Les dirigeants israéliens et les républicains félicitent Trump pour son « nouveau plan audacieux » visant à réinstaller les habitants de Gaza, tandis que les ministres des Affaires étrangères européens rejettent le plan, et les dirigeants palestiniens et les démocrates d’extrême gauche accusent Trump de planifier un « nettoyage ethnique ».
Les réactions à travers le monde au plan du président Donald Trump pour la bande de Gaza, dévoilé lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche mardi, vont des éloges enthousiastes aux accusations de nettoyage ethnique.
Lors de la conférence de presse de mardi, Trump a annoncé que son administration cherchait à réinstaller « de manière permanente » toute la population de la bande de Gaza dans des pays tiers, les États-Unis prenant le contrôle de l’enclave côtière et la reconstruisant comme une « Riviera » du Moyen-Orient.
Plusieurs éminents législateurs israéliens, tant de la coalition que de l’opposition, ont salué le plan de Trump, le président de la Knesset Amir Ohana (Likoud) le qualifiant d’« aube d’un nouveau jour ».
« Voilà ce qui arrive lorsque deux dirigeants courageux se rencontrent », a déclaré la ministre des Transports Miri Regev, également membre du parti au pouvoir, le Likoud.
Le député Itamar Ben-Gvir (Otzma Yehudit), ancien ministre de la Sécurité nationale qui a quitté le gouvernement le mois dernier en raison de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, a qualifié ce plan de « début d’une belle amitié ».
Le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar (Nouvel Espoir) s’est dit optimiste quant au plan, affirmant qu’il était important de « considérer des idées originales ».
« Gaza, dans sa forme antérieure, n’a pas d’avenir. Il faut trouver une autre solution – et c’est ce que le président Trump essaie de faire. »
Le député de l’opposition et ancien ministre de la Défense Benny Gantz a déclaré que le plan démontrait que Trump « est un véritable ami d’Israël et continuera à le soutenir sur les questions importantes pour renforcer sa sécurité ».
Dans un communiqué, Gantz a qualifié l’idée de Trump de « créative, originale et intéressante ».
« Dans son discours, il a présenté une réflexion créative, originale et intéressante, qui doit être examinée parallèlement à la réalisation des objectifs de la guerre, en donnant la priorité au retour de tous les otages. »
Le chef de l’opposition israélienne Yair Lapid (Yesh Atid) a refusé de saluer ou de critiquer la proposition, affirmant qu’il aurait besoin de temps pour « étudier les détails ».
« Nous devrons étudier les détails pour comprendre quel est le plan à Gaza », a déclaré Lapid à la radio Galei Tzahal mercredi.
Ofer Cassif, membre d’extrême gauche de la Knesset et membre juif symbolique de la liste arabe Hadash-Ta’al, a fustigé le plan de Trump, menaçant de « faire sauter les ponts » pour bloquer le « transfert » de la population de Gaza.
« Face à l’idée de déportation et d’exil des Arabes – « transfert » – nous devons nous lever et dire haut et fort : ce sera impossible parce que nous ne le permettrons pas », a tweeté M. Cassif.
« Même si nous devons nous coucher sous les roues des camions. Même si nous devons faire sauter les ponts. Il n’y aura pas de déportation massive par la force, car nous ne le permettrons pas. »
Cassif est déjà suspendu de la Knesset après avoir fait l’éloge des terroristes palestiniens et rejoint une pétition à la Cour internationale de justice accusant Israël de génocide dans la bande de Gaza.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a critiqué le plan pour Gaza, son porte-parole Lin Jian le qualifiant de « transfert forcé ».
« La Chine a toujours affirmé que le pouvoir palestinien sur les Palestiniens était le principe de base de la gouvernance de Gaza après la guerre, et nous sommes opposés au transfert forcé des habitants de Gaza. »
Plusieurs gouvernements européens ont exprimé leur opposition au plan de Trump, notamment l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne et l’Espagne.
« Un déplacement de la population civile palestinienne hors de Gaza serait non seulement inacceptable et contraire au droit international », a déclaré la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock. « Cela entraînerait également de nouvelles souffrances et de nouvelles haines. »
Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a déclaré que Londres soutenait toujours la solution à deux États. « Nous devons voir les Palestiniens vivre et prospérer dans leurs foyers à Gaza et en Cisjordanie. »
Le ministère français des Affaires étrangères a fait écho aux propos de M. Lammy, affirmant que Paris « continuera à faire campagne pour la mise en œuvre de la solution à deux États, la seule qui puisse garantir la paix et la sécurité à long terme pour les Israéliens et les Palestiniens ».
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a déclaré aux journalistes que son gouvernement rejetait le plan de Trump.
« Je veux être très clair sur ce point : Gaza est la terre des Palestiniens de Gaza et ils doivent rester à Gaza. »
Parmi les dirigeants palestiniens, le Hamas et l’Autorité palestinienne ont tous deux condamné sans équivoque le plan de relocalisation.
Le Hamas a dénoncé la proposition de Trump comme une « recette pour générer le chaos et la tension », tandis que le chef de l’AP, Mahmoud Abbas, a déclaré que le plan n’était « pas négociable ».
« Le président Mahmoud Abbas et les dirigeants palestiniens ont exprimé leur ferme rejet des appels visant à s’emparer de la bande de Gaza et à déplacer les Palestiniens hors de leur patrie », a indiqué son bureau.
Aux États-Unis, de nombreux législateurs républicains ont réagi positivement au plan de Trump, notamment le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, qui a salué la proposition comme une « action audacieuse dans l’espoir de parvenir à une paix durable à Gaza ».
« Nous espérons que cela apportera la stabilité et la sécurité dont la région a tant besoin », a tweeté Johnson.
« Les terroristes du Hamas ont assassiné des bébés et brûlé vifs des gens », a déclaré le sénateur de Floride Rick Scott. « Ce sont des monstres maléfiques. Dieu merci, nous avons enfin un président qui s’engage à soutenir Israël et à travailler avec Netanyahou sur la manière de soutenir leurs efforts pour faire sortir les terroristes de Gaza et ramener tous les otages chez eux. »
L’ancien ambassadeur des États-Unis en Israël, David Friedman, a salué le plan pour Gaza, le qualifiant de « brillant et historique ».
« La proposition de Trump de prendre le contrôle de la bande de Gaza par les États-Unis peut paraître étrange, mais elle est brillante, historique et constitue la seule idée que j’ai entendue depuis 50 ans qui ait une chance d’apporter la sécurité, la paix et la prospérité à cette région troublée. »
« Sous la présidence de Trump, l’Amérique sera le symbole de la PAIX pour le monde ! Il est temps de changer le Moyen-Orient pour mettre fin à une guerre sans fin, et c’est EXACTEMENT comme cela que cela se fait », a déclaré la députée de Géorgie Marjorie Taylor Greene.
À gauche, la représentante démocrate du Michigan Rashida Tlaib a fustigé à la fois Trump et Netanyahou, qualifiant ce dernier de « criminel de guerre génocidaire » tout en accusant le président de poursuivre un « nettoyage ethnique ».
« Ce président appelle ouvertement au nettoyage ethnique alors qu’il est assis à côté d’un criminel de guerre génocidaire », a tweeté Tlaib. « Il est parfaitement d’accord pour priver les Américains qui travaillent de fonds fédéraux alors que les fonds destinés au gouvernement israélien continuent d’affluer.
Les Palestiniens ne vont nulle part. Ce président ne peut débiter ces conneries fanatiques qu’en raison du soutien bipartisan au Congrès en faveur du financement du génocide et du nettoyage ethnique. Il est temps que mes collègues partisans de la solution à deux États s’expriment. »
Par David Rosenberg, World Israel News
Ashdodcafe.com
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