supprimés ne subsistera que le sacrifice de remerciement et le midrash continue à énumérer les choses auxquelles nous sommes habitués qui n’existeront alors plus : l’homme ne priera plus, les Prophéties et les Hagiographes n’existeront plus, personne ne manquera d’argent, les hommes étudieront, les fêtes en dehors de Pourim n’existeront plus.
Pourtant, se pose une question pour ce qui concerne les prières que nous faisons lors des néoménies (Rashé Hodashim) et lors des fêtes de continuer à venir à Jérusalem pour y apporter des sacrifices si, comme cela est énoncé plus haut, les sacrifices seront annulés ???
Les Sages confirment que tous les sacrifices (korban yahid : ôla, hatath, asham et minha) seront annulés et que seul les sacrifices de reconnaissance seront offerts car il n’y aura plus de yetser harâ qui pourra tenter l’homme et le faire flancher au point de contrevenir aux paroles de la Torah.
Lorsque tous nous serons dans le ôlam haba (le monde futur), seule la joie règnera, il n’y aura pas de maladie, pas d’affliction, pas de larmes ni de soupirs…. Et nous seront dévoilés des secrets nous concernant personnellement, lorsque nous avons perçu des échecs personnels comme une punition nous comprendrons que ce que nous avons mal vécu dans ce monde ci n’était qu’une protection personnelle, qu’un bien propre, une faveur décrétée du Ciel pour notre bien le plus absolu.
Les médias sont pleins d’exemples de personnes qui ont eu la vie sauve à cause d’une panne ou d’autre chose…
En hébreu on a l’habitude de s’exclamer lorsqu’il arrive quelque chose de fâcheux « gam zou letova » (ceci est aussi pour un bien) un grand maître du Talmud était coutumier du fait. Il se nommait Nahoum Ish Gamzou. Il fut celui qui enseigna le grand Rabbi Akiva.
Cette sidra nous entretient d’un autre aspect de la tâche du Cohen. La Torah rapporte que HaShem a demandé à Moïse « d’ordonner » à Aharon et à ses fils…….. ; les Sages notent que ce n’est pas ainsi qu’il faut le comprendre mais dans une acceptation différente : se hâter להזדרז . Le fait de se hâter, de s’empresser, signifie que l’homme met toute sa volonté et tout son amour pour HaShem. Rabbi Moshé Hayim Luzzatto9 en évoquant le zèle précise que la personne qui ne serait pas zélée risque bien souvent de se priver de l’accomplissement de mitsvoth qui pourraient fort bien ne plus se représenter et en conséquence, avoir négligé l’accomplissement d’une mitsva ou d’un acte quelconque pourrait manquer à cette personne lorsqu’elle devra rendre des comptes le moment venu, car les choses qui pourraient paraître insignifiantes sont, en réalité, complémentaires les unes des autres. Manquer l’occasion de faire ce qui se présente et de le faire en temps voulu, empêche la personne de réussir, ainsi qu’il est dit : מזל חצי היא זריזות le zèle est la moitié de la chance.
Dans cette parasha, Aharon est cité personnellement et non pas en tant que père de ses fils et le midrash nous en donne la raison : l’Eternel s’était emporté contre Aharon à cause de sa conduite lors de l’épisode du veau d’or et, IL pensa même à effacer son nom de la Torah mais, Moïse intercéda pour que son frère soit pardonné, chose faite lorsque commença cette portion hebdomadaire.
L’essentiel de cette péricope est l’accent mis sur la volonté de l’être humain à sublimer ses instincts et son penchant10. Si l’on est persuadé qu’une étincelle divine se trouve dans chaque être humain, il revient à dire que pour chacun, l’effort – pour faire revivre cette étincelle et la transformer en flamme – est minime. Il suffit d’un peu d’amour et de lumière (11) pour faire revivre cette étincelle et la transformer en flamme. C’est en se référant au verset suivant de notre parashah que nous en percevons la promesse (lévitique VI, 6) : « אש תמיד תוקד על המזבח לא תכבה » Un feu continuel sera entretenu sur l’autel, il ne devra point s’éteindre
En cela il faut comprendre que c’est par la volonté humaine et par l’action humaine que se produit cet entretien qui maintient le feu, l’éclat, la chaleur. Et, la volonté ajoutée à la foi font que l’homme désire ardemment et de toutes ses forces obéir même sans comprendre mais, en acceptant simplement d’obéir aux injonctions divines avec joie et dévouement.
Si ce verset est répété c’est parce qu’il fait allusion à quelque chose : le sens est que l’étincelle de l’âme juive ne s’éteint jamais et c’est pour cela qu’à n’importe quelle occasion, même dans les situations les plus désespérées, l’âme s’éveille et s’ébranle faisant repartir et étinceler à nouveau les feux les plus mourants. C’est ici une parabole car c’est en entretenant le feu par l’ajout de bois par le Cohen que les flammes continuent à se consumer. Sur un autre plan, en mystique juive, l’autel sur lequel on allume le feu, où sont offerts les sacrifices, et où est balancé l’encens, est un haut lieu du Saint des Saints. Le Temple tout entier correspond au corps humain et le Saint des Saints correspond à ce que l’homme compte de très précieux : sa tête, siège de ses pensées, de sa réflexion, de ses intentions.
En donnant la Torah à l’homme, D permet à la créature de pouvoir guider et diriger ses pensées et de les canaliser. L’être humain ne peut pas toujours se dominer et ne parvient pas obligatoirement à s’obliger à avoir des pensées adéquates.
Le corps de l’homme sert de rempart à l’âme et, tant que le corps vit, l’homme peut corriger son âme, la parfaire, et la renforcer, car, a-t-on coutume de s’exprimer en mystique juive, l’âme est un « produit brut » qu’il est possible de façonner tant que l’homme évolue dans ce monde mais… dès que l’homme se retrouve « dans son milieu originel » (la terre), il ne lui sera plus possible de modifier quoique ce soit et il restera tel qu’il aura été perçu sa vie durant. « Tout ce qui se présente à toi fais-le, car, il n’y aura ni activité, ni projet, ni science, ni sagesse dans le shéol (tombeau) vers lequel tu te diriges » (12).
Si donc, le corps sert de rempart à l’âme, il n’est pas permis pour autant d’attenter au corps humain comme entailler son corps, ou y faire des tatouages. Le Rambam en parle largement, et, aujourd’hui la science permet à ceux qui, dans leur jeunesse se sont laissés tenter par cette mode, et le regrettent par la suite, d’effacer d’une manière ou d’une autre. Dans la cabale, l’on précise qu’en faisant un tatouage, une cicatrice profonde marque l’âme13. Il n’est pas question que de ceci mais aussi des différentes modes qui consistent à insérer des objets divers sous la peau ou dans le lobe des oreilles, sur la lèvre inférieure (femmes à « plateaux ») etc….
La médisance, la colère, la rancune, la vengeance sont des comportements inadaptés à l’âme juive et les sages précisent pour sur Rashi כל המעביר על מידותיו, מעבירים לו על כל פשעיו : idée cette renforcer Guemara Rosh Hashana 17 a c’est-à-dire que dans le ciel on juge l’homme tel qu’il s’est conduit avec ses semblables et, en conséquence, s’il a été conciliant, patient, s’il a pardonné volontiers, cela lui sera « rendu ».
Caroline Elishéva REBOUH
1- Le lashon harâ n’est pas une faute qui s’attache à dire du mal d’un tiers mais il s’agit aussi de lashon harâ lorsque quelqu’un s’enorgueillit comme Joseph en racontant ses rêves à ses frères a été taxé d’orgueil car les fils de Jacob avaient interprété le rêve des gerbes de blé ou des étoiles comme s’il voulait se placer au-dessus de ses frères.
2 – Tanine désigne aujourd’hui un crocodile alors qu’il s’agit du serpent de la création. 3 Moshé Alshikh originaire de Turquie où il naquit en 1508 et mourut à Safed en 1593. Commentaires sur le Tanakh tout entier et les pirké avoth.
4 – Né en Lituanie en 1923 et décédé en Pologne à Lublin en 1900. Il était le disciple de l’un des descendants du Rav Akiva Eiguer de la Hassidout Lublin.
5 – Le mot médisance provient de deux mots contractés mal + dire = médire/maudire כל אשר תמצא ידך לעשות – ע
6 – Il y a des opinions selon lesquelles la Rédemption finale pourrait se produire en Tishri.
7 – MaHaRSHa = Morénou HaRav SHemouel Eliezer Idels 1555-1631
8 – Ceux qui sont redevables et doivent apporter un sacrifice « shelamim » sont ceux qui : ont traversé la mer ou ceux qui ont traversé un désert, ceux qui ont été malades ou ceux qui ont été libérés (d’un emprisonnement ou d’une prise d’otages) dans le texte il est écrit : חבושים ,ימים עוברי או מדבר עוברי .או חולים
9 – Désigné sous l’acronyme Ramhal (né à Padoue en 1707 et mort à St Jean d’Acre –Ako- en 1746) était rabbin, cabbaliste, poète et écrivain, réthoricien. Auteur du «Sentier de Rectitude » et d’une quarantaine d’autres œuvres en Cabbale et philosophie mais aussi des œuvres littéraires profanes. 10 Lorsque l’esprit est occupé par des pensées « impures » ou non adéquates, le sacrifice de ôla (holocauste) qui est consumé toute la nuit vient apporter l’expiation sur ces fautes, car elles surviennent souvent la nuit enseigne Rabbi Shimôn Bar Yohay.
שה…… 10. ,IX Ecclésiaste’l Salomon Roi Le
11 – Ici encore, s’opposent la lumière et les ténèbres, le jour et la nuit, la pureté et l’impureté et, sur le même mode de pensée, les sacrifices offerts pour « effacer » les fautes de pensées impures sont brûlés la nuit, assimilée à l’impureté et le feu, source de lumière purifie. De la même façon, les Cohanim nettoient et débarrassent l’autel des cendres des sacrifices à une heure où il ne fait plus tout-à-fait nuit mais où il ne fait pas encore jour. Ces cendres sont des résidus, tout comme sur le plan humain, le corps se libère des déchets de son alimentation. C’est-à-dire que l’effort de purification se fait entre la nuit et le jour. Les cendres sont des déchets mais, dans le cas de la vache rousse, ce sont ses cendres qui vont avoir un pouvoir de purification.
12 – Il n’est pas question ici des tatouages forcés faits de force sur les victimes du nazisme en déportation.
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