Plus de la moitié des Israéliens de droite estiment qu’un tel scénario est peu probable, même si environ un tiers le considère comme une réelle possibilité.
Un nombre important d’Israéliens craignent qu’il y ait une forte probabilité que le président américain Donald Trump abandonne Israël si la politique de Jérusalem ne correspond pas aux intérêts américains, selon un sondage publié lundi.
L’enquête, commandée par l’Institut israélien pour la démocratie, fait suite à un échange houleux entre Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky vendredi.
L’Institut israélien pour la démocratie, un centre de recherche basé à Jérusalem, a demandé aux Israéliens quelle était la probabilité que le président Trump tourne le dos à Israël s’il estime que ses politiques ne sont pas conformes à celles de Washington.
Près de la moitié de l’opinion publique israélienne estime qu’un tel scénario est peu probable ou très improbable, selon l’enquête. Cependant, une part importante – environ 40 % – craint que la possibilité d’une brouille entre Trump et Israël soit élevée, voire très élevée.
« Le président Trump est imprévisible », a déclaré au service de presse israélien le professeur Eyal Zisser, président du département d’histoire du Moyen-Orient et de l’Afrique de l’université de Tel-Aviv .
« Israël est légèrement différent de l’Ukraine, car nous bénéficions du soutien du Parti républicain et parce qu’Israël est l’allié stratégique des États-Unis. Mais si Israël irrite Trump, il peut aussi bien nous tourner le dos comme il l’a fait à l’Ukraine. »
L’enquête a révélé des différences notables selon les groupes démographiques. Parmi les Israéliens juifs, 41 % pensent qu’il y a une forte probabilité de voir les Américains s’éloigner d’Israël, contre 30 % parmi les Israéliens arabes.
Les différences d’affiliation politique sont encore plus marquées. Plus de la moitié des Israéliens de gauche estiment qu’il y a une forte ou très forte probabilité que Trump retire son soutien, alors que seulement un tiers d’entre eux pensent que c’est peu probable.
A l’inverse, plus de la moitié des Israéliens de droite estiment qu’un tel scénario est peu probable, même si environ un tiers d’entre eux le considèrent comme une possibilité réelle. Les centristes restent divisés sur la question.
L’Indice de la voix israélienne de février 2025, mené par le Centre Viterbi de l’Institut israélien pour la démocratie, a interrogé 759 adultes israéliens en ligne et par téléphone du 25 au 28 février, avant la réunion de Zelensky dans le Bureau ovale. Les résultats ont une marge d’erreur de 3,5 %.
Zelensky devait signer un accord sur les ressources minières avec les États-Unis. Mais devant les caméras, Trump et le vice-président JD Vance ont discuté avec Zelensky de la volonté de la Russie de résoudre la guerre par la voie diplomatique.
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