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Toute l’équipe d’AshdodCafé vous souhaite «Shabbat Shalom», date, horaires, paracha

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PARASHAT VAYISHLAH 5785 – VENDREDI 13 DÉCEMBRE 2024, 12 KISLEV 5785
HORAIRES DE CHABAT – VAYISHLAH
NETANYA – 16h16 – 17h17
JERUSALEM – 15h56 – 17h17
HAIFA – 16h14 – 17h16
EILAT – 16h22 – 17h22
ASHDOD – 16h18 – 17h19
BEER SHEVA – 16h19 – 17h20
PARIS – 16h35 – 17h49
MARSEILLE – 16h45 – 17h52
LOS ANGELES – 16h26 – 17h26
MIAMI – 17h13 – 18h10
NEW YORK – 16h11 – 17h15
Chers Amis,
L’actualité nous met face aux prédictions millénaires…. La guerre s’est calmée dans le nord du pays mais, voici que s’est ouvert un huitième front avec la Syrie. Rabbi Shimon bar Yohay, maître de l’enseignement « secret » a écrit il y a moins de 2000 ans que lorsque nous constaterons que Damas sera tombée, le Mashiah sera là bientôt après…. Aujourd’hui nos troupes sont stationnées à moins de 20 kms de Damas qui n’est pas dans un état florissant aujourd’hui…. Espérons donc de meilleures nouvelles de nos soldats et de nos otages….
La sidra de Vayishlah est un peu longue mais très riche en enseignements.

Ce chabat, nous lisons, la paracha VAYICHLAH, la huitième du livre BERECHIT, dont voici un résumé :
Les messagers que Yaacov a envoyés auprès de son frère reviennent avec de mauvaises nouvelles : Ésav a levé une armée de 400 hommes, et vient à sa rencontre. Se préparant au pire, Yaacov sépare ses biens et sa famille en deux camps, afin d’en préserver une partie en cas d’attaque. Il supplie D.ieu de l’aider malgré les bienfaits dont il a déjà bénéficié, envoie à Esav des présents, et traverse le Jabbok. La nuit, il lutte jusqu’au matin avec “un homme”, qui le blesse au creux inguinal, refusant de le laisser partir avant qu’il ne l’ait béni. L’homme lui annonce que son nom ne sera désormais plus Yaacov, mais Israël, car il a lutté avec D.ieu et les hommes, l’a emporté.
Les retrouvailles se passent, contrairement à ses craintes, dans la joie, et chacun fait route de son côté. Esav s’installe à Séïr, Yaacov à Soukkot puis à Sichem. À Sichem, sa fille Dinah est enlevée et (probablement) violée par le prince de la ville. Ses frères Shimon et Levi, ayant persuadé les Sichémites de se faire circoncire afin qu’Israélites et Sichémites s’unissent, les massacrent au troisième jour de leur convalescence, causant le départ précipité d’un Yaacov furieux.
Yaacov part à Béthel, où il érige le sanctuaire à D.ieuqui se révèle à lui, et lui confirme son nouveau statut d’Israël. La famille fait route vers Ephrata, mais Rachel meurt en chemin, en donnant naissance à son second fils, Benjamin. Itshak meurt, et est enseveli par ses fils à Hébron. La généalogie d’Esaü est établie.

LES MESSAGERS DE JACOB

Cette présente péricope est porteuse de messages  d’importance : entre le départ de Jacob de chez son beau-père, le  combat avec l’Ange et la rencontre des frères ennemis, la Torah nous  force à nous pencher sur le texte de manière approfondie.

Jacob n’était pas un personnage sur lequel l’orgueil et la suffisance  avaient prise. Les valeurs spirituelles et morales dont il avait toujours  fait preuve l’ont accompagnées même tout-au-long de son séjour  parmi des idolâtres et c’est justement pour pouvoir transmettre ces  valeurs et tout l’enseignement qu’il avait reçu lors de son séjour chez  Eber que Jacob a travaillé chez Laban 14 années de manière à forger  ses épouses selon la Torah telle qu’il l’avait apprise chez son maître,  et d’y puiser aussi des forces morales pour résister à un  environnement hostile c’est la raison pour laquelle lorsqu’il rencontre  Esaü qu’il lui dit que pendant toutes ces années, il a habité « גרתי « en  employant un verbe signifiant que son intention n’avait pas été de s’y  enraciner ou d’y demeurer – statut permanent comme le confère le  verbe לדור habiter dans le sens de demeurer – un appartement est une  dirah (דירה(-. Mais le terme de גרתי signale que tout en demeurant dans  un milieu hostile il a tout de même observé les « tariag mitsvoth » ou  613 commandements – le mot garti est, en désordre, le mot formé par  les lettres dont la valeur numérique forment un total de 613. Mais, ce  n’est pas tout : ce mot qui renferme le vocable גר) étranger) met  l’accent sur le fait que Jacob, bien qu’étant le neveu de Laban, et, bien  qu’il ait vécu là-bas vingt ans durant, ne s’est jamais fondu dans cette  société qui lui était étrangère et qui, de toute façon ne l’a jamais inclus  ou confondu en elle.

. Sur le plan mystique, nous savons que n’importe quel Juif qui étudie  la Torah et accomplit des mitsvoth engendre des Anges. 1 De même,  chaque bonne parole donne naissance à un ange défenseur.

Ces anges – là étaient cantonnés en un camp. D’où provenaient alors  les autres anges et qui étaient ceux qui occupaient le deuxième camp ?  Jacob possédait la faculté de « voir » les anges c’est ainsi qu’il put  distinguer entre ses anges défenseurs générés par son étude et ses  actes qui accompagnaient le patriarche depuis Haran vers Canaan et  ceux d’Eretz Israël qui avaient rejoint les autres ceux-ci provenant de  la légion céleste et des Cieux dont le siège se trouvait dans le « camp »  divin. Ce sont donc deux camps distincts que Jacob aperçut.

Les premiers versets de la parasha énoncent que Jacob, en chemin,  vit des anges et nomma ce lieu « Mahanayim (2)». Rashi précise qu’il  s’agit d’anges véritablement et, l’ensemble des exégètes de  s’interroger : de quels anges s’agit-il ? Et, pourquoi « deux » camps  d’anges ? La réponse à la question découle d’un argument allusif  opposé à Esaü par Jacob qui dit à celui-ci : « J’ai habité chez Lavan ! »

Ceci est une allusion aux multiples exemples contenus dans notre si  riche Histoire : le Juif, même lorsqu’il a voulu –comme au siècle des  « lumières » – faire oublier qu’il est Juif, n’a toujours été classé que  parmi les « étrangers ».

LE CADEAU A ESAÜ : Une allusion est donnée par la Torah dans le  cadeau offert à Esaü : tout en rangeant dans une excellente stratégie  d’intimidation envers son frère les cinq catégories d’animaux, Jacob  fait présent à Esaü de 580 animaux. Ce chiffre symbolique a une  double signification : 580 en hébreu s’écrit : âin- shine- youd et resh,  qui forment le mot âshir = riche mais également le nom de Sé’ïr.  Allusion pour Esaü : je suis riche, ce cadeau n’est rien. Dans un autre  sens, on peut aussi trouver là qu’en fait cette offrande n’est que la dîme  des possessions de Jacob mais, il y a encore un autre sens : ces  lettres shine/sine- âine – youd – resh forment le nom de Sé’îr : le Mont  Sé’ïr refuge et héritage d’Esaü, là où ce frère qui sera surnommé Edom  mais que la Torah présente comme « chevelu » (comme un bouc),  voulut détruire Jacob et sa famille.

Certains commentateurs trouvent dans ces 580 bêtes la préfiguration  du « sé’ïr laâzazel» (bouc émissaire) sacrifié – en étant précipité du  haut d’une montagne du désert de Judas – en expiation aux fautes de  la part de tout le peuple d’Israël au jour de Kippour. Le cadeau proposé  à Esaü par Jacob est, en conséquence, une sorte d’offrande pour  effacer tout conflit qui exista entre les deux frères.  

Le total de ce présent est non pas de 550 mais de 580 bêtes remarque  le Or HaHayim (3) car il est écrit que les chameaux étaient en compagnie  de leurs petits donc il s’agit de 580 animaux. Pour certains  commentateurs, ce chiffre est important car il nous apporte de  nombreux enseignements : tout d’abord sur la quantité du bétail offert  à son frère : proportionnellement aux richesses accumulées pendant  les 20 années de l’exil de Jacob à Haran, le « cadeau » est infime  s’exprime Rabbénou Behayé ! Ensuite, pourquoi a-t-il disposé les  bêtes dans l’ordre cité dans la sidra à savoir des bêtes pures e puis  des bêtes impures et pourquoi les chèvres d’abord et puis les brebis ?  Puis les bœufs et enfin les ânes ? En quoi le nombre de bêtes offertes  à Esaü est-il important ? 550 ou 580 ?

Voici les réponses à ces questions : En prenant au pied de la lettre les  quantités énoncées dans les versets 15 et 16 du chapitre XXXII, le total  de toutes les bêtes énumérées est de 550 qui est la valeur numérique  du mot נשר = aigle. Or, l’aigle est un prédateur, un volatile qui va  chercher la nourriture et l’aigle est le symbole d’Edom. Edom est Esaü.  Si, comme le soutient le Or HaHayim il s’agit de 580 car les trente bébés  chameaux n’avaient pas été dénombrés étant donné qu’ils sont  allaités, la signification est tout autre :

En effet, Esaü est un prédateur mais il est surtout l’emblème de l’esprit  du mal ou des « forces du mal » que Rashi, en s’appuyant sur le verset  24 du chapitre XXXII du Deutéronome nomme clairement « les  démons ». La Guemara définit ce concept de la manière suivante : les  démons ce sont : « Sam… et L’I’L’I’et tav » (4). Le mot רשף est en  français : démon et sa valeur numérique est également 580. Ces deux là sont aussi appelés : מזיקין רשף. Le Or HaHayim inscrit que  quiconque étudie la Torah ou, tout au moins, lit le « shémâ Israël »  écarte de lui ces démons car les noms de ces deux-là équivaut à 611  tout comme lé havdil la somme du mot TORAH et en conséquence,  étudier la Torah protège la personne de ceux qui nuisent. Ainsi, en  offrant 580 animaux à Esaü, Jacob se protège – ainsi que tous ceux  qui sont avec lui y compris ses femmes et ses enfants – du pouvoir des  forces du mal.

L’ordre dans lequel Jacob envoie son cadeau à son frère est ainsi : les  chèvres qui sont rattachées à l’exil de Babylone. Chèvre se dit עז en  hébreu la première lettre est un âyine et sa valeur numérique est 70  soit les 70 ans où les Juifs sont restés en exil à Babel

Puis viennent les brebis (רחלים (qui se rattachent à l’exil de Médée et  de Perse. Ici, l’allusion est très forte car il s’agit de Rahel qui donna  naissance à Benjamin de la tribu duquel seront issus Esther et  Mordékhay à la cour d’Assuérus et la lettre resh a une valeur de 200  ou 200 ans d’exil en Perse.

Viennent ensuite les chameaux sur lesquels nous disserterons  largement mais sur lesquels nous pourrons dire rapidement ceci : à ce  stade, les chameaux donnent une allusion sont rattachés au royaume  des Grecs car les Hashmonayim qui ont combattu les Grecs et les ont  défaits étaient des personnes pratiquant le Hessed (Guemilout  hassadim) l’expression guemilouth hassadim découle du mot gamal =  chameau, arrivent encore les bœufs et les vaches qui font allusion au  royaume d’Edom en raison du verset des Psaumes XXII, 13 : des  taureaux nombreux m’environnent רבים פרים סבבוני et, enfin, les ânes  et les ânesses ferment la marche : car c’est sur un âne que  chevauchera le Mashiah pour aborder le septième millénaire.

LE COMBAT AVEC L’ANGE : Le nom de cette sidra est riche en  enseignements car VAYISHLAH : וישלח il a envoyé, en inversant  l’ordre des lettres, nous obtenons ויחלש du mot halash faible , l’ange  le confie à Jacob dans un lahash לחש dans un murmure et là encore  nous avons les mêmes lettres. Heth-lamed-shin. L’ange qui, selon les  commentateurs est peut-être le penchant d’Esaü, ou un envoyé de D  est étonné d’avoir été vaincu par la force physique surnaturelle de  Jacob. Rappelez-vous que dans la précédente parasha, Jacob a  déplacé à lui seul cette pierre qui fermait le puits alors que les bergers  s’y mettaient à plusieurs ! Et, le dialogue entre Jacob et l’ange se fait  à voix basse (lahash) et l’ange pensant Jacob faible (halash) fut  surpris.

Lorsque Laban recherche ses idoles que sa fille Rahel avait dérobées  non pas comme une vulgaire voleuse mais au contraire, dans la  louable intention de voir son père changer de comportement, Jacob  lance une malédiction : que meure celui chez lequel se trouvent ces idoles. Les Sages nous enseignent que Rahel est morte en couches à  cause de cette malédiction et c’est la raison pour laquelle il faut  toujours se garder de maudire quelqu’un car le Satan est toujours  présent et peut se saisir d’un mot même s’il a été prononcé dans un  état second. Voici donc un autre enseignement et non des moindres.

Esaü embrasse Jacob : la Torah signale par des points situés au dessus du mot que ce baiser d’Esaü comportait une signification autre  qu’un simple baiser fraternel. Il aurait voulu, en fait, mordre Jacob à  l’endroit le plus vulnérable du corps humain – le cou. En voulant  mordre Jacob à son cou, la chair de Jacob se transforma en ivoire et  rien ne se produisit. Rashi, pour sa part, rapporte l’opinion de Rabbi  Shimon Bar Yohay selon lequel au point crucial d’échanger un baiser  fraternel de réconciliation, les sentiments d’Esaü se muèrent זכות לכף  favorablement vis-à-vis de Jacob. Pour terminer, d’ailleurs, sur une  note positive le total en guematriya du mot וישקהו vayishakéhou (il l’a  embrassé) est de 427 ou zekhout avec un vav défectif = mérite).

Le décès de Rahel des suites de l’accouchement de Binyamin et son  ensevelissement sur la route et non pas à Makhpela est plein de  significations. En effet, Rahel est placée sous le double signe de la  miséricorde et de l’abnégation puisqu’elle accepte dès le début de sa  vie de céder le droit à sa sœur jumelle, d’épouser Jacob en premier  lieu car, le midrash nous rapporte le fait que Léa qui fut une « grande  néshama » (âme) en apprenant qu’elle était destinée/promise en  mariage à Esaü5. Et, de par cette abnégation, elle reçut le mérite de  sauver par sa voix et sa façon d’implorer HaShem pour ses enfants,  ses descendants.

Nous reviendrons plus tard à la qualification de Rahel en tant  qu’épouse légitime et destinée véritablement à Jacob.

Trois thèmes se répètent dans ces chapitres. Thèmes qui vont former  en quelque sorte des points de repères pour nos ancêtres : la  profession de berger/bergère, l’eau/puits, la voix. Abraham n’avait pas  de profession mais il devint berger et fut propriétaire de nombreux  troupeaux car, c’est par cette voie qu’HaShem choisit Ses envoyés et  interlocuteurs car, s’ils sont capables d’aider une brebis, ils seront  capables de se soucier des hommes, tel que le fit Moïse et David…. L’eau est indispensable à la vie et, c’est auprès d’une source qu’Eliezer  envoyé d’Abraham découvrira la personnalité pleine de miséricorde de  Rebecca, future épouse d’Isaac, c’est auprès d’une source que Jacob  rencontre sa cousine et , plus tard, c’est encore auprès d’une source que Moïse rencontre sa future épouse Tsipora.

Quant à la voix, lorsque Jacob se présente à son père malvoyant Isaac  de manière à se faire bénir, Isaac précise « hakol, kol Yaakov » c’est à-dire, la voix est la voix de Jacob. S’il prononce deux fois le mot  « kol » ou voix c’est parce qu’il est conscient du fait que son fils s’est  consacré à la Torah car la Loi est appelée Voix et le dire deux fois c’est  pour signaler qu’il y a loi écrite et loi orale que Jacob observe dans  tous les cas de figure…

Le séjour à Shkhem est malheureux : Dina fille de Rahel et de Jacob,  d’une grande beauté, est violée par le prince de Shkhem. S’en suivra  un massacre – pour racheter l’honneur de leur sœur – mené par  Shimon et Lévy. Dina se retrouve enceinte et elle accouche d’une fille  portant le nom d’Osnat. Cette même jeune- fille à laquelle Jacob donne  un talisman et aussi un signe de reconnaissance épousera son oncle  Joseph à la cour d’Egypte. J’anticipe un peu ici sur le déroulement de  l’Histoire car, la guemara nous signale, que de la descendance de  Joseph (Menashé) naîtra l’un des deux messies que nous attendons :  le messie qui devra amener la Guéoula sera « fils de David » comme  annoncé dans la meguila de Ruth et dans la guemara de Sanhédrine mais est attendu aussi c’est le Mashiah ben Yossef qui serait donc de  la descendance de Menashé.

Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.
ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו

 

1 – De bons anges qui se porteront à la défense de la personne en cas de besoin alors que dans le cas  contraire, à chaque mauvaise action naît un ange « accusateur ».

2 – Le suffixe hébraïque « ayim » est l’indication qu’il s’agit de « deux » comme yad = main et  yadayim=deux mains. Ici, mahané = camp et mahanayim = deux camps d’où l’intérêt de la question  posée.

3 – Rabbi Hayim ben Atar Meknès (Maroc) 1696 – 1743 Jérusalem. 

4 – La tradition rabbinique ne nomme pas ces êtres précisément : mais seulement en épelant ces noms : S’  A’ M’ A’ KE’ L et sa compagne comme écrit ci-dessus.

5 Léa étant l’aînée des deux jumelles, fut promise en mariage à l’aîné des jumeaux de Rebecca et Isaac. La  neshama (âme) de Léa étant très haute elle comprit par son rouah hakodesh (esprit saint) qu’Esaü n’était  pas aussi saint que Jacob aussi s’était-elle tant lamentée et avait-elle tant prié que ses yeux s’étaient  abimés et c’est ainsi qu’elle eut le mérite d’épouser Jacob en une sorte de lévirat pour qu’Esaü ait une  descendance juive et noble puisque parmi les fils de Jacob et Léa se distinguent Lévy ascendant des  prêtres et Judas ascendant des rois d’Israël et du Mashiah.

 

 

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