Accueil L'Actu Toute l’équipe d’AshdodCafé vous souhaite «Shabbat Shalom», date, horaires, paracha

Toute l’équipe d’AshdodCafé vous souhaite «Shabbat Shalom», date, horaires, paracha

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PARACHA MIKETZ 5785 – 27 décembre 2024 – 26 kislev 5785

Horaires de shabbat
Tel- Aviv /Ashdod – 16 h 25 – 17 h 26
Jerusalem – 16 h 03 – 17 h 24
Netanya – 16 h 13 – 17 h 24
Haifa – 16 h 11 – 17 h 22


Chers Amis,

La vie c’est l’espoir et c’est grâce à cet espoir qui nous a porté à travers les millénaires que grâce au Ciel nous avons aujourd’hui un pays dont nous sommes tous fiers.

Cette semaine, sur tous les continents, dans tous les foyers juifs, ont allumé mercredi soir 25 décembre et 25 kislèv les lumières de Hanouka.

Je suggère à tous ceux qui en ont envie, d’allumer une hanoukia de plus cette année pour nos frères et nos soeurs prisonniers, retenus indûment en otages en des mains ennemies pour qu’HaShem les sauve tous et leur mette de la lumière dans le coeur et qu’IL allume la flamme de l’espoir en eux.

N’oubliez pas non plus de donner aux familles qui n’en ont pas les moyens de quoi fêter dignement Hanouka et de quoi se réjouir.

Joyeux Hanouka à tous et toutes et shabbat shalom


PARASHATH MIKETZ 5785
LES RETROUVAILLES
Cette sidra se lit presque toujours pendant Hanouka et nous allons l’aborder d’une manière un peu particulière, en nous attachant au sens de la vision et de l’œil par conséquent !
En effet, Joseph se retrouve dans une situation très particulière puisqu’il séjourne dans la prison de Pharaon bien qu’il n’eût pas commis de crime de quelque nature qu’il soit et qu’il fût accusé à tort. Joseph était d’une beauté exceptionnelle, et, avait su « se » garder de la convoitise de la femme de Putiphar et des autres jolies femmes qui évoluaient dans le palais de Pharaon.
Les femmes jetaient des bijoux à Joseph pour qu’il lève ses yeux sur elles mais il ne cédait pas ; les midrashim racontent que la femme de Putiphar avait imaginé un stratagème pour obliger Joseph à l’admirer mais malgré les broches métalliques qu’elle lui avait fait enfoncer dans la chair pour l’empêcher de tourner son visage, il fermait ses yeux pour ne pas endommager sa vue comme l’écrira plus tard le prophète Isaïe dans un autre contexte (XXXIII, 15) : עוצם » « ברע מראות עיניו » ferme ses yeux pour ne pas regarder le mal ».
Après avoir été élevé à la cour du pharaon, Joseph défila dans les rues de la capitale égyptienne et les femmes jetèrent sur son passage des milliers de bijoux et d’objets en or. Ainsi fit Osnat qui, n’ayant rien d’autre à, sa portée ôta ce collier avec une amulette, sur Joseph, qui lui venait de son grand-père Jacob car, Osnat (dont le nom rappelle qu’elle fut le fruit du viol qu’opéra Shekhem fils de Hamor sur la personne de Dina seule et unique fille de Jacob et Léa) (1) était donc la fille de Dinah qui s’était enfuie du campement de Jacob
par honte. En arrivant en Egypte, Dinah accoucha et sa petite fille fut adoptée par Putiphar qui ne pouvait avoir d’enfant (2) . En lisant l’amulette, Joseph fit retrouver la propriétaire du collier et épousa donc sa nièce.
Au bout des années de fertilité de l’Egypte, Osnat accoucha de jumeaux Menashé et Ephraïm. Le Radak souligne qu’il s’agit bien de jumeaux car il n’est question que d’un seul accouchement et que la naissance des nouveaux-nés est bien décrite : le premier, puis le second… tel qu’il en fut Aquestion pour Jacob et Esaü, ou pour la naissance des jumeaux de Tamar….
A l’aide du sens allusif par lequel il nous est possible de commenter la parasha, qui commence par « Vayehi Miketz » c’est-à-dire : « ce fut au terme/bout de… » en inversant les lettres de « miketz », nous obtenons la racine « kamatz » qui signifie rassemblement d’un petit nombre (c’est aussi une voyelle : kamatz) mais l’on peut dire : « ils étaient un petit nombre » = « hayou kometz katane » et c’est donc ainsi que nous voyons devant nos yeux se préfigurer le rassemblement des frères et du patriarche !!!
La première rencontre de Joseph avec le pharaon nous enseigne deux choses sur la personnalité de pharaon d’une part son orgueil et d’autre part le fait qu’il reconnaisse la Toute Puissance de l’Eternel : en effet, lorsque Pharaon parle à ses propres interprètes de songes, il raconte la scène du rêve en leur disant qu’il se trouvait au-dessus du fleuve car il avait tant d’orgueil en lui qu’il se prenait pour le créateur et donc le maître du Nil. Cependant, lorsqu’il répéta son rêve devant Joseph il revint à de justes proportions et se « posa » sur la rive du fleuve.
Puis, il reçut l’interprétation de Joseph, qui fut très humble en déclarant que ce qu’il prononcerait ne serait que les mots qu’HaShem mettrait dans sa bouche et, au contraire du pharaon de Moïse qui répliqua qu’il ne connaissait pas HaShem, le pharaon de Joseph reconnaît la Suprématie de D et reconnaît également le fait qu’HaShem avait envoyé Joseph en Egypte !!!
Maïmonide, statue au sujet de Hanouka que la seule mitsva importante est celle de l’allumage des lumières de Hanouka car il s’agit surtout de publier le miracle (pirsouma dénissa en araméen ou pirsoum haness en hébreu). A ce propos, le grand philosophe de Cordoue qui n’ajoute pas de commentaires spéciaux sur d’autres mitsvoth explique sa pensée à propos de cette mitsva rabbinique qu’est l’allumage de Hanouka.
Cette célébration qui dure 8 jours est d’une dimension messianique à divers égards :
A l’époque où les Grecs envahirent la Judée et voulurent atteindre à l’identité du peuple Juif en s’attaquant au spirituel : en interdisant la célébration du shabbat et la lecture de la Torah, en interdisant la célébration de la brith mila (circoncision) et en prohibant également la proclamation de la néoménie (rosh hodesh). Les Hellènes qui consacraient leurs idéaux à préserver la beauté, avaient une influence néfaste sur les Juifs au point de vouloir les « aveugler » aussi, l’allumage des lumières de la Menora dans le Temple ré inauguré,
chassa-t-il les ténèbres imposées par l’envahisseur grec.
Au long de la semaine de Hanouka, chaque matin, nous lisons ce qui s’intitule la «parashat haNessiim » qui est prise dans la parashat Nasso et qui narre l’état d’esprit dans lequel les « nessiim » (chefs, on dirait aujourd’hui les présidents) de chaque tribu apportaient chaque jour les sacrifices à faire au Beith HaMikdash. Nous récitons le Hallel et nous n’entrerons pas dans les discussions de savoir si les femmes doivent dire la berakha avant ou non car
cela déprend des minhaguim des communautés et il vaut mieux consulter le rabbin de votre synagogue pouir davantage de sérénité A propos des sacrifices, Aharon, le Grand Prêtre s’affligea3 et HaShem le consola en lui disant qu’il n’avait pas à céder à l’amertume car lui, le Grand Prêtre, allume la Menora chaque jour ! Les exégètes s’étonnent de cette
« piètre » consolation car la fonction du Cohen Gadol, en dehors de l’allumage de la Menora, était de faire fumer l’encens, de présenter les sacrifices, de bénir le peuple, de déclarer la pureté ou l’impureté des hommes ou des femmes et surtout, une fois par an, il devait de par son office demander pardon au Créateur pour tout un peuple ! En ce cas, pourquoi faire uniquement ressortir la Menora ? C’est qu’HaShem savait que les deux Temples seraient détruits et que tout ce service pontifical ne pourrait reprendre que lorsque le troisième temple descendrait des cieux tout prêt à l’ère messianique. En revanche, ce
qui serait toujours l’apanage des pontifes serait de toujours bénir le peuple chaque jour, chaque shabbat et chaque fête et, d’allumer4 une fois l’an la hanoukia qui est une sorte de représentation de la menora du Temple.
Les tefiloth (prières) quotidiennes remplacent les sacrifices journaliers et nos sages préconisent pour qui devrait offrir un sacrifice (hatat, shelamim etc..) de lire la partie appelée « korbanoth » en spécifiant qu’il le fait à la place d’un sacrifice…
C’est la raison pour laquelle, en allumant la hanoukia nous proclamons que ces lumières sont saintes « hanéroth halalou kodesh hem » et que nous n’avons pas le droit de nous en servir pour un usage privé car elles représentent le Temple et sa sainteté.
Le Ben Ish Hay de Bagdad tire un parallèle très judicieux entre Hanouka, l’emplacement de la Hanoukia et le Messie (Mashiah) : en effet, le meilleur emplacement pour allumer la hanoukia est près d’un endroit où passent beaucoup de gens pour publier le miracle de Hanouka c’est-à-dire en conséquence ou près d’une fenêtre ou près de la porte d’entrée de l’habitation et dans la guemara de shabbat on précise : la mezouza à droite, le maître de
la maison (avec son talith) au centre et la hanoukia à gauche. Ainsi, en rassemblant les trois lettres initiales de ces trois éléments nous obtenons :
tsadé (tsadik) pour le talith avec ses tsitsioth [talith metsouyetseth] mem pour la mezouza, et heth pour hanoukia ce qui forme le mot tsémah qui est l’autre nom du Mashiah : car la fête de hanouka durant huit jours à cette période, il y a forcément un shabbat, une mila et aussi un rosh hodèsh que les grecs avaient interdit aux Juifs d’observer et, de plus cette fête brise un cycle naturel et s’inscrit en conséquence dans un contexte messianique au-delà du naturel.
Les lumières sont à admirer et donc reliées au sens de la vue que nous devons préserver de toute impureté.
C’est parce que Joseph a su préserver son âme du mal et sauvegarder sa vue de visions impures qu’il fut destiné à des fonctions de roi en Egypte. Lorsqu’on évoque Joseph on cite le verset 22 du chapitre XLIX : « ben porat yossef, ben porat âlé âyin » que l’on utilise souvent contre le mauvais œil : « le rameau de Joseph est fertile……….. ».
Ensemble, en allumant ces bougies de Hanouka et en nous réjouissant, en montrant le miracle de Hanouka tout autour de nous, nous allons chasser les ténèbres de la haine gratuite et de l’ignorance pour faire valoir et faire briller la lumière de la Torah et d’Israël.
Hag Hanouka sameah. Et prions pour que nos otages soient bientôt au centre de notre joie
1 – Car Osnath comporte les lettres du mot « oness » ou viol en hébreu.
2 – En effet, Putiphar qui voulut se livrer à des relations intimes avec Joseph fut frappé d’infertilité et ce fut de notoriété publique.
3 – Car, sur les douze tribus celle de Lévy n’était pas assujettie à une présentation de sacrifices et, à la place de Joseph et Lévy, les tribus d’Ephraïm et Menashé apportaient les sacrifices.
4 – Une fois par semaine pour Shabbat, pour toutes les fêtes et pour Hanouka chaque jour pendant huit jours.
Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.
ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו
Ashdodcafe.com
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